GRID Legends, notre test (PS4) : Un succès tout en simplicité

Découvrez notre test de GRID Legends, dernier opus de la série de Codemasters. Un titre haut en couleur, qui brille pourtant par sa simplicité.

Jour de course en GRID World Series. La bataille fait rage pour la conquête du titre suprême entre votre coéquipière et vous chez Seneca Racing, et les pilotes de l’indétrônable Ravenwest. Sur le parcours sinueux de Strada Alpina, une tentative de dépassement de notre coéquipière tourne mal, provoquant un énorme accident auquel vous échappez miraculeusement. Et là? À vous de finir la course. Bienvenue dans GRID Legends.

Fruit du travail d’Electronic Arts et de Codemasters (DiRT, F1,…), le dernier-né de la série donne d’emblée le ton. Cet opus repose en grande partie sur des mécaniques humaines. Ces dernières vont de la rivalité tenace avec certains adversaires au fair-play, voire, à l’entraide entre coéquipiers.

L’humain dans toute sa simplicité

GRID Legends, c’est d’abord et avant tout l’humain dans toute sa simplicité. Driven to Glory, le mode Histoire, reste certainement le mode de jeu le plus évocateur de cet état d’esprit. Une fois le Prologue passé, le premier chapitre vous ramène 16 mois en arrière. Vous n’êtes alors qu’un jeune pilote en quête de reconnaissance et d’une écurie pour grimper les échelons, jusqu’au sommet de la pyramide.

Les épreuves s’enchaînent alors, avec divers objectifs, des plus simples (comme boucler un tour, sans plus) aux plus complexes (comme finir sur le podium d’une course). Au fur et à mesure de la progression, diverses scènes permettent de donner une contenance aux personnages vous entourant. Communications radio, instants volés par des caméras et mini-interviews en mode Drive to Survive de Netflix sont légion. L’occasion de découvrir deux camps : les gentils (vous, votre team manager, votre mécanicien en chef ou encore votre coéquipière) et les méchants (les membres de l’équipe Ravenwest).

Bref, le mode Histoire de GRID Legends repose sur un storytelling simple, compréhensible et assez efficace. Les gentils affrontent les méchants. L’ensemble correspond parfaitement à la philosophie d’un jeu qui se veut accessible au plus grand nombre. N’importe qui peut comprendre les tenants et aboutissants de l’Histoire, sans se prendre la tête.

Attention à la caricature…

L’accessibilité, point fort ce mode Histoire, peut toutefois représenter sa plus grande faiblesse par moments. En grossissant constamment le trait, certaines scènes et interviews (captées en prise de vue réelles) deviennent presque… gênantes. Les péripéties ne surprennent pas forcément, leurs solutions également. Et certaines phrases sont répétées en boucle, tels de véritables mantra.

D’un autre côté, l’emploi de certains termes tranche avec cette simplicité apparente dégagée par la jeu. Cela se ressent notamment lorsque les protagonistes s’intéressent à la technique du véhicule. Si les joueurs de GRID sont majoritairement amateurs de course automobile, l’évocation d’une suspension active ne parle pas forcément à tout le monde. Cela peut surprendre et se détache quelque peu de l’accessibilité prônée par le jeu.

La Carrière de GRID Legends, beaucoup moins simple

Cette simplicité du mode Histoire tranche également avec le mode Carrière. Si tout semble clair au premier abord, ce dernier se révèle rapidement un peu plus confus. Le découpage des épreuves se fait suivant les différentes catégories (monoplace, GT, Touring,…). Chaque catégorie regroupe diverses épreuves. Cela va du simple contre-la-montre au mini-championnat de trois ou quatre courses.

L’avantage est de permettre de nombreuses expériences, sans s’enfoncer dans la routine. Les rivalités se font et se défont au rythme des compétitions, notre coéquipier prenant également plus ou moins d’importance. Plusieurs questions se posent néanmoins. Quelles catégories privilégier, quelles épreuves disputer en priorité? Le choix est libre, mais il est dommage de ne pas être un peu plus guidé par le jeu.

