Test de Doom sur Nintendo Switch, un petit exploit vidéoludique ! [Review]
- Editeur:Bethesda Softworks
- Developpeur:ID Software
- Supports:Nintendo Switch
- Genres:FPS
- Nombre de joueurs:1 en local - Jeu en ligne
- Date de sortie:10 novembre 2017
Los de l’annonce du développement de Doom sur Nintendo Switch, nous étions nombreux à nous demander comment le miracle pourrait-il bien se produire ? Et pourtant, plusieurs semaines après, le FPS déjà disponible sur PS4 et Xbox One déboule sur la console hybride. Allons-nous confirmer notre premier avis favorable émis après la Paris Games Week ? Réponse à venir, dans le test de DOOM Switch.
Doom sur console Switch ? Ils ont osé !
Bethesda Softworks et iD Software ont fait preuve de courage, cette année. Car sortir un titre du calibre de Doom sur une machine nettement moins puissante que les PS4/One, il fallait oser. Mais nous allons vous épargner une comparaison “brute” qui ne présente, selon nous, strictement aucun intérêt. Car, les dirigeants de Sony et Microsoft le concèdent eux-mêmes, la Switch joue dans une catégorie différente que ses rivales naturelles. Le concept hybride fait partie de cette spécificité. Aussi, nous nous contenterons de comparer cette version à ce qui existe déjà sur cette machine, sachant qu’aucun FPS n’a encore été produit sur la dernière née de Kyoto.
Attaquons donc directement cet aspect réalisation qui fait trembler tant de joueurs. Tout d’abord, oui, le framerate a été revu à la baisse. Est-ce gênant pour autant ? Pas vraiment ou du moins, très rarement. Sur l’écran TV, on note quelques rares chutes dans des moments bien précis mais rien qui vous paraîtra réellement choquant. Sur petit écran, le résultat est quasi presque irréprochable en revanche. Mais c’est surtout le mode multi (qu’il faut télécharger en marge, bon à savoir) qui nous a scotché. Pas l’ombre d’un chouia de lag…un vrai exploit !
Attaquons le gros morceau : les graphismes
Niveau graphismes purs, notre première réaction a été plutôt positive (en gardant à l’esprit cette absence de comparaison avec les versions PS4/One). Certes, un flou persistant est de rigueur (histoire de cacher une certaine misère, bien réelle, mais pas inacceptable non plus) mais les effets de lumières sont plutôt réussis. Les décors, comparé à ce qui se fait sur Switch, sont plutôt corrects. Les textures, pour leur part, s’avèrent assez inégales. Certaines sont clairement passables alors que d’autres offrent un rendu meilleur que ce à quoi nous pouvions nous attendre. Mais une fois encore, les effets de reflets permettent de faire passer la pilule. Plutôt agréablement surpris, donc, compte-tenu des limitations du hardware.
Mais c’est en mode nomade que le résultat est le plus probant. Car sur l’écran TV, évidemment, certaines séquences peuvent choquer (néanmoins, tout dépendra, aussi, de la résolution/taille de votre téléviseur, des dimensions plus faibles plaidant d’avantage en faveur du soft). Les développeurs ont usé de pas mal de petites feintes pour masquer les imperfections inhérentes aux capacités de la Switch. Et vous savez quoi ? Il n’y avait rien de mieux à faire ! Signalons aussi, les longs temps de chargements (vraiment pénible !), problème qui était déjà identifié sur les autres versions, donc à ne pas imputer à cette console.
Evidemment, les accrocs aux graphismes sur-vitaminés et visuels proches de la perfection y trouveront à redire, sur pas mal de points. Mais les autres, s’accorderont à apprécier l’animation de qualité, la nervosité du soft et le fait de pouvoir jouer à un tel monument sur une machine portable…Car sur console Switch, Doom n’a rien perdu de sa nervosité. Le jeu avec le pad “entier” ou séparé (un joy-con dans chaque main) n’est pas parfait mais offre un certain confort après une bonne heure de jeu. Avec une préférence pour le mode de contrôle avec une manette dans chaque main. Très vite, on trouve ses automatismes afin de se faufiler dans des niveaux infestés de créatures abjectes, de gravir des plateformes ou encore, d’user du double saut pour passer d’une corniche à une autre.
