Reportage

Le premier champion du monde Gran Turismo est né


… et il s’appelle Igor Fraga. Vainqueur de deux des quatre courses, le pilote connu sous le pseudo « IOF_RACING17 » est allé chercher une victoire extrêmement disputée. A Monaco, dans la Salle des Etoiles, les pilotes nous en ont mis plein les yeux.

Ils étaient seize à se disputer le titre. Seize pilotes représentant la crème de la crème sur Gran Turismo. De ces derniers, l’un s’est particulièrement démarqué, il s’agit du brésilien Igor Fraga.

Après avoir remporté les Finales Américaines, celui qui est aussi pilote de kart (dans le réel) aura été intraitable, ou presque, lors des Finales Mondiales.

En effet, malgré deux victoires sur quatre possibles, tout se sera joué dans les derniers kilomètres de la dernière course, avec un scénario plus que fou. Fraga allait d’abord s’imposer sur le circuit pas encore dévoilé de Tokyo Expressway Boucle Sud. Avec une BMW M4 très performante, il l’emportait avec plusieurs secondes d’avance, presque facilement. Après avoir ainsi remporté sa demi-finale (et 10 points), le brésilien ajoutait donc 12 unités à son escarcelle.

La concurrence se rapproche

Mais nous étions en Finales Mondiales et les pilotes étaient les meilleurs de Gran Turismo. Une réaction de leur part était évidemment attendue et n’allait pas tarder à venir. Dès la seconde course, sur le circuit de Sao Paulo, Igor Fraga allait être mis en difficulté.

Menant quasiment toute la course, le leader virtuel du championnat ne parvenait pas à décrocher la concurrence. Talonné par plusieurs adversaires, il allait tout perdre dans les derniers mètres. Dépassé par Tomoaki Yamanaka, l’on pensait courir à la catastrophe lorsque le brésilien sortait de la piste.

Pourtant, après plusieurs glissades, il parvenait à reprendre le contrôle de sa voiture. Si son adversaire japonais était hors d’atteinte, Fraga ne pouvait néanmoins souffler. Effectivement, d’autres pilotes s’étaient rapprochés. Jorge Lopez et Cody Nikola Latkovski entraient alors en bagarre face à la Jaguar F-Type GT3 de Fraga, pour en sortir second et troisième, devant ce dernier.

Si Fraga sauvait les sept points de la 4ème place, la 3ème course sur le circuit de Monza (sans chicane) en Groupe 1 (LMP1, certains concept-cars et des voitures historiques), allait entièrement aller de travers.

En effet, celui qui était toujours leader virtuel du championnat n’allait conclure la course qu’en 10ème position. Yamanaka, lui, signait un doublé devant Mikail Hizal, le champion européen et un Cody Nikola Latkovski très régulier.

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La grande Finale

Ils étaient donc quatre, quatre à se tenir en cinq points avant la dernière course, en Red Bull X2014 Standard sur le circuit des 24 Heures du Mans. Fraga en tête, devant Yamanaka et Hizal à égalité et l’australien Cody Nikola Latkovski.

Sur l’un des plus beaux circuits du monde, la course allait être du même tonneau. Partant en pôle, Tomoaki Yamanaka se trouvait vite en difficulté, reculant au classement. En revanche, Hizal et Latkovski se tenaient, affichant un très bon rythme.

Mais celui qui était le plus rapide… était également celui qui était le plus en difficulté ! (sur le plan comptable). Il s’agissait d’Igor Fraga. Avec des pneus durs, il était plus rapide que quasiment tous les autres pilotes, quels que soient les pneus utilisés.

Mais partant de la 10ème position, rien n’était fait. Profitant des aspiration et effectuant un superbe travail presque d’équipe avec Adriano Carrazza pour s’échapper, Fraga remontait vite au classement. Alors que quelques tours restaient à disputer, le champion américain décidait de passer aux pneus tendres.

Son rythme, déjà excellent, allait alors se révéler absolument inapprochable par les autres pilotes. Le brésilien passait en tête lors de l’avant-dernier tour et réussissait à signer sa seconde victoire de la soirée, synonyme du premier titre de champion du monde Gran Turismo. Derrière lui, Mikail Hizal prenait une deuxième place assez inespérée au vue de ses premiers résultats, devant le toujours régulier Cody Nikola Latkovski et l’autre double vainqueur de la soirée, Tomoaki Yamanaka.

Et nos français ?

La France était l’un des pays les plus représentés lors de ces Finales Mondiales. Avec les membres de la Race Clutch, Pierre Lenoir (RC_Snake91) et Anthony Duval (RC_Atho) ainsi que le ‘‘local’’ de l’étape, Florent Pagandet « Jomas_74 », ayant récemment rejoint l’équipe d’esport de Monaco, beaucoup d’espoir était possible avant les courses.

Pourtant, tout allait s’arrêter avant les finales. Mal qualifiés, les français étaient en difficulté lors des demi-finales. Si Anthony Duval, 8ème sur le circuit de Dragon Trail, sauvait presque une qualification, nos pilotes n’étaient néanmoins pas éliminés et allaient avoir une dernière chance, le repêchage.

Il fallait donc tout donner avant cette course ultime. Comme nous l’avouait Florent Pagandet juste avant le départ : « J’ai une stratégie un peu extrême, mais elle peut passer. Je vais la tenter ». Ce dernier, Duval et Lenoir se retrouvaient donc sur le circuit du Red Bull Ring, avec des voitures de Groupe 4 (GT4).

Mais tout ne se passait pas parfaitement. En effet, le trio allait effectuer un tir groupé, en terminant aux 10ème, 11ème et 12ème places. Jomas en tête, Snake puis Atho, ces trois derniers étaient éliminés et la déception était palpable. Malgré tout, le parcours était honorable et l’on ne peut que féliciter les trois représentants de l’hexagone. Ces derniers tenteront probablement leur chance l’an prochain. Nous l’espérons, en tout cas.

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