GRID Legends, arcade à 100%

En revanche, une fois en piste, le jeu retrouve toute sa simplicité. S’adressant au plus grand nombre, GRID Legends possède bien sûr une physique très arcade. Avec les aides au pilotage, les erreurs sont rares. Et sans, la plupart des faux-pas sont rattrapables. Ceci même dans les situations les plus désespérées.

Si cet opus peut donc se savourer à la manette, il est également possible d’y jouer sans trop de difficultés avec un volant. Un certain nombre de tests est toutefois nécessaire, afin de trouver le bon calibrage. De ce côté là, il y en a pour tous les goûts.

Quant au reste, ce n’est pas compliqué : c’est à fond tout le temps. Pas question de gérer l’essence, les pneus, ou même de choisir ces derniers. Le plus compliqué? Des portes à franchir lors des courses de véhicules électrique, afin de tenter d’obtenir un boost. Un système très inspiré de ce qui se fait en Formule E (championnat de monoplaces électriques).

On ne s’ennuie pas avec les IA

Et les IA sont également à la fête lors de chaque épreuve. Côté difficulté, les novices comme les excellents joueurs y trouveront leur compte. Attention toutefois à ne pas foncer trop souvent dans les voitures adverses. Un mode “Ennemi Juré” peut alors s’activer, certaines IA vous prenant pour cible. Au point qu’elles n’hésitent pas à vous mettre dehors ! Gare aux dégâts qui, s’ils sont activés, peuvent vous mettre en sérieuse difficulté, voire même provoquer un abandon.

À l’inverse, notre coéquipier n’hésite, lui, pas à nous aider, en se montrant très réactif aux ordres que l’on lui soumet. Ces derniers sont simples : attaquer ou défendre. Et en gérant bien sa course, réaliser de belles performances en équipe est loin d’être impossible.

Dans ces conditions, on pourrait presque regretter le manque de réactivité des IA normales. D’autant que ces dernières explorent rarement toute la largeur de la piste. Cela peut alors créer des bouchons dans certains virages, rendant les collisions difficilement évitables. Avec un peu de bouteille, choisir une trajectoire extérieure peut toutefois faire gagner de nombreuses places dans les premiers tours, ce qui ternit légèrement l’expérience.

GRID Legends fête la course automobile !

Au-delà du simple pilotage, l’expérience de conduite ne serait pas complète sans cette ambiance unique qu’apporte GRID. Sur des circuits réels comme virtuels, pour des épreuves sans enjeux comme les courses les plus importantes, lumières, effets spéciaux, feux d’artifices sont légion.

Chaque sortie de virage est ainsi l’occasion d’embrasser un mur dans une gerbe d’étincelles, de faire voler en éclats une pile de pneus ou de carton. Les graphismes du jeu renforcent d’ailleurs cet aspect visuel, le rendant encore plus impressionnant. Les effets liés à la vitesse, l’environnement sonore, la texture des différentes surfaces, tout est fait pour divertir le joueur. La peur d’en faire trop? Cela n’a pas effleuré les développeurs du jeu, et tant mieux !

Enfin tant mieux…pas totalement. Car s’il s’avère que l’aspect extérieur de chaque piste est soigné, il est parfois possible de penser que les développeurs ont quelque peu délaissé le soin apporté aux circuits. Lors des courses de nuit ou sous la pluie notamment, il est ainsi difficile de trouver son chemin. À haute vitesse, sur des parcours inconnus et variés, les erreurs sont inévitables.

Société de consommation

Mais commettre des erreurs est nécessaire pour progresser, aussi bien en matière de niveau de pilotage que pour débloquer de nouveaux véhicules. Fort de plus d’une centaine de véhicules, chacun comptant ses améliorations, mais aussi de nombreux tracés, avantages et objets à débloquer, GRID Legends peut compter sur son contenu comme un point fort. C’est bien simple : il y a toujours quelque chose à acheter.

D’autant que l’argent coule à flots, dès que l’on parvient à obtenir de bons résultats. Quelques épreuves permettent de s’offrir un nouveau véhicule, avec lequel aller disputer de nouvelles manches, pour l’améliorer, améliorer son équipe,… Cela ne s’arrête jamais.