Test de A.O.T. 2, dézingue de géants canibals en vue sur Switch!
- Editeur:Koei Tecmo
- Developpeur:Omega Force
- Supports:Nintendo Switch, Playstation 4, PS Vita, PS4, Xbox One
- Genres:Action
- Nombre de joueurs:1 joueur - Multijoueur à 4 en ligne
- Date de sortie:Disponible
Il est certainement inutile de réexpliquer l’origine du jeu. Le célèbre manga / anime revient avec A.O.T. 2 sur console, après un premier épisode sorti il y a maintenant plus de deux ans. Ce premier opus, original dans la forme mais limité dans le respect de l’intrigue globale du manga, avait su créé l’intérêt des joueurs. On remet aujourd’hui le couvert avec un second opus plus scénarisé. Avec toujours ce travail de fond sur les manœuvres tridimensionnelles, le titre dispose d’un gameplay différent de ce que l’on a l’habitude de voir. Découvrons ce qui ressort de ce second épisode de A.O.T. 2 dans ce test réalisé sur Nintendo Switch.
A.O.T. 2 apporte un dynamisme avec ses combats tridimensionnels
Nous voici directement plongé dans les rangs du bataillon de la Garnison. Défenseurs, ils ont pour but de protéger la population des attaques de Titans. Nous débarquons ainsi avec l’éditeur de personnages pour rejoindre le groupuscule de soldats. Les jeux récents nous avaient habitué à pas mal de possibilités de personnalisation. Ici les choix se trouvent un peu plus restreints qu’à l’accoutumé. En effet mis à part le sexe, et le visage parmi quelques presets, la customisation s’arrête là. Il ne reste plus qu’a placer son prénom et son nom et “Kandax Lemag” entre en scène. Néanmoins l’accent est placé dès le départ et nous découvrons avec joie les premières “cut-scènes” qui nous suivront du début à la fin de cette aventure. Sur des tonalités Sépia, elles nous racontent l’aventure qui nous attend tout en présentant les protagonistes. Pour plus de dynamisme encore, nous aimons virevolter en vue subjective dans les ruelles de la ville à toute vitesse.
Nos premiers pas dans A.O.T. 2
C’est après une mission d’entrainement à taper du géant en bois, qui permet d’appréhender au mieux les manœuvres tridimensionnelles, que nous entrons dans un nouveau Quartier Général où il régit une sécurité inébranlable. En effet, une musique sans agressivité, la possibilité de discuter avec ses coéquipiers de fortune et de faire un peu de shopping. C’est le seul moment de répit dont vous jouirez, pour discuter calmement avec vos alliés et faire monter leur jauge d’affinité. C’est un point important à ne pas laisser de côté. Par ce biais-là, vous pourrez débloquer de nouvelles compétences à équiper sur le héros. Fan service oblige, ce sera aussi l’occasion de rallier Eren ou Mikasa à notre cause.
Au niveau de l’équipement il est également possible, moyennant monnaie et composants, de fabriquer ou d’améliorer son outil qui se compose de 3 pièces. Les lames, lances grappins et propulseurs seront vos meilleurs outils pour venir à bout des Titans. Chaque arme possède ses qualités et ses défauts, il sera donc important de mesurer les impacts par rapport à votre manière de jouer. Comme souvent, les gros dégâts impliquent une usure plus rapide ce qui vous obligera à faire le plein de ravitaillement très souvent, au cours des missions. Une fois fabriqué, cet équipement pourra être amélioré suivant un grade d’étoiles. Plus le nombre d’étoiles est élevé plus l’arme ou l’équipement est puissant. Mais il vous faudra farmer pour obtenir les précieuses ressources en attaquant les points faibles des géants marqués d’une gemme. A.O.T. 2 ne prend pas trop de risques de ce côté là mais le mélange reste efficace et simple.
Un gameplay plus dynamique et une action plus lisible
Il y avait certainement à revoir niveau lisibilité et gameplay. C’est chose faite avec ce second numéro de l’Attaque des Titans. En effet le jeu se veut toujours rapide et dynamique mais la maniabilité a été clairement revue. On y gagne ainsi largement en précision, rapidité et aisance dans les actions. Le marquage du Titan se fait avec une touche indépendante. Les déplacements câblés sont eux aussi beaucoup plus nerveux qu’auparavant. Il faut néanmoins un certain temps d’adaptation pour prendre pleinement les contrôles en main. Une fois à l’aise on trouve une action jouissive et on se prête au jeu du “quel membre je vais couper avant de lui faire la peau ?”. Mais il faut bien faire attention aux obstacles car l’on peut vite se retrouver sans câble si un objet ou un titan est dans le passage de notre point d’ancrage.
Au niveau des combats, le jeu gagne clairement en nervosité avec le booster offert par les propulseurs. Ces derniers permettent d’accentuer encore les dégâts de notre personnage. La longue vue permet quant à elle de parfaire l’arsenal de tueur de géant, en proposant une attaque surprise assez dévastatrice, pour peu que l’on joue avec le bon timing. Comme pour l’opus précédent le timing est indéniablement un marqueur important. Il peut jouer sur la réussite comme sur la défaite, lors d’une mission. Tout cela pour dire que les Titans ne se limitent plus a rester comme des piquets dans l’arène. En effet rentrer bêtement dans le tas ne sera pas forcément la solution surtout si ces derniers vous prennent pour cible en mode Rage. D’autres, plus résistants, demanderont de vous trouver près d’une tour à canon ou de cibler leurs genoux et coudes pour supprimer leur protection avant de pouvoir leur faire de réels dégâts.
