Test : Ken le Survivant, nous avons découvert son paradis perdu…

Après une sortie au Japon très bien accueillie par les gamers, Ken le Survivant se frotte, cette-fois, aux joueurs du continent européen. Pas une mince affaire, particulièrement en France, pays au sein duquel Ken jouit d’une belle popularité, toujours grâce aux années Dorothée. Mais en prenant le parti d’exploiter la licence Yakuza pour développer ce Fist of the North Star : Lost Paradise, SEGA a probablement pris la meilleure décision…Le soft est-il, pour autant, respectueux de l’oeuvre originale ? Les irréductibles de Yakuza en auront-ils, aussi, pour leur argent ? Réponse dans notre test, sur PS4, bien évidemment.
De longs mois après sa commercialisation au pays du soleil levant, Fist of the North Star : Lost Paradise débarque enfin chez nous ! Et si nous savons déjà que le soft a reçu les louanges de la presse nippone, son appartenance -désormais- à la famille Yakuza va-t-elle plaire aux français” ? Ce qui est clair, c’est que le changement, par rapport au précédent opus (qui exploitait une autre licence, de Tecmo Koei à savoir les “Dynasty Warriors”, avec Ken’s Rage) est radical.
Le scénario : du déjà vu…et de l’inédit !
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, un mot sur le scénario, spécialement conçu pour ce jeu vidéo. Kenshiro, le coeur brisé après l’annonce du décès de sa belle, s’est laissé dire que la jeune femme serait, finalement, bien vivante…Il n’en fallait pas plus pour que notre héros se lance dans une nouvelle quête ! Au-delà de ce fil conducteur, des personnages inédits se mêlent à des figures emblématiques du manga. Un mélange, il faut bien l’avouer, très réussi. D’ailleurs, les puristes de Ken apprécieront les longues cinématiques et autres dialogues, parfois interminables. Histoire de ne pas spoiler, nous ne vous en dirons pas plus sur l’histoire, donc…
Visuellement, Lost Paradise la joue service minimum
De plus, des quêtes annexes diverses et variées (et plutôt agréables à accomplir) sont disponibles histoire, là encore, de profiter d’un vent de fraîcheur vraiment salvateur. Pas de doute néanmoins, nous sommes bien dans un Yakuza, Lost Paradise ne se contentant pas de reprendre le gameplay de la série vidéoludique en question. Le moteur graphique est, lui aussi issu, de Yakuza. Malheureusement, les développeurs n’ont pas exploité le tout dernier moteur en date (sacrifice indispensable en vue de tenir les 60 FPS ?) utilisé dans Yakuza 6, dommage, car le soft y aurait gagné en beauté visuelle. Lost Paradise est-il laid pour autant ? Certainement pas, non, mais certains passages piquent quand même un peu les yeux. Globalement, le rendu reste suffisamment bon pour ne pas gâcher l’expérience, bien heureusement.
Lost Paradise : un open world bien pensé (copié)
Concrètement, Kenshiro évolue dans une ville perdue dans le désert, lequel pouvant être parcouru à l’aide d’un buggy. Bonne idée qui, pour le coup, offre au soft un quelque chose en plus qu’un Yakuza. Malheureusement, ces phases en véhicules restent assez anecdotiques, car de qualité moyenne (prise en main). Si bien qu’on préférera largement rester au contact des habitants pour papoter, remplir des objectifs ou pourquoi pas, se détendre au casino.
Ken le Survivant ou l’art (jouissif) du combat
Mais, bien évidemment, c’est au niveau des combats que le jeu prend tout son sens. A ce niveau, des tutos sont régulièrement proposés, ce qui permet d’utiliser tout le panel de coups à disposition dans un esprit prise en main évolutive. Ainsi, en plus des attaques basiques et spéciales (souvent à l’origine de mini-cinématiques bien gores), il est possible de réaliser des combinaisons en mêlée ou encore, de s’aider d’un mur pour achever son adversaire différemment.
De plus, en gagnant de l’expérience, Ken peut acquérir de nouveaux pouvoirs, des techniques inédites ou des capacités spéciales. Nous touchons là l’un des points forts du jeu avec pas mal de combinaisons et attaques spéciales à débloquer, toujours très jouissives à déclencher. Clairement, si vous avez kiffé les scènes du dessin-animé, vous allez adorer Lost Paradise ! D’autant que, si les développeurs se sont contentés d’un copié-collé dans certains domaines du jeu, cet aspect combats/affrontements a vraiment été repensé pour convenir au thème et au caractère du héros. Bien vu. Notons, par exemple, cette jauge représentée par plusieurs cicatrices qui, quand elles passent toutes au rouge, offre un mode Fury particulièrement dévastateur. FUN à outrance ! Un mot, aussi, sur les boss, certains se révélant particulièrement gigantesques (voir image ci-dessous) et exigeant de Ken une parfaite maîtrise de ses coups mais aussi, de sa matière grise. Enfin, toutes proportions gardées, bien entendu…
Mais revoilà (encore), Yakuza !?
Ceci étant dit, le spectre du Yakuza n’est jamais très loin. Côté activités, notre Ken pourra donc accepter plusieurs jobs comme serveur dans un bar à p… hôtesses, videur dans une boite ou encore, commerçant. Idéal pour glaner un peu de tune…et pour se détourner de la trame principale dans un esprit “détente” pas dénué d’intérêt. Les mini-jeux sont, d’ailleurs, souvent inspirés (pour ne pas dire, copiés-collés) de la série Yakuza. Service minimum pour les développeurs, donc, sur ce plan, mais le résultat est efficace, il faut bien l’admettre.
Ken le Survivant est-il endurant ?
Pour ce qui concerne l’aspect sonore, c’est plutôt réussi en matière de doublages, alors que certaines musiques manquent clairement le coche (mais pas toutes, insistons-bien…) niveau rendu d’atmosphère. Evoquons, enfin, la durée de vie, qui se chiffre à 13-14 heures, selon votre niveau de jeu et le degré de difficulté sélectionné, ce qui reste correct, si vous adhérez à l’univers de Ken. Et puis, si vous vous attardez à prendre des jobs par-ci par-là, il y a moyen de passer quelques heures de plus sur la galette…
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