“sur console Switch, Doom n’a rien perdu de sa nervosité“
De temps à autre, l’on se prend même à kiffer le simple fait de se faire un pur FPS, gore à souhait (mention spéciale pour les coups de tronçonneuse, voir image ci-dessous), hyper nerveux et fluide en solo ou en multi sur une console Nintendo, qui plus est en mode nomade. Rien que pour cela, Doom Switch était légitime. D’autant que le job est rempli. Par contre, pensez à vous offrir une carte Micro SD (à insérer dans votre console) au moment de télécharger le soft, si vous optez pour la version numérique. Sous peine de ne pouvoir y jouer…
Car Doom prend beaucoup de place, ce qui témoigne du travail énorme réalisé. iD Software peut clairement prétendre à la médaille du mérite cette année ! Ainsi, outre la campagne déjà plutôt consistante, vous pourrez vous faire le très sympathique et fun mode arcade puis le jeu en ligne, point d’orgue de cette version Switch, du moins techniquement.
Doom : un joli contenu, intacte sur Switch
Toujours côté contenu, nous vous invitons à relire le test de la version PS4, réalisé il y a plusieurs mois. Car, vous l’aurez compris, tout ce qui était présent sur les machines de Sony/Microsoft est au programme sur Nintendo. Revenons tout de même sur ce qui fait de ce Doom Next-gen un quasi incontournable. Côté armes, vous aurez le loisir de jongler entre des grenades (bien pratiques face à des hordes d’ennemis), armes à plasma, lance-roquettes, fusil d’assaut, fusils à pompe et autres pistolets. Avec, toujours, la possibilité d’améliorer leurs capacités (débit, chargeur, temps de rechargement, etc.).
“iD Software peut clairement prétendre à la médaille du mérite cette année !”
Reste, aussi, la possibilité d’infliger un coup de crosse ou même, un takedown (bien gore) au vilain Alien, une fois que celui-ci passe en mode sur-brillance (après quelques coups portés). Une pression sur le stick analogique de la Switch suffira à lui régler son compte !
Pour en revenir à l’aspect customisation des armes (et de votre armure), vous y aurez accès en réalisant certaines actions spécifiques ou en fouillant des cadavres sanguinolents. Une meilleure vitesse de déplacement (sachant que de base, ces déplacements sont déjà très véloces), une barre de vie supérieure, une plus grande résistance aux attaques et même, des capacités secondaires pour les armes viendront, ainsi, améliorer le gameplay du soft, au final très évolutif.
Voilà qui contribue au retour réussi de la licence Doom, qui offre de nombreuses heures de plaisir sur console Switch. Un très beau portage, d’une manière générale…
- L'animation, notamment lors du jeu online
- Un FPS gore et nerveux sur Nintendo Switch !
- La sélection d'armes
- La customisation armes/armure
- Tout le contenu de Doom...sur console nomade !
- Si l'on ne compare pas, le visuel est loin d'être si catastrophique, surtout sur portable
- Sur Switch, pour qui apprécie les FPS, Doom est un incontournable !
- Une prouesse technique de la part d' iD Software...
- Bande-son juste et immersive
- Les temps de chargements sont toujours au programme
- Un effet de flou "cache-misère"
- Certaines textures bien déguelasses
- Quelques bugs sonores
Quel tour de force ! Pourtant, l’affaire était loin d’être gagnée…iD Software est toutefois parvenu à offrir aux possesseurs de Nintendo Switch un vrai FPS. Premier titre du genre sur la console hybride, il est aussi le seul véritable jeu “mature disponible” à ce jour. Sont au programme, découpage d’Aliens, éviscérations de cousins d’ E.T et autres projections de sang en abondance…GORE !
Côté framerate, franchement, Doom assure. Particulièrement en ligne et/ou en mode nomade. Evidemment, ce dernier aspect “mobile” constitue un des gros atouts du jeu. Car, une fois en déplacement, vous profiterez tout simplement du meilleur FPS sur console portable, avec des graphismes plus fins (la taille minime de l’écran aidant logiquement) et moins perfectibles. En mode TV, tout dépendra de vos exigences. Mais, qu’on se le dise, celles et ceux ne disposant pas d’une PS4 ou d’une One à la maison n’y verront que du feu. Car sans comparaison, certains passage s’avèrent même plutôt jolis. Pour juger de la performance des développeurs à ce niveau, il faudra d’ailleurs attendre qu’un autre FPS déboule sur Switch…
Pour le reste, Doom conserve ses qualités originelles avec sa section customisation, son bestiaire, son arsenal et son sympathique mode arcade, en plus de la campagne principale et du jeu en ligne. Ce dernier n’est ni meilleur ni moins bon qu’ailleurs, c’est à dire sans réelle surprise, juste efficace.
Pour conclure, ajoutons que Doom Switch dispose de tous les DLC déjà parus sur d’autres supports, ce qui justifiera son prix. Un jeu à acquérir les yeux fermés, si vous n’y avez jamais goûté auparavant.