X-Men 97 assemble TV, séries, ciné

Énorme succès de X-Men ’97 : quand une série non MCU sauve Marvel !


Imaginez une série qui non seulement captive les fans de Marvel, mais qui revitalise également une franchise avec un score éblouissant de 99% sur Rotten Tomatoes. X-Men ’97 sur Disney+ est en train de démontrer que Marvel ne se résume pas seulement au MCU. Alors que ce dernier peine à convaincre le public, la série animée sur les mutants du Professeur Xavier a mis tout le monde d’accord.

Attention, les prochaines lignes pourraient contenir des spoilers pour ceux qui n’ont pas encore vu la série !

La nostalgie dans X-Men ’97

X-Men ’97 est la suite directe de X-Men: The Animated Series des années 1990, reprenant là où la série originale s’était arrêtée. Cette nouvelle série s’adresse à la fois aux fans de la première heure et aux nouvelles générations. Elle conserve en effet l’essence et l’esthétique de l’époque tout en adaptant le graphisme pour correspondre aux attentes visuelles actuelles.

Le style artistique rend hommage à celui des années 90, avec des mises à jour subtiles pour améliorer la qualité sans altérer le charme nostalgique. Les animations restent fluides et modernisées et conservent les traits caractéristiques qui ont défini la série originale. On retrouve ainsi un pont entre les deux époques.

En plus des visuels, X-Men ’97 intègre des éléments nostalgiques à travers les costumes et les décors qui rappellent l’ère des premières séries animées de Marvel. La musique, elle aussi, est une réinterprétation des thèmes originaux, renforçant l’effet de nostalgie tout en offrant une expérience auditive contemporaine.

Les personnages enfin reconnus à leurs justes valeurs

Tout comme dans X-Men: The Animated Series,  X-Men ’97 met en avant la complexité et la profondeur des personnages mutants. La série originale a en effet connu le succès grâce à sa fidélité aux comics.  X-Men ’97 traite alors de thèmes plus matures et offre une exploration détaillée des mutants, de leurs psychologies et de leurs pouvoirs.

Parmi les mutants les plus mis en avant, on retrouve un Cyclops au sommet de sa forme. Digne leader taciturne des X-Men dans les comics, il est dépeint avec une autorité renouvelée et une profondeur émotionnelle. Ses capacités de combat et son pouvoir destructeur sont mis en évidence dans plusieurs scènes clés, honorant enfin sa véritable puissance.

Outre Scott et ses problèmes émotionnels, Magneto, traditionnellement un antagoniste, est présenté avec une nuance morale plus riche. Ses actions sont à la fois terrifiantes et empathiques. Divisé entre ses craintes, son rêve, et sa quête de rédemption, Magneto démontre enfin pourquoi il est un mutant de classe Omega. La série explore son idéologie et sa relation complexe avec les autres personnages, notamment Malicia.

En parlant d’elle, Malicia connait également un revirement dans la série. Connue pour son pouvoir d’absorption d’énergie vitale, la mutante évolue significativement après la perte tragique de Gambit. Enfin, la série met en scène des divisions internes au sein des X-Men, notamment entre les philosophies de Xavier et Magneto. Il s’agit du cœur même du conflit entre les mutants et les deux factions menées par les deux leaders.

Cette première saison accorde d’ailleurs une attention particulière à certains personnages. Cela concerne notamment Cyclops, Magneto, Ororo, ou encore Malicia et Jean. Ce traitement spécifique serait probablement le seul point noir à noter, car les autres mutants passent alors au second plan. Malgré ce petit inconvénient, le rythme de la série et la narration restent excellents.

À moi, mes X-Men !

Les moments épiques ne manquent pas dans X-Men ’97, et c’est là que la série brille vraiment. On mentirait en disant que la nouvelle adaptation se distingue par ses animations.

L’attaque sur Genosha, par exemple, est un tournant dramatique qui montre les enjeux élevés auxquels les X-Men doivent faire face. Après la séquence nostalgique des premiers épisodes, on se retrouve soudainement face à la perte tragique d’un personnage important. La renaissance de Jean Grey en tant que Phoenix offre des scènes visuellement stupéfiantes et montre la portée de ses pouvoirs. La présence du voyage dans le temps, la présence d’une menace comme Bastion, et les petites apparitions de Mr. Sinistre (autre vilain iconique de Marvel), renforcent l’idée que les X-Men opèrent sur une échelle épique.

Cette indépendance par rapport au MCU permet à X-Men ’97 d’explorer des territoires narratifs plus audacieux. Cette liberté va permettre à chaque personnage et à chaque histoire l’espace pour briller sans les contraintes d’un univers connecté. Cela ouvre la porte à de futurs projets Marvel qui pourraient suivre cette voie, offrant des adaptations riches et variées qui se démarquent nettement de la formule établie du MCU. On pourrait notamment rêver d’une nouvelle adaptation de la série animée Spider-Man des années 90 grâce aux petits caméos d’autres superhéros dans le dernier épisode.

Article publié le 29/05/2024 à 13h00