Les métavers, les NFT, le ciné et les animes : quelle est leur relation ?
Les métavers sont désormais une réalité à notre époque. Ces univers virtuels ont cependant déjà existé dans les films et les animes avant de devenir ce qu’ils sont.
Quel lien présente les métavers, les NFT, le ciné et les animes ?
La science-fiction dans le cinéma devient une réalité
Les métavers ne sont pas une invention récente. La première fois que le vocabulaire est apparu date de 1992, dans le roman Le Samouraï Virtuel de Neal Stephenson. Son interprétation évoquait déjà l’existence d’un monde virtuel généré par un ordinateur. Le cinéma a aussi travaillé sa propre version du métavers, mais en gardant toujours les concepts de base.
Le métavers est un monde numérique où nous pouvons interagir. Celui-ci peut être une reproduction du monde réel ou être purement fictif. L’accès à cet univers nécessite une interface informatique. Cela peut être classique ou spécifique, comme les casques VR, les lunettes, etc. Un grand nombre de personnes peuvent accéder simultanément dans cet espace. Ce dernier persiste dans la durée et évolue en temps réel, en permanence.
Les films et animés pour comprendre le métavers
Les romans, les films et les animes ont travaillé notre imagination sur ce que serait le métavers depuis des années. Classés dans les sciences-fictions ou Sci-Fi, les œuvres traitant le monde virtuel ont été nombreux. Nous avons dressé une petite liste de films ou animes permettant de mieux comprendre le métavers.
Ready Player One (2018)
Ce film de Steven Spielberg nous envoie en 2045, où les gens se connectent à OASIS. Il s’agit d’un monde virtuel où tout le monde peut gagner ou tout perdre à travers des défis grâce à son avatar. Le long-métrage met surtout en évidence les jeux vidéo et la culture geek, où différents univers se rencontrent.
Matrix Trilogie (1999)
Matrix, la trilogie, est probablement une des références incontournables lorsque nous parlons de monde généré par un ordinateur ou une entité numérique. Les trois opus racontent la lutte entre humains et machines dans la Matrice (un univers virtuel) ou sur la Terre dévastée.
Free Guy (2021)
Free Guy dévoile à la fois le monde rocambolesque des jeux en ligne et le possible point de vue des PNJ (Personne Non Joueur) à travers le protagoniste incarné par Ryan Reynolds. Dans cette comédie-action, Guy se rend compte de sa nature de PNJ et se retrouve dans une situation où il doit sauver son monde des créateurs du jeu.
Tron (1982)
Cette science-fiction américaine traite le monde informatique et dévoile l’existence de la plongée dans le monde virtuel. Ce dernier est géré par une IA. Tron : L’héritage contribuera grandement à la reconnaissance de l’opus sorti en 1982. Le premier volet a en effet été mitigé à sa sortie.
Les mondes de Ralph (2012)
Wreck-it Ralph pour le titre original, ce film d’animation est une comédie d’aventure mettant en scène des personnages de jeux vidéo quittant leurs mondes respectifs. Ralph a pour rôle d’être le méchant alors qu’il rêve d’être un héros.
Summer Wars (2009)
Summer Wars est un anime de type Seinen. Outre le côté romance, le film dévoile un monde virtuel où les gens peuvent se connecter et interagir, voire effectuer des mini-jeux ou regarder et livrer des combats entre leurs avatars. Une IA menace alors cet univers et c’est aux protagonistes d’essayer de l’arrêter dans le monde numérique.
Les NFT, une nouvelle source de financement
Les métavers tels que nous avons aujourd’hui font partie des éléments constitutifs du Web3 avec les NFT. Les jetons non fongibles et la Blockchain sont en effet les composants de la nouvelle version du web.
