Test de Valentino Rossi the Game : incontournable !
- Editeur:Bandai Namco
- Developpeur:Milestone
- Supports:PC, PS4, Xbox One
- Genres:Simulation
- Nombre de joueurs:2 en local + Multi
- Date de sortie:Disponible
Alors que les fans attendaient un MotoGP’16, Milestone a voulu faire plus original cette année et surfer sur son Sébastien Loeb Rally Evo. C’est ainsi qu’est né Valentino Rossi The Game, 2 jeux en un pour la star du Moto GP.
Quoi de neuf Docteur ?
Valentino Rossi The Game propose ainsi deux composantes principales : la partie Moto GP 16 et la partie univers de VR46. La première est composée des pilotes officiels et motos de la saison en cours avec les 3 catégories : Moto 3, Moto 2 et Moto GP. Dans l’autre, on trouve un mode carrière, des courses originales et tout un pan dédié à la carrière de Valentino Rossi. Deux en un en somme. De ce fait, on se retrouve face à un contenu énorme ! Entre le mode carrière, le mode saison et tout ce qu’il y a à faire à côté, la durée de vie est énorme. Encore plus que dans Sébastien Loeb Rally Evo ! Pour reprendre l’exemple, c’est un peu comme si la précédente production du studio italien proposait la saison actuelle du WRC et quelques courses de moto. Bref, de la diversité et un énorme contenu. C’est là l’atout majeur pour le nouveau jeu de Milestone. Autre point fort, comme dans SLRE, l’aspect « fan service » est extra. Si vous êtes un supporter de Rossi vous serez aux anges ! Non content de faire tout ce qu’il aime (Moto GP, Rallye, Motocross et Drift) mais en plus vous pourrez revivre les grands moments de sa carrière de 1996 (et sa première victoire en MotoGP) à la saison actuelle. Le tout est proposé avec un « making of » où Rossi commente et explique pas mal de choses. Un must have pour tout fan de Rossi ! Côté originalité on repassera néanmoins. C’est un copier/coller de Sébastien Loeb Rally Evo mais avec Rossi à la place. Le mode carrière est identique : on incarne une jeune recrue qui arrive dans l’académie du plus grand pilote de la discipline et qui va devenir son successeur au fil des saisons et des épreuves. Le cheminement de la carrière bénéficie néanmoins de la licence MotoGP, ce qui le rend plus consistant que celui de SLRE. Néanmoins ce dernier reste linéaire et le fait d’être très bon ne changera pas grand-chose (surtout pour la fin de la première saison). Dommage que les performances au guidon n’influent pas vraiment sur la suite des événements.
Licence oblige, Milestone a cependant frappé un grand coup ! Le jeu propose ainsi 20 ans de Moto GP, 20 ans de pilotes officiels et de machines qui ont pu concourir dans la catégorie depuis 1996. Un sacré atout jamais vu dans les autres jeux de sports mécaniques sous licence (WRC, F1, Nascar…). Une leçon donnée par le studio italien aux studios du monde entier et que les détenteurs des droits d’autres licences (comme WRC Promoter avec WRC) feraient bien de suivre ! Bravo Milestone ! De ce point de vue, Valentino Rossi The Game est ainsi le jeu de sport mécanique le plus complet à ce jour. Un véritable indispensable pour toute personne aimant le MotoGP et/ou « The Doctor ». Les curieux seront aussi agréablement surpris par la qualité et la quantité du contenu.
Un contenu diversifié donc, comme le studio l’explique depuis l’annonce du titre. Si on retrouve tout ce qu’on peut attendre d’un jeu MotoGP, il y a donc d’autres petites catégories issues de l’univers Valentino Rossi. Tout d’abord le rallye avec, pour la première fois dans un jeu vidéo, le Monza Rally Show. Ce rallye spécifique (organisé sur et autour du circuit de Monza) a lieu chaque année et rassemble les plus grands noms du rallye italien et quelques stars mondiales (comme Sébastien Loeb en 2011 ou Thierry Neuville l’an dernier). C’est aussi le rendez-vous préféré de Valentino Rossi en rallye. Il détient d’ailleurs le record de victoires (avec Rinaldo Capello) et tentera de devenir le seul recordman cette année avec 5 succès. Si on retrouve certaines spéciales mythiques du rallye, on n’y retrouve pas l’ambiance unique de cette épreuve ainsi que la diversité du plateau… dans le jeu il n’y a qu’une seule voiture (Ford Fiesta RS WRC) et un seul pilote officiel. Dommage. On découvrira aussi du Motocross (via le FlatTrack), une récréation sympathique et ultra-dynamique même si, ici aussi, cela manque un peu de diversité dans le contenu. Enfin, plus surprenant, du Drift. Rien de bien transcendant, mais Milestone propose quelque chose de simple et accessible qui offre un peu d’air frais dans toute cet univers Moto. Bon, bien entendu le AC Milan et la F1 ne sont pas au rendez-vous. Mais voilà de quoi offrir de très très longues heures de jeu et une grande diversité. Les fans de Rossi pourront ainsi plonger un peu plus dans l’univers de leur idole.
Valentino Rossi The Game, a Milestone production.
