Infinite Warfare Test

Test de Call of Duty Infinite Warfare : l’opus de trop ? [PS4)]


Fiche jeu

  • Editeur:Activision
  • Developpeur:Infinity Ward
  • Supports:PC, PS4, Xbox One
  • Genres:FPS
  • Nombre de joueurs:Jusqu'à 2 en local + multi online
  • Date de sortie:4 novembre 2016

Cette année, Call of Duty revient avec un espoir, un besoin même (pour Activision), celui de reconquérir le coeur des Gamers, de plus en plus échaudés au fil des épisodes, qui se succèdent sans grande réussite depuis un certain temps. Cela se vérifie d’ailleurs en termes de ventes, qui ne cessent de baisser depuis les séries Modern Warfare et Black Ops. En 2016, l’enjeu est double pour le studio en charge d’ InfiniteWarfare, en raison d’une concurrence très qualitative en provenance de Dice et EA, l’excellent Battlefield 1. Le FPS développé par Infinity Ward atteindra-t-il ses objectifs ? Réponse dans notre test de Call of Duty : Infinite Warfare.

Infinite Warfare : ça commençait plutôt bien…

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Alors que Battlefield 1 et Dice ont pris le parti de revenir en arrière en misant avec succès sur la première guerre mondiale, Call of Duty : Infinite Warfare et Activision sont partis à l’opposé. En effet, cette année, la série Call of Duty quitte notre bonne vieille planète terre pour aller distribuer des bastos dans l’espace, nouveau terrain de jeu des humains. Sur le papier, l’idée était plutôt bonne. Car, pour réinventer la licence, Infinity Ward se devait de faire des choix plus risqués, quitte à dénaturer la licence. Applaudissons, donc, cette initiative.

Malheureusement, en pratique, le résultat s’avère plus que moyen. La campagne solo ne débute pourtant pas si mal avec une bataille se déroulant dans la ville de Genève, au beau milieu des bâtiments de la cité suisse, dans un contexte de guerre moderne. Si les graphismes n’ont rien d’exceptionnels, ces premiers visuels restent néanmoins suffisamment bons pour ne pas gâcher l’expérience. L’action y est même plutôt prenante grâce, aussi, aux nouvelles armes apportées par cet opus. Parmi l’arsenal, notons notamment les drones à tête chercheuse, grenades anti-gravité (après explosion, les ennemis se retrouvent en lévitation et à votre merci) ainsi que quelques armes lourdes profitant d’un débit hallucinant, idéal pour nettoyer une zone sur-peuplée par l’adversaire. Plutôt jouissif donc plutôt encourageant. L’avancée se fait progressivement rue après rue, bâtiment après bâtiment, tout ce que l’on souhaite trouver dans un FPS.


Call of Duty Infinite Warfare 2 prologue par magjeuxhightech

…mais a termine très mal !

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Call of Duty: Infinite Warfare 2 : affrontements dans Genève

Oui mais, à notre grand regret, les environnements à suivre ne maintiennent pas ce bon niveau de jeu. Une fois dans l’espace, vous disposez d’un pied à terre au sein d’un immense vaisseau. C’est ici que vous pourrez customiser vos armes et choisir vos accessoires et arsenal avant chaque mission. Comme évoqué plus haut, au niveau de l’armement, il y a de bonnes choses, de quoi prendre un certain plaisir pendant les combats. Toutefois, après une trentaine de minute de jeu, le joueur s’installe dans une forme de routine en enchaînant des environnements tous aussi ennuyeux les uns que les autres. Manque d’inspiration de la part des développeurs ? En matière de graphismes, l’ensemble est assez inégal. Si certains décors se montrent plutôt jolis (mais sans plus) avec quelques effets sympas (mer glacée, reflets de soleil) d’autres sont purement anecdotiques. Après Battlefield 1, l’ atterrissage est assez violent. Alors qu’ Infinity ward avait pour habitude de nous en mettre plein les mirettes, la déception est grande, d’autant que les scènes de combats manquent cruellement de séquences “grand spectacle”. Il faut dire que la nature même des champs de bataille (souvent dans l’espace ou dans la pénombre d’une planète X) ne se prêtent pas des masses à de jolis décors, encore moins à d’ impressionants effets spéciaux.

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Call of Duty: Infinite Warfare 2 en mode chasseur

Côté Gameplay, le fait de disposer d’armures munies de mini-réacteurs permet de sauter plus haut et de planer (souvent dans le but de sauter au-dessus d’une crevasse) quelques secondes est plutôt sympa, mais sans plus. Car en dehors de cela, nous nous retrouvons en face d’un Call of Duty des plus classiques, trop même. Bien souvent, l’envie de laisser la manette de côté se fait sentir et cela, c’est très mauvais signe, surtout pour un soft supposé relancer une série en perte de vitesse. Et ce ne sont pas les scènes à bord de chasseurs qui vont modifier la donne, ces séquences s’imposant au joueur trop régulièrement, sans jamais offrir de sensations réellement captivantes, ni la moindre surprise. On descend d’autres chasseurs puis on détruit d’immenses vaisseaux sans une once de plaisir. Quelle tristesse ! Reste quelques bonnes idées comme les scènes en combinaison, en plein espace, au cours desquelles vous devrez évoluer de débris en débris avec un grappin. Mais passez la période de découverte, l’engouement retombe très vite, une fois encore.

