Test de Dead Island Definitive Collection : daté mais costaud

Dead Island nous revient sur consoles de nouvelle génération (PS4 et Xbox One) dans une version revisitée englobant les deux premiers opus ainsi qu’un jeu inédit qui fera d’avantage office de bonus oldschool qu’autre chose. Des DLC ont, bien sûr, été ajouté à cette version ultime, pur concentré d’horreur “zombiesque”. Mais l’achat peut-il se justifier et si oui, pour les nouveaux joueurs comme pour les gamers connaissant déjà la série ? Réponse dans notre test de Dead Island Definitive Edition, sur PS4.

Dead Island : 3 jeux pour le prix d’un ?

Dead Island Definitive Collection est disponible

Nul besoin de présenter Dead Island en long et en large, tout le monde connaît parfaitement ce survival-horror, adulé par certains et décrié par d’autres et qui envoie plusieurs vacanciers se faire grignoter par de sympathiques zombies alors que le cocktail de bienvenu du Club Med venait tout juste de démarrer ! Dur, dur, pour un premier jour de congés bien mérité…

Et bien avec cette compilation baptisée “Definitive Edition”, mine de rien, Deep Silver et Koch Media nous proposent un sacré contenu pour une somme assez modique (40 euros officiellement mais moins de 30 euros sur des sites tels Amazon.fr). C’est ainsi que, en plus de Dead Island Definitive Edition, vous aurez accès à Dead Island : Riptide ainsi qu’au petit nouveau, Dead Island Retro Revenge, titre complètement oldschool dans le calibre de ce qui se faisait sur Megadrive ou sur Snes il y a quelques années. En plus de ces trois versions, tous les DLC parus jusqu’ici ont été inclus, ce qui représente quand même un contenu gigantesque, mis bout à bout. Pas mal.

Premier hic qui suscite la colère des joueurs ne disposant pas d’une connexion Internet (sérieusement, cela existe encore !?), le fait que seul le premier Dead Island soit disponible de base, sur le disc de jeu. En effet, Riptide et Retro Revenge doivent être téléchargés au préalable via le code intégré dans la boite du jeu ce qui, bien sûr, prendra quelques heures, selon la qualité de votre connexion. Gênant, mais pas incontournable en 2016.

Un remake, oui, mais quoi de neuf  sur la plage?

Passé ce léger désagrément, notons les autres nouveautés apportées dans Dead Island et Dead Island Riptide. Car, outre l’intégration des DLC, les développeurs ont quand même souhaité offrir aux joueurs PS4 et Xbox One des améliorations techniques, histoire de ne pas trop se sentir sur PS3 ou Xbox 360. Ainsi, les graphismes ont été légèrement relissés, rien de flagrant, mais l’effort est à signaler. Les modèles 3D ont également été retouchés, au même titre que les techniques de shaders basées sur la physique. De plus, un système d’éclairage photoréaliste inédit fait son entrée, de même que le 1080p et 30 images/s. Alors soyons clairs, cela ne bouleverse pas la réalisation du soft qui reste un peu daté techniquement (signalons notamment des bugs, toujours récurrents…), ancienne génération de consoles oblige. S’agit-il, là, d’un argument devant inciter les joueurs à se replonger dans l’aventure ? Non, clairement…

En revanche, ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de goûter à Dead Island ou qui seraient passées à côté de l’un des deux opus, disposeront-là d’une excellente opportunité de se rattraper, le soft demeurant un excellent défouloir, en dépit de quelques lacunes et de sentiment de répétitivité. Premier atout, indispensable à tout survival, les courses sur la plage à tenter d’échapper à une meute de zombie sans savoir réellement d’où viendra le danger, restent toujours aussi flippantes, seul les cris des ennemis permettant de détecter leur présence. Ils se cachent un peu partout et interrompent, ainsi, régulièrement, les phases de recherche (fouiller des valises, des corps, des bungalow, toilettes publiques, etc.).

Car dans Dead Island, ne vous attendez pas à débusquer un arsenal ultra-lourd et quasiment infini, non, car, ici, vous allez devoir vous débrouiller avec les moyens du bord sachant que le lieu de bataille n’est autre qu’un club de vacances façon Club Med et, en conséquence, dénué de lance-flammes et autres grenades incendiaires ! Et c’est bien ce qui fait le charme du soft et son côté angoissant, stressant. Pour vous défendre il faudra donc récupérer battes de baseball, tuyaux rouillés, poignards ou, plus simplement, utiliser vos petites mains, pour vous le salir, en fracassant du zombie !

Mais réduire Dead Island au rang de simple Survival serait pour le moins dégradant, ce dernier intégrant de petites composantes de RPG, avec la possibilité de faire évoluer son personnage (parmi quatre sélectionnables) et de lui attribuer de nouvelles compétences au fil de l’évolution, facette particulièrement intéressante lorsque l’on se lance dans une partie en multijoueurs. Ainsi, avec trois amis, vous pourrez créer des équipes assez complètes afin de collaborer et d’évoluer plus rapidement dans le soft. Néanmoins, sachez que vos ennemis évolueront à peu près en même temps que vous, ce qui maintiendra un niveau de difficulté régulier durant toute l’aventure. Outre cet aspect, les quêtes et quêtes secondaires sont toujours de la partie en solo, avec des victimes malheureuses auxquelles il faudra régulièrement venir en aide. Mécanique certes un peu redondante mais l’action omniprésente et l’intervention toujours abominablement adéquate des zombies aura tendance à faire passer la pilule.

Cependant, les soucis de prise en main déjà connus dans les opus originaux sont toujours de la partie et à l’origine de quelques ratés, notamment dans des moments cruciaux, faces aux hordes ennemies. Un défaut souvent en lien avec un persistant souci de lisibilité rendant quelques fois les parties un peu frustrantes avec cet aspect visuel pour le moins brumeux, dans certains cas. Dommage.

Dead Island Retro Revenge : sympathique défouloir

Passons à Dead Island Retro Revenge, sorte de jeu de combat qui se présente plutôt, en pratique, comme un shoot-them-up, l’écran défilant automatiquement en plaçant sur votre chemin différentes créatures (zombies divers et variés, squelettes frénétiques, chiens enragés, monstres explosifs…) et accessoires (barils contenant des produits de soins, armes additionnelles, etc.). A votre dispositions, quatre attaques (uppercut, coup de pied sauté, coup de poing et tacle) ainsi qu’une super-attaque réduisant à néant toute créature présente à l’écran. L’action défile très vite et les giclées de sang sont légion dans un style graphique se situant à mi-chemin entre une Nes et une Megadrive, c’est à dire bien oldschool. Un excellent défouloir qui remplit parfaitement son rôle de bonus…