Predator Hunting Grounds, test : À la chasse aux défauts !
- Editeur:Sony Interactive
- Developpeur:Illfonic
- Supports:PC, PS4
- Genres:Action, action/aventure, Combat, FPS, jeu de combat, science-fiction
- Nombre de joueurs:1 à 5 (online sauf didacticiel)
- Date de sortie:24/04/2020
Le Predator est de retour, la fameuse créature humanoïde revient dans un Predator : Hunting Grounds. Un multi asymétrique que nous avons testé et ne brille pas par sa réussite…
33 ans après le premier film de la saga, le Predator est de retour dans un jeu vidéo en multijoueur asymétrique signé Illfonic ! Le chasseur extraterrestre, vu dans Mortal Kombat X ou Ghost Recon : Wildlands possède désormais sont propre titre. Suffisant pour plaire plus qu’aux fans absolus du Predator?
Predator : Hunting Grounds part sur de bonnes bases, mais…
Dans ce nouveau titre, les joueurs incarnent deux types de personnages en multi-joueur asymétrique. Ils font, au choix, partie d’une équipe de quatre commandos. Héliportés sur l’île, ils doivent effectuer diverses missions (hacker des données, détruire des documents ou en rassembler,…) avant de repartir (en vie évidemment). Face à eux, le Predator doit obtenir un maximum de trophées. Pour ce faire, il tue simplement les soldats et repart avec leur crâne. Charmant, n’est-ce pas? S’il ne possède pas d’armes automatiques, le Predator peut compter sur différents pouvoir, notamment une vision infrarouge ou une invisibilité. Des soldats IA déjà présents sur l’île complètent le tableau.
Sur le papier, cela pique au moins notre curiosité. Mais ça s’arrête là, car l’intérêt retombe malheureusement très vite. Les premières minutes de jeu nous dévoilent d’abord des graphismes manquant cruellement de qualité et un jeu qui est loin du 60 fps. L’immersion n’y est pas, le stress et la tension non plus. On ne s’y croit tout simplement pas, comme si l’on était étranger au décor. D’autant que des petits bugs ne sont pas rares, entre deux arbres ou dans un passage un peu étroit.
Trop d’attente pour peu d’action
Tout cela passerait mieux si le jeu proposait de l’action, malheureusement une partie comporte souvent énormément d’attente. En tant que commando, il s’agit de remplir ses objectifs en éliminant les IA (ce qui est loin d’être difficile). Rien de bien passionnant alors que pendant ce temps, le Predator cherche ses proies. Mais les maps et la mécanique du jeu font qu’il est parfaitement possible que commandos et Predator se manquent durant toute une mission. Et quand ce n’est pas le cas, éliminer le Predator n’est pas forcément difficile avec un peu d’expérience. Dans une majorité des cas, au moins trois des quatre commandos s’en sortent sans trop de bobos en tuant l’extraterrestre.
La frustration lorsque l’on joue ce dernier, après avoir passé plusieurs minutes à sauter d’arbre en arbre à la recherche de ses ennemis, pour finalement mourir rapidement est donc grande. A nouveau, cela joue contre le jeu en lui-même, qui n’est pas bien stressant. Les commandos ne sont pas spécialement effrayés, par un Predator surgit de nulle part. Le monstre est renvoyé à une simple « bête sauvage », dangereuse quand elle surgit par surprise, mais tuable avec un peu de coordination et de niveau. Cela mériterait plus d’équilibre, au moins.
Ajoutons enfin des musiques d’action limitées, qui tournent en boucle dès que des ennemis s’approchent. Mais aussi quelques objets disposés ça et là à récolter sur notre passage et le fait que les maps se ressemblent toutes (jungle à gogo, les amateurs apprécieront peut-être). Le matchmaking pose également de sérieux problèmes, puisqu’il n’est pas rare d’attendre 5 à 10 minutes pour une partie en commando. On ne parle même pas de jouer le Predator. D’ailleurs, le temps d’attente estimé est même inscrit dans le menu principal (et très souvent, largement dépassé).
Les bonnes idées ne sont pas exploitées
Tout ceci est dommage, car Predator : Hunting Grounds possède pourtant des atouts. Le premier est sans doute de pouvoir chasser en tant que Predator, un mode de jeu inhabituel. La coopération à mettre en place entre tous les soldat est une bonne idée, mais n’a pas été assez poussée. Il est possible de remplir les missions tout seul, en se défendant face au Predator. Le fait que ce dernier possède des super-pouvoirs est également un clin d’oeil vers le film de 1987. D’autres oeillades sont aussi présentes dans les musiques, les punchlines des personnages. Le titre est enfin doublé en français, ce qui est particulièrement agréable.
On retient également toutes les options de personnalisation présentes. Il est possible d’incarner les différents Predator de la saga, tout comme celui de 1987. Personnages, armes, équipements, le contenu à débloquer est une part importante de cet opus. D’autant que la monnaie virtuelle nécessaire à ces achats (le véritanium) n’est pas compliquée à obtenir. Il suffit de jouer plus ou moins longtemps afin d’obtenir assez de crédits.
Un bémol subsiste néanmoins, dans le fait que ce contenu est trop superficiel. On peut à peine améliorer les capacités des personnages (être plus résistant, rapide,…). Notons enfin que les menus sont particulièrement mal faits, puisque sur certaines pages, des écritures se superposent. Si bien qu’il est parfois difficile de lire. C’est regrettable.
#Predator players: What are your go-to tactics to take out the Fireteam? Comment below to help others become better hunters! pic.twitter.com/H8GF8xhXtS
— illfonic (@IllFonic) May 8, 2020
- Etre le Predator
- Des clins d'oeil à la saga
- Ambiance sonore de la jungle, des ennemis
- Les options de personnalisation
- Les graphismes ne donnent pas envie
- Deux mode de jeu, on tourne vite en rond
- Le Predator est clairement sous-coté
- Le matchmaking est une horreur
- On fait plus de tourisme que l'on se bat lors d'une partie
- Les IA sont des pots de fleurs
- Il n'y a que 3 maps et il est difficile de les différencier
- Les menus sont mal faits, mal cadrés
- Il n'y a que quelques musiques d'action qui tournent en boucle
Predator : Hunting Grounds est donc à l’image de ses graphismes, minimaliste. La production s’adresse clairement aux fans absolus de la saga. Cela se voit aussi bien dans les menus qu’en partie. Dommage car de nombreuses idées sont bonnes. Predator : Hunting Grounds sous sa forme finale se rapproche actuellement plus d’une version Beta. Globalement, le titre en entier mériterait d’être plus travaillé et poussé.