Mais… parce qu’il faut bien un mais, il faut avouer que la production de Milestone est dans d’autres domaines inférieure à la concurrence et même à Sébastien Loeb Rally Evo… sorti en janvier dernier.
Premièrement, la réalisation graphique. On retrouve du Milestone pur jus. Si la modélisation des véhicules est plutôt de qualité, le reste manque de détails et demeure inférieur aux ténors du genre. Quand on voit DriveClub : Bikes (pourtant un simple add-on de DriveClub) il y a clairement un fossé graphique entre les deux productions. Et c’est bien dommage. De même pour les décors. Le studio italien avait su montrer avec SLRE qu’il était capable de plus de détails, de finitions et de réalisme, mais là on est très proche des précédentes productions du studio italien. Certains décors, comme les circuits de FlatTrack, pèchent carrément par leur qualité graphique et leur aspect vide. La réutilisation (circuits, modélisation des motos…) a sûrement dû être importante sur ce titre. Une constante dans le jeu vidéo, et pour Milestone (cf WRC 4 et WRC 3) mais heureusement elle ne gâchera pas la qualité de ce Valentino Rossi The Game. Il est juste regrettable d’être face à un jeu qui graphiquement commence à être daté et s’éloigne de plus en plus des standards graphiques actuels.
Deuxièmement, le gameplay. Avec Sébastien Loeb Rally Evo, Milestone avait voulu offrir un gameplay plus réaliste, plus simulation. C’est toujours un peu le cas ici, mais ça évolue beaucoup d’une catégorie à l’autre. Il est logique que le soin apporté au MotoGP soit la priorité du studio, mais quand on voit que le Drift est très orienté arcade, que le rallye est plutôt arcade avec des freinages typés simulation, ou que le motocross est assez proche de MUD et de son gameplay accessible… c’est assez regrettable d’avoir plusieurs gameplays dans le même jeu. Les aides (activables ou non) peuvent pousser un peu plus le titre vers la simulation, surtout en MotoGP, mais le gameplay demeure toujours le cul entre deux chaises. Regrettable. En rallye et en drift, c’est encore plus dommage que comme il n’y a qu’une voiture par catégorie on ne peut même pas varier les plaisirs… Preuve que le contenu est surtout là en MotoGP et que le reste est juste du bonus. On notera, qu’à l’instar d’un Forza ou d’un Fifa par exemple, chacune de vos courses aura un impact sur votre progression en tant que pilote. Que ce soit en carrière ou dans les autres modes, des points sont attribués sur chaque critère. Le tout combiné à la difficulté et aux aides activées ou non, vous pourrez développer les compétences de votre pilote (comme dans Fifa) et gagner plus ou moins de crédits qui serviront à acheter des véhicules et des objets (casque, gants, combinaisons…) pour personnaliser votre avatar. Un plus très intéressant et qui donne envie d’enchaîner les courses dans ce Valentino Rossi The Game.
Troisièmement, la modélisation sonore. Depuis de longues années, c’est un défaut récurrent des productions Milestone. C’est à nouveau le cas ici. Une fois de plus le MotoGP est mieux loti que les autres catégories, mais sans non plus être criant de réalisme. Du côté du rallye avec la Ford Fiesta RS WRC de Rossi (unique voiture de rallye du jeu…) le résultat est assez loin de la réalité et surtout de l’evo 2015 qui est représentée dans le jeu. Le pire étant pour la Ford Mustang de drift, plus proche du « best-of muscle car » que du réalisme. Dommage. Les musiques et ambiance sonore ne sont pas non plus d’excellente facture, un point récurrent chez Milestone mais rassurez-vous, le tout reste d’assez bonne qualité. Trois points négatifs qui font de Valentino Rossi The Game un bon jeu alors qu’il aurait pu devenir le meilleur jeu de racing jamais produit et le plus complet également !
- Variété des épreuves
- Contenu impressionnant
- Idéal pour les fans de Moto GP et de Valentino Rossi
- Durée de vie
- Système de progression du pilote
- Réalisation graphique
- Manque de contenu dans les autres catégories que le MotoGP
- Modélisation sonore des véhicules
- Gameplay entre deux chaises
Au final, que penser de ce Valentino Rossi The Game ? Que le jeu est parfait pour tout fan de MotoGP et/ou de Rossi ! Comme pour Sébastien Loeb Rally Evo, l’accent mis sur la carrière d’un « dieu » de sa discipline, est quelque chose de vraiment savoureux et de très intéressant. Revivre les moments clefs de Rossi et devenir son petit protégé en mode carrière sont deux atouts de ce titre. Son contenu gargantuesque en MotoGP est la plus grande réussite de Milestone sur cette nouvelle production. La diversité avec l’ajout de disciplines annexes est très appréciable, même si, elles, manquent un peu de variété et de contenu. Le seul point négatif réside dans le fait qu’on retrouve les défauts habituels des productions Milestone et que le jeu est, visuellement parlant, moins bon que le précédent titre du studio italien dédié au nonuple champion du monde des rallyes. On saluera cependant le travail réalisé par Milestone pour offrir un jeu « deux en un » : Moto GP 16 + Valentino Rossi Experience. Un incontournable dans le genre et une petite pépite pour les fans. A quelques détails près, Milestone aurait pu nous offrir le meilleur jeu de racing jamais fait…