Pirelli met le feu au tarmac avec les visuels affriolants de son calendrier 2025
Le Calendrier Pirelli cuvée 2025 semble marquer un retour vers un état d’esprit plus proche de son ADN. C’est à dire, avec des modèles photographiés dans des tenues et attitudes davantage sensuelles. Qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, l’objectif n’en demeure pas moins précis, offrant une représentation moderne des mannequins.
Calendrier Pirelli : les mots d’Ethan James
Ethan James Green, à qui nous devons cette édition 2025, nous en dit un peu plus, au travers d’un question-réponse diligenté et partagé par Pirelli.
Comment as-tu découvert que tu avais été choisi pour réaliser le Calendrier Pirelli 2025 ?
J’ai découvert cela en février, le jour de mon anniversaire. L’équipe Pirelli m’a appelé, sans savoir que c’était mon anniversaire. C’était un cadeau inattendu. Être inclus parmi ce groupe de photographes légendaires qui ont photographié le Calendrier avant moi – dont beaucoup m’ont inspiré dans mon approche de la photographie. C’est un immense honneur et une marque de reconnaissance.
T’es-tu inspiré des Calendriers précédents ?
J’étais particulièrement enthousiaste à l’égard des photos de Richard Avedon et Herb Ritts des années 1990, qui capturent vraiment les modèles et créent des images belles et intemporelles. C’était une grande partie de ce que je voulais accomplir : quelque chose que les personnes pourront regarder dans 20 ou 30 ans et qui ne semblera pas dépassé, et qui, je l’espère, sera
référencé dans le futur.
Comment t’est venue l’idée du concept « Refresh and Reveal » ?
Notre idée générale de la beauté s’est tellement élargie par rapport à ce qu’elle était autrefois. J’étais enthousiaste à l’idée d’explorer la beauté d’aujourd’hui et de pouvoir la présenter dans un contexte comme celui du Calendrier Pirelli, qui l’a toujours célébrée. Nous avons appelé le concept “Refresh and Reveal” parce que nous revenons aux origines du Calendrier et célébrons le corps de nouvelles manières qui reflètent le moment actuel.
Comment t’es-tu approché du casting ?
Le casting représente la variété et la diversité sous toutes ses formes, avec des acteurs, des artistes, des chanteurs et des mannequins de différents âges et nationalités. Le casting a toujours été une partie importante de mon travail, et j’ai la chance d’avoir travaillé avec de nombreux modèles Pirelli sur différents projets au cours de ma carrière. D’autres étaient des personnes avec qui je travaillais pour la première fois. Mais tout le monde s’est engagé dans le concept du projet, a fait confiance à l’équipe et nous a permis de réaliser des images époustouflantes. La leçon la plus importante que j’ai apprise en tant que photographe est que l’on obtient la meilleure photo lorsque le sujet se sent à l’aise. Même si je donne beaucoup de directions pendant la séance, je laisse aussi beaucoup d’espace à ceux que je photographie pour travailler avec moi et me donner des retours. J’ai toujours été très collaboratif et ouvert, et c’est l’une des choses sur lesquelles je me suis concentré dans le Calendrier Pirelli.
Pourquoi as-tu voulu t’inclure dans le Calendrier ?
Je me suis mis dans le Calendrier parce que la seule personne à qui je pouvais dire d’être complètement nue, c’était moi-même. Être nu devant autant de personnes était assez libérateur.
Tu as réalisé le Calendrier à Miami, dans l’Historic Virginia Key Beach Park. Quelles ont été les plus grands défis lors des prises de vue ?
Nous avons fait les premières prises dans la première moitié de mai et celles suivantes en juin. En mai, le ciel était toujours dégagé. En juin, nous avons eu beaucoup de pluie. En réalité, c’était fantastique parce que la pluie a apporté plus de variété à nos photos sur la plage. Mais la météo n’était pas le seul défi. Pour la photo sur la plage de Vincent Cassel, par exemple, nous sommes allés très loin dans l’eau. Pour une autre prise, j’ai été longtemps sur la marche la plus haute d’une échelle d’environ 6 mètres.