Les cryptomonnaies et les NFT ont récemment suscité un tel engouement au point que les studios s’intéressent à ces nouvelles technologies. Il s’agit en effet d’une alternative comme source de financement pour les projets de films et d’animes. Cela s’avère d’autant plus intéressant pour les longs-métrages indépendants, car les studios ont une préférence pour les franchises qui ont déjà du succès.
La cryptomonnaie et les jetons non fongibles se basent tous les deux sur la Blockchain. Cela permet d’authentifier le détenteur de la devise, sans risque de falsification. Contrairement à la monnaie numérique, les NFT ne peuvent être copiés ni remplacés. Ces derniers s’appliquent alors le plus souvent comme titres de propriété d’œuvres numériques ou objets à collectionner. Certaines entreprises proposent aussi des expériences inédites pour les possesseurs de tokens pour leurs marketings.
Lors de la sortie du film Matrix Resurrections (2021), Warner Bros a émis 100 000 NFT sur la plateforme Nifty’s en 2021. Le prochain film de Martin Scorsese, A Wing and a Prayer sera le premier à être entièrement financé par les jetons non fongibles. Niels Juul, le producteur, veut vendre 10 000 tokens pour obtenir un budget de 8 à 10 millions de dollars. Du côté de la France, la société de production DCF (Diversité du Cinéma Français) a commencé la levée de fonds pour le Klapcoin, sa propre cryptomonnaie. Dirigé par Sarah Lelouch et Joël Girod, le projet a pour objectif de récolter entre 2 à 8 millions d’euros.
Les innovations du métavers et des NFT
Les plateformes de streaming concurrencent largement le cinéma depuis un moment. Bien sûr, nous avons encore les sorties des films en salle, mais certains producteurs choisissent de directement lancer leur long-métrage en diffusion continue sur les supports numériques. La présence des abonnements vidéo à la demande fait diminuer le taux de fréquentation des salles, ainsi que les recettes. Le métavers et les NFT apparaissent alors comme de nouveaux outils pour relever le défi.
Le métavers se base sur la Blockchain et le spatial computing (3D, Réalité Virtuelle, Réalité Augmentée) pour exister. Ces éléments font partie des composants du web3. L’industrie du cinéma a déjà proposé une expérience invitant le jeu Fortnite au Festival de Cannes. Les joueurs ont pu découvrir la Croisette à travers leurs écrans et interagir sur le décor comme monter les marches ou s’allonger sur un transat. Cette nouvelle manière de diffusion n’est possible que grâce au monde virtuel.
Chez Disney+, la préproduction de la série The Mandalorian marque le rapprochement entre la technologie décentralisée des métavers et du cinéma. Disney a d’ailleurs investi pour la création de son propre univers numérique. En Corée du Sud, Zepeto a déjà lancé sa première salle de cinéma dans le métavers.
Les NFT inspirés par les animes
Les animes possèdent également leur place dans les cinémas. Le dernier long-métrage One Piece Film : Red compte 967 734 entrées le 21 septembre 2022 pour la France. Les mangas et les animations japonaises disposent également d’un lien avec les NFT, la cryptomonnaie et les métavers, à l’image de l’Anime Metaverse ou encore Kawaiiverse.
Un bon nombre de jetons non fongible s’inspire d’ailleurs de l’univers manga. Parmi eux, nous avons la collection Shonen Junks développée par James Lin, le co-fondateur de Crunchyroll. Azuki NFT et ses 10 000 avatars sont aussi populaires sur les places de marchés secondaires. Karafuru, Lives of Asuna, Killer GF ou encore Haki NFT sont des exemples. Ce dernier s’inspire du nom de la compétence Haki des Rois dans One Piece.
Conclusion
Le métavers dispose d’un lien étroit avec l’industrie du cinéma, des mangas et des animes. Outre les différentes interprétations dans les films, le monde virtuel devient une autre manière de diffuser du contenu. Quant aux NFT et à la cryptomonnaie, ceux-ci peuvent servir d’alternative aux financements traditionnels pour produire les longs-métrages.