[Test] Berserk and the Band of the Hawk : le Manga en mode Bastos
- Editeur:Koei Tecmo
- Developpeur:OMEGA Force
- Supports:PS4
- Genres:beat'em all
- Nombre de joueurs:1
- Date de sortie:24 février 2017
Adapté du célèbre Manga gore et noir à souhait, par Kentaro Miura, Berserk and the Band of the Hawk débarque sur consoles avec pas mal d’espoirs placés en lui. Car les amateurs du Manga original espèrent y trouver un soft assurant le fan-service tout en offrant une action riche et retranscrivant parfaitement l’ambiance de cette oeuvre si spéciale avec, notamment, l’arc Golden Age . Pour se faire, le soft édité par Tecmo Koei prend la direction du beat’em All dans la plus pure tradition du genre de la “maison”, c’est à dire dans un esprit Dynasty Warrior et autre Samurai Warrior. Vous l’aurez compris, ici, c’est l’action à outrance qui sera privilégiée. Voyons tout cela dans notre test de Berserk and the Band of the Hawk.
Berserk and the Band of the Hawk : une belle adaptation
Si les aficionados de l’ouvre de Kentaro Miura seront logiquement attirés par cette adaptation vidéoludique, il est clair que des joueurs issus d’autres horizons pourront être séduits. En clair, pour apprécier Berserk and the Band of the Hawk, il suffit d’avoir une sensibilité Mangas sombres et d’apprécier le genre Musô de Koei Tecmo. Si tel est le cas, vous devriez prendre plaisir à dézinguer morts vivants et autres guerriers. Alors, bien évidemment, il ne faudra attendre aucune réelle subtilité de la part du soft développé par OMEGA Force. Ici, l’action fait surtout office de défouloir à grande échelle avec une priorité donnée au framerate. Néanmoins, visuellement, Berserk s’en sort très bien pour un jeu du genre. En clair, les graphismes ne piquent pas les yeux et offrent des environnements assez variés, parfois assez jolis, bien que très inégaux.
Vous incarnez Guts -personnage aux débuts tragiques dans ce monde, et animé par une insatiable soif de sang. Par son intermédiaire, vous allez revivre les différentes épisodes et chapitres du Manga, tout en découvrant des séquences inédites. Car en marge des champs de bataille et de leur action ultra-intense, vous aurez le plaisir d’apprécier d’agréables séquences cinématiques permettant à la fois de vous immerger dans l’histoire, tout en vous divertissant de manière sporadique. Entre chaque séquence de combats, vous aurez par ailleurs le loisir d’équiper votre combattant de différentes armes secondaires (couteaux, arbalète, projectiles divers), pouvoirs de guérison et autres objets boostant plus ou moins certaines de vos capacités. Car, un peu à la manière d’un RPG, les héros montent progressivement en Level/Expérience, tout en améliorant leurs capacités. Ils peuvent aussi profiter de montures, histoire de gagner en vélocité -tout en y perdant en matière de force de frappe- sur les terrains des batailles.
Outre le héros en lui-même, vous aurez aussi la possibilité d’incarner huit autres personnages (dont Griffith), soit au cours du mode histoire, soit par le biais de modes de jeux alternatifs. De quoi prendre les commandes de certains boss (car, oui, il y a des boss, assez coriaces pour certains !) après les avoir vaincus, comme l’impressionnant Zodd. Et, ne nous en cachons pas, cela fait un bien fou, bien que le gameplay soit très similaire d’un combattant à un autre. Mais pour qui saura apprécier le genre de Musô, clairement, le plaisir sera total. Reste que nous aurions apprécié de pouvoir en débloquer/jouer d’avantage…
Ainsi, vous bénéficierez d’un sabre des plus efficaces, offrant différents enchaînements et quelques coups spéciaux assez jouissifs à sortir, dans certains cas. Le compteur de “hit” vous rappelle, qu’ici, le but est d’atomiser un maximum d’opposants. Et dès les premières minutes, la barre des 1000 tués se dépasse allègrement, ce qui donne une bonne idée de nombre d’assassinats que vous commettrez au cours de l’épopée. Idéal pour se défouler, bien que le genre connaisse toujours ses limites en matière de renouvellement de l’action. En gros, on utilise, 90% du temps, deux boutons, que l’on martèle de façon quasi-incessante pendant une bonne partie du temps. Et en pratique, il est vrai que cette orientation s’avère rapidement addictive. Plaisir coupable ? Sans aucun doute…
Par contre, les fans de l’oeuvre originale seront sans doute déçus par la censure qui est, bien évidemment, passée par là. Cela a tendance à nous priver d’une partie de l’ambiance originale, qui brille de par ses scènes gores et son aspect hyper-sombre. Néanmoins, de manière globale, le Manga est fidèlement retranscrit, assurant ainsi le fan-service.
Pour en revenir aux combats, différents objectifs devront être remplis comme le fait de détruire une catapulte adverse, récupérer une zone, abattre des mini-boss, etc. Des coffres vous permettront, aussi, de faire le plein d’items. Concrètement, pas grand chose de négatif à dire concernant les affrontements si ce n’est, de temps à autre, quelques petits problèmes de placements de caméras. Une faille qui ne nuit pas grandement au plaisir de jeu, rassurez-vous.
En matière d’ambiance sonore, les puristes de l’original s’y retrouveront largement tandis que les autres apprécieront la patte de Miura. Pour le reste, les bruitages restent dans le ton de ce type de jeu c’est à dire, agrémentés de cris et autres gémissements au gré des crimes commis en masse. Techniquement, de manière globale, d’ailleurs, Berserk s’en tire très bien. Cependant, une fois encore, n’allez pas chercher des performances graphiques de haut vol car vous seriez déçus. Gardant cela en tête, le soft s’en tire, malgré tout, avec les honneurs.
D’autant qu’avec ses 25/30 heures de jeu, l’aventure principale saura vous captiver un long moment. Alternativement, le mode libre vous permettra de rejouer les missions passées en mode scénario, tout en choisissant votre personnage. Enfin, un mode survie au degré de challenge progressif prolongera encore la vie de Berserk and the Band of the Hawk.
- Scénario fidèlement retranscrit
- Framerate de haut vol
- Belle durée de vie
- Du bon beat'em All
- Graphismes inégaux
- Quelques soucis de caméra
- La censure...
- Manque de personnages jouables
Si vous appréciez le genre “Musô”, que vous connaissiez ou nom le Manga original (mais que vous êtes sensibles à la culture japonaise), Berserk and the Band of the Hawk saura vous attirer dans ses filets. Action ultra-intense, fidélité au scénario original, cinématiques agréables à regarder, framerate au top et durée de vie plus que correcte sont à énumérer au chapitre des réussites.
Bien sûr, l’action répétitive -pour certains- sera à prendre en compte avant achat. Néanmoins, ce Berserk and the Band of the Hawk perpétue avec brio le genre si cher dans le coeur de Tecmo Koei. Jouissif, donc, en dépit de quelques défauts. Quelques problèmes de caméras, des graphismes inégaux et, surtout, un manque cruel de personnages jouables composeront la palette de défaillances du titre développé par OMEGA Soft.
Pas de quoi dissuader les fans du genre du bien-fondé de cet achat, c’est une certitude.