Comment cela a-t-il été de travailler sur le Calendrier Pirelli par rapport à tes autres travaux ?
Je sens que tout mon travail provient de la même source d’inspiration, donc je constate souvent que mes projets personnels influencent mon travail dans la mode et vice versa. Par exemple, j’ai récemment publié mon deuxième livre, Bombshell, qui est également une exploration de la sexualité des modèles et de la manière dont ils l’expriment devant la caméra. Il y a définitivement un écho de cela dans mon approche d’un projet comme Pirelli. La collaboration est vraiment importante dans mon processus et les modèles ont été des participants actifs dans la création des images avec moi.
Voici aussi un échange avec, cette-fois, Tonne Goodman, Directrice de la Mode
Quelles ont été les défis pour toi en tant que directrice de la mode du Calendrier Pirelli 2025 ?
Le défi a été d’avoir l’opportunité de révéler quelque chose : un corps, une attitude, une sexualité, une liberté. Dans ce cas, dans le respect de l’élégance de Pirelli et de sa vision, pour pouvoir dévoiler, il a été nécessaire de cacher. C’était ça le défi : trouver des vêtements que je pouvais utiliser comme un outil, non pas pour exprimer la mode, mais pour exprimer une attitude personnelle de révélation du corps.
Comment as-tu résolu ce défi ?
Nous avons fait de longues répétitions, essayé de nombreux vêtements différents et, ce faisant, nous avons gagné la confiance des protagonistes. Et je pense que la confiance leur a donné la capacité d’être totalement libres, de savoir qu’ils étaient entre de bonnes mains et en sécurité, que c’était à eux de décider combien ils voulaient cacher ou révéler, ou d’être vulnérables ou audacieux.
Comment a été le travail avec Ethan James Green sur ce projet ?
Ethan James Green apprécie beaucoup l’élégance et le monde queer, ce qui est très important en ce moment. Sa grande expérience en tant que photographe et sa personnalité se reflètent vraiment dans les images qu’il réalise, car il est très sensible, très audacieux et très direct. La combinaison de ces éléments avec le style qu’il maîtrise à travers la lumière et sa mise en scène est remarquable.
Après toutes ces années dans le secteur, c’était la première fois que tu travaillais sur le Calendrier Pirelli. Qu’en as-tu pensé ?
C’était absolument fabuleux. Ce n’était pas seulement un défi et j’ai compris que je travaillais sur un projet très important, mais c’était aussi amusant. Et « amusement » est l’un de ces mots qui, malheureusement, manquent souvent dans notre vocabulaire aujourd’hui.
Les modèles du Calendrier Pirelli 2015
Les 24 photos de “Refresh and Reveal” – qui représentent 12 sujets, chacun mis en valeur dans une photo couleur et une photo en noir et blanc, incluent l’actrice, mannequin et militante américaine Hunter Schafer, la présentatrice de télévision et écrivaine d’origine indo- américaine Padma Lakshmi, l’acteur français Vincent Cassel, la chanteuse, actrice et mannequin italienne Elodie, l’actrice britannique Simone Ashley, l’actrice sud-coréenne Hoyeon, l’actrice britannique Jodie Turner-Smith, l’artiste américaine Martine Gutierrez, le mannequin et illustratrice de mode américaine Connie Fleming, l’acteur britannique John Boyega, et le mannequin américain Jenny Shimizu (également présente dans le Calendrier Avedon de 1997). “Refresh and Reveal” inclut également Ethan James Green lui-même, la troisième fois que le photographe du Calendrier apparaît dans le casting après Prince Gyasi en 2024 et Bryan Adams en 2022.
Enfin, pour conclure, voici les fameux clichés, que nous vous laissons apprécier à leur juste valeur…
Article publié le 24/11/2024 à 11h21