Une difficulté assez restreinte
La difficulté reste tout de même bien mesurée si nous prenons en compte le nombre de potions de soin que nous avons à notre disposition. En plus de cela il est possible de recharger les stocks en activant les tourelles de ravitaillement. Il faudra tout de même prendre garde à ne pas se faire prendre en étau et se faire secouer au sol sans pouvoir réagir. Pour palier à ce souci, vous pouvez recruter des alliés (jusqu’à 4) pour vous venir en aide. Ces derniers disposent de différentes aptitudes comme les soins, ceux qui vous boostent ou encore ceux qui peuvent couper une partie du corps des Titans. Lesquels sont répertoriés par niveau de D à S+ (il est nullement nécessaire de préciser que Livaï est noté S+).
Il vous faudra compter une quinzaine d’heures pour venir a bout du bestiau dans sa campagne solo. Autant d’heures de jeu pour améliorer l’équipement, remplir l’index des Titans et débloquer de nouvelles armes. Mais aussi autant d’heures pour améliorer votre affinité avec vos camarades de combat. Il vous est aussi possible de participer à des missions annexes en pagaille pour débloquer de nouveaux objets. Les conditions de réussite sont, par contre, assez drastiques et vous demanderont un S ou un SS pour recevoir votre récompense. Mais un peu de challenge ne fait jamais de mal pour nous les joueurs. Il va sans dire que la répétitive vient tout de même montrer le bout de son nez après quelques heures de jeu. En effet, les combats s’enchaînent et se ressemblent avec souvent la même saveur. Cela n’enlève en rien la qualité au titre mais ne vous attendez pas à une grande diversité dans les missions.
Un online qui a le mérite d’exister et d’augmenter la durée de vie
En ligne, le titre propose des missions à quatre joueurs. Vous pourrez alors jouer avec les personnages débloqués lors de votre campagne. Le principe reste globalement le même qu’en solo avec, en plus, la possibilité d’envoyer des fusées éclairantes pour demander de l’aide à ses amis en cas de problème. Un mode “Anéantissement” vous propose aussi de vous confronter à une autre équipe pour déterminer laquelle détruira le plus de Titans. Enfin le mode prédateur, à l’instar d’un Left 4 Dead ou Dying light vous fait passer de l’autre côté pour incarner un Titan afin vous mesurer aux autres joueurs.
A.O.T. 2 est plutôt bien réussi et respecte le style du manga
Au niveau des graphismes le jeu s’en sort bien, avec un antialiasing mesuré et assez discret. Le jeu tient la route sur la console portable Nintendo. Il offre un enchevêtrement de phases d’action et de cinématiques sans interruption. La bande son en impose par son rythme et donne à l’action une dimension bien réelle. Le titre est intégralement doublé en japonais et la réalisation est de qualité. Au niveau des textes, sous-titre et interface, A.O.T. 2 est entièrement traduit en français.
Notre test sur switch a globalement été une belle découverte. La console portable de Nintendo s’en sort plutôt très bien pour les rendus graphiques et propose un jeu propre sans trop d’aliasing. Nous avons ressenti quelques ralentissements quand le nombre de personnages à l’écran se faisait plus important, avec une chute de framerate assez présente mais cela n’arrive que très occasionnellement. En mode portable le jeu est un peu plus dur à prendre en main du fait de la taille de l’écran. En effet l’analyse de l’action sur la carte est un peu plus compliquée. On a du mal à appréhender les distances et à lire les éléments de l’interface comme la minimap. Néanmoins, une fois la prise en main acquise, ce problème se fait moins ressentir.
- L'avatar personnalisé
- Les héros du mana présents
- L'action dynamique des combats tridimensionnels
- Les missions en lignes qui complètent la durée de vie
- Les Titans un peu plus vifs et actifs
- Le système de compétence et d'équipement simple
- Un doublage japonais de qualité
- Intégralement traduit en français pour les textes
- Le côté toujours répétitif des missions
- Un framerate parfois à la ramasse
- L'affichage un peu petit sur l'écran de la switch
A.O.T. 2 a su effacer les erreurs d’un premier épisode parfois trop statique. En effet le titre se veut plus dynamique vif et violent. Les combats tridimensionnels ont été améliorés pour plus de clarté, les déplacements au grappin sont plus précis et rapides. Passé la quinzaine d’heure du mode solo il vous sera possible de vous lancer dans les missions annexe en ligne pour parfaire votre équipement. La Nintendo Switch tient globalement la route même si des baisses de framerate se sont faite sentir lorsque l’action est chargée. Ce A.O.T. 2 a su faire jouer le fan service en intégrant les héros du manga et en respectant le scénario jusqu’à la seconde saison de l’animé. A.O.T. 2 saura plaire aux amateur d’action qui n’ont pas peur de la répétitivité des tâches.