Résultat, le scénario et les cinématiques, pas si mauvais, en perdent de leur intérêt. La faute à ce gameplay soporifique et au manque d’adrénaline, une véritable constante tout au long de la campagne, en dépit des quelques missions annexes, qui offrent malgré tout un brin d’originalité. Côté bande-son, c’est un peu le même constat. Des musiques pas désagréables mais tellement classiques qu’elles ne vous laisseront pas un souvenir impérissable. Demeure, l’ambiance sonore, qui profite du contexte S.F pour nous offrir quelques bons moments, notamment lors des séquences spatiales. En dehors de cela, difficile de s’emballer pour quoique ce soit au cours de ce mode solo. La licence est décidément bien mal embarquée…


Call of Duty Infinite Warfare PS4 par magjeuxhightech

Sauvé (de justesse) par le multi et le mode zombies

Call of Duty®: Infinite Warfare_2

Call of Duty®: Infinite Warfare 2

Alors après cette douche froide, reste à se focaliser sur le jeu en ligne. Dans le domaine, soyons clairs de suite : rien de véritablement nouveau à se mettre sous la dent. Nous parlerons plutôt de recyclage. Ceci étant dit, la base étant bonne, ce multi devrait plaire à une certaine communauté composée d’irréductibles de la série. Car, pour la première fois, Call of Duty se déroule dans l’espace, ce qui peut relancer l’intérêt des affrontements en ligne (au niveau des environnements), les nouvelles armes offrant, qui plus est, de nouvelles perspectives. Comme toujours, nombre de modes de jeux se bousculent au portillon, de la mêlée à la capture de drapeau, en passant par le mode uplink ou le Kill Confirmed, soit une quinzaine de possibilités. Plus que la plupart des jeux du genre. Nous trouvons aussi une dizaine de maps, ce qui devrait faire l’affaire, à condition d’accrocher aux environnements. A ce niveau, nous laisserons chacun en juger mais sachez que, de notre côté, l’accroche ne s’est pas faite…

Call of Duty®: Infinite Warfare_2

Call of Duty®: Infinite Warfare_2

Le divertissement demeure néanmoins correct et devrait plaire à ceux qui jouent encore à Black Ops III (dont il reprend largement la recette). Pour les autres, la seule véritable touche d’originalité viendra du mode zombies. Zombies in Spaceland, c’est son nom, se déroule dans un parc d’attraction dans les années 80. Comme toujours, vous devrez survivre à des vagues successives pour accumuler de quoi vous offrir de nouvelles armes. Graphiquement assez déjanté, ce dernier profite aussi d’une bande-son inattendue et plutôt chouette à écouter. Alors, bien sûr, ne vous attendez pas non plus à un concept révolutionnaire. Mais très clairement, face au reste du contenu présent sur la galette, ce mode Zombie fait office de véritable valeur ajoutée. A essayer, ne serait-ce que chez un pote, la convivialité étant clairement au programme.

Pour ceux qui se seraient offerts l’édition Legacy ou Legacy Pro, un ultime atout rehaussera le niveau général de ce Call of Duty 2016 : le remake de Modern Warfare. Si vous n’y avez jamais goûté (est-ce vraiment possible ?), vous disposerez d’une véritable valeur sûre remise au goût du jour. L’un des meilleurs Call of Duty de tous les temps en Haute Définition, évidemment, il serait dommage de s’en priver. Comme un symbole, ce dernier côtoie celui qui incarne peut-être, déjà, le plus mauvais opus de la saga…

Points positifs

  • L'orientation S.F, belle idée sur le papier
  • Un multi-online classique mais assez efficace
  • Quelques armes très sympathiques
  • Le gros contenu du jeu en ligne
  • Le mode Zombies (avec David Hasellhoff !)
  • Call of Duty Modern Warfare Remastered (éditions Legacy et Legacy Pro)

Points négatifs

  • On s'ennuie ferme durant toute la campagne
  • Les phases en chasseur spatial, vite lassantes
  • Manque de dynamisme, d'originalité et d'adrénaline
  • Rien de réellement novateur sur le multi-online
  • Graphismes corrects mais bien en deçà d'un Battlefield 1
  • Maps multi peu attractives
  • Call of Duty est définitivement dans le creux de la vague...

Note

Graphismes 70%
Bande-son 71%
Prise en main 78%
Plaisir de jeu 51%
Durée de vie 60%
Conclusion

Quelle déception ! Non pas que nous nous attendions à une production de qualité hors norme mais, tout de même, nous étions en droit de rester raisonnablement excités avant de toucher à ce Infinite Warfare ! Et pourtant, même les colosses finissent pas s’écrouler. Mais qu’est-il arrivé à Infinity Ward depuis la série Modern Warfare ? Ou sont passés le génie, le sens de la mise en scène, la réalisation haut de gamme et le plaisir de jeu si supérieur à la norme par le passé ?

Vous l’aurez compris, ce Call of Duty 2016 est l’un des moins bons de l’histoire. Nous ne parlerons pas de plantage total grâce, notamment, au sympathique mode zombies et à l’orientation S.F qui pourrait séduire certains joueurs adeptes du jeu en multi. Le contenu de ce mode multi reste d’ailleurs, également, un point fort du soft, bien que ce dernier soit quasiment copié-collé de Black Ops 3. Autre atout -si vous vous procurez les versions Legacy ou Legacy Pro- le grand Call of Duty Modern Warfare, de retour dans une version remasterisée des plus sympathiques.

Pour le reste, entre un gameplay peu inspiré et prévisible, des graphismes juste corrects, un multi des plus classiques et un sens du spectacle décevant, cet opus aura bien du mal à survivre face au somptueux Battlefield 1. Clairement, l’objectif de relance de la licence est totalement loupé. Comment Activision et ses studios pourront-ils bien s’y prendre pour redorer le blason de Call of  après un tel raté ? La renaissance passera peut-être par une période de stand-by, histoire de repartir d’une feuille blanche…

Note finale 66% L'opus de trop !

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