TEST Hunt Shodown : et pour quelques zombies de plus…(PS4)

Par Julien Barthet , le 26 février 2020 , mis à jour le 26 février 2020 - 5 minutes de lecture
hunt shodown

Hunt Shodown est enfin là et avec lui, de beaux espoirs ! Ceux d’offrir aux amateurs de FPS un univers un peu novateur, au beau milieu des sempiternelles guerres modernes vues et revues. Et avec Crytek aux commandes, en principe, il y a de quoi s’attendre à un résultat à la hauteur. Mais qu’en est-il vraiment, une fois le pad en main, avec une bonne connexion en ligne ? Réponse dans notre test de la version PS4.

Hunt Shodown : Cowboys et morts-vivants

Alors, pour celles et ceux qui n’auraient pas encore pris contact avec Hunt Shodown, il s’agit d’un FPS en ligne et coopération proche du survival-horror sorti sur PC en septembre dernier. Se déroulant en Amérique, dans la Louisiane ancienne, le soft met en scène des cowboys carrément énervés face à de multiples créatures, généralement proches des zombies. Avec toutes les déclinaisons que cela peut inclure, y compris du côté du monde animal. Outre cet aspect-là, des événements plus surnaturels ont également lieu. L’occasion d’ajouter un objectif principal à chaque mission avec toujours un mot d’ordre : faire de la tune !

Oui car, dans le soft de Crytek, ce sont les chasseurs de primes qui règnent en maîtres. Traquer un adversaire (et en dézinguer d’autres au passage, selon opportunités), l’abattre, récupérer la prime puis l’encaisser vont donc faire partie de votre quotidien. Sachant qu’un autre joueur pourra très bien vous subtiliser vos gains et les encaisser à votre place, si vous n’êtes pas suffisamment réactif. Charge à vous, muni de vos guns, de retrouver le voleur pour lui faire la peau et, qui sait, doubler vos gains…ou perdre la vie !

Et si, de prime abord, cette mécanique de jeu peut sembler très conventionnelle et pauvre en contenu/idées novateurs, manette en main, la sauce prend quasi-instantanément. Oui car les développeurs ont su insuffler à leur titre quelque chose de pas si fréquent, une âme. Graphiquement pourtant, on est loin des meilleurs standards. Les décors ne sont pas particulièrement jolis ni spécialement détaillés. On peut même dire que pour la génération actuelle de consoles, la copie est juste correcte.

Néanmoins, cette atmosphère si spéciale introduite par Crytek fait mouche. Tout d’abord à la faveur du choix thématique, un univers de western infesté de zombies. Puis, grâce à la bande-son, immersive à souhait. Suffisamment discrète mais présente quand même, cette dernière joue un rôle essentiel dans l’ambiance du soft. Et évidemment, lorsque un tir retentit à des kilomètres, cela fait monter l’intensité d’un cran ! Et d’autres moyens de détecter (ou de vous faire capter !) les autres joueurs pimentent encore les choses, comme des chiens hurlant à la mort et autres nuées d’oiseaux s’envolant en vous apercevant ! Ce qui implique une certaine finesse dans votre approche. Aussi, les amateurs de bourinage en règle seront déçus. Car Hunt Shodown est aussi un jeu d’infiltration, facette valant aussi lors de la “chasse” de créatures démoniaques.

Autre stratégie possible, le fait d’attendre patiemment dans un buisson (le titre de Crytek regorge de “planques”), non loin d’un foyer de zombies/créatures, que les autres joueurs (humains) se chargent des ennemis. Avant de liquider les malheureux pour récupérer leur butin ! Ouais, c’est pas beau ça…N’empêche, avec plus d’argent, vous disposerez aussi de plus d’armes et équipements, lesquels vous rendront logiquement plus fort. Alors…

hunt shodown

Une prise en main un peu poussive

Et clairement, le principe PVE et PVP a été bien pensé, là encore en vue d’offrir une expérience un peu hors norme. Alors, certes, la prise en main est en peu lente, poussive et demande un certain temps d’adaptation. D’autant que face à la vélocité des adversaires, les premières parties sont très courtes, avec des décès un peu frustrants, nécessitant de repartir à zéro. Bien que l’expérience engrangée soit toujours comptabilisée. La pugnacité…

En revanche, la diversité des armes proposées constitue un véritable atout. Qu’il s’agisse d’armes à feu, d’armes blanches ou de tout autre accessoire débusqué sur le terrain pour se défendre tant bien que mal. Mention spéciale pour les lanternes, qui se transforment en grenades incendiaires dans les situations d’urgence. Ou encore, les pièges dentés que l’on peut disposer un peu partout pour couvrir ses arrières. Qui plus est, la découverte/visite des bâtiments (maisons, écuries, etc.) d’apparence abandonnés se fait toujours avec angoisse, sachant que des créatures en putréfaction s’y dissimuleront de temps à autre.

Des défauts mais une atmosphère de dingue

De plus, les environnements très glauques, parsemés d’animaux morts ou à l’agonie (que vous pourrez achever, par bonté d’âme, ou pas…), de corps humains démembrés et autres gerbes de sang offrent un côté très “dirt” au jeu. Ce qui joue aussi en faveur de l’atmosphère générale. Oui, l’ambiance survival-horror est au rendez-vous.

Alors, oui, Hunt Shodown sur PS4/One est une belle découverte bien que les temps de chargements interminables (et au début, lorsque l’on meurt toutes les 5 minutes, c’est vraiment lourdingue) cassent un peu le rythme. Nous pourrions, aussi, nous plaindre du manque de maps différentes, bien que celle proposée soit suffisamment vaste pour s’éclater (jusqu’ à 12 simultanément, par groupes de 2) un long moment. Et puis, d’autres devraient débouler dans les semaines et mois à venir…Ce qui devrait accroître encore l’intérêt du soft, pour peu que l’on adhère à ce principe de jeu.

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

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