Test : Metro Exodus, le point d’orgue de la série ? [PS4 et Xbox One]

Troisième opus de la série vidéoludique, tirée du roman de Dmitri Gloukhovski, Metro Exodus débarque enfin sur PC et consoles. Pour celles et ceux qui n’auraient jamais eu l’occasion de goûter à l’un de ces jeux, il s’agit d’un FPS post-apocalyptique. Dans le cas de Metro Exodus, nous pourrions presque parler, aussi, de Survival voire, de FPS Horrifique. Car ce dernier mélange les genres et, comme nous allons vous l’expliquer dans ce test, ce parti pris produit un résultat vraiment convaincant…
Du métro…au train !
Metro Exodus marque un tournant dans la série, au point que le nom du soft aurait pu être complètement modifié. Car, cette-fois, les survivants quittent les couloirs sombres du métro moscovite pour découvrir (ou redécouvrir…) la terre ferme et l’air libre. Un air qui reste passablement pollué, selon les zones, d’ailleurs. Toujours est-il que le héros, Artyom, va découvrir l’étendue des dégâts c’est à dire un décor post-apocalyptique ou s’entre-mêlent des épaves de voitures et autres véhicules, des wagons à moitié ensevelis dans la neige, la boue ou l’eau contaminée mais aussi, des ruines de villes entières et autres contrées montagneuses.

Aspect intéressant à stipuler, le joueur peut très bien, selon ses envies, se détourner de sa mission principale pour visiter les lieux. Et, croyez-nous, dans un tel paysage, l’envie de fouiller et de découvrir “l’après” catastrophe prend souvent le dessus, d’autant que de nombreux accessoires de customisations, armes et objets peuvent être récoltés au passage. Précieux car Metro Exodus n’est pas de ces FPS “bourrinos” offrant des munitions illimitées. Non, dans ce troisième opus, il va falloir économiser vos balles et surtout, choisir les bons armements, pour éviter de se trouver démuni devant, par exemple, une horde de morts vivants aux accélérations fulgurantes…
En effet, Metro Exodus ressemble, parfois, à s’y méprendre, à un pur Survival-horror, façon Resident Evil. Si bien que l’on se retrouve -souvent- dans des situations angoissantes, stressantes voire, flippantes, notamment lorsque l’obscurité prend le dessus sur la lumière. Une expérience à laquelle nous ne nous attendions pas, d’où notre surprise et notre enchantement, si nous pouvons dire.
Outre ces phases de combats, l’aspect recherche est également important dans Metro Exodus. Rejoindre une locomotive pour, ensuite, aller récupérer un wagon, retrouver un compagnon X, mettre en route un mécanisme, ouvrir un portail, une vanne, rétablir le courant, débusquer un objet spécial, les objectifs s’enchaînent avec variété et surtout, jamais dans lasser le joueur. Ainsi, l’on passe d’une mission à l’autre avec envie, plaisir et excitation, du début à la fin du jeu.
Evidemment, de nombreuses cinématiques agrémentent l’aventure, histoire de nous expliquer le pourquoi du comment, le fil conducteur étant représenté par ce besoin de survivre mais aussi, d’améliorer le quotidien, le confort de vos amis et vous-même. Ce qui entraîne des phases -jouables- dans des barques ou encore, des trains histoire, une fois encore, de varier les plaisirs…et les rencontres !
Pour en revenir à l’arsenal, chaque arme peut-être améliorée à plusieurs niveaux (nombre de munitions, débit, silencieux, etc.) sachant que, au fil de l’avancée, les éléments (froid, boue, eau, etc.) auront tendance à détériorer votre matos. Car, détail qui tue, dans des conditions extrêmes, il ne sera pas rare de voir votre arme s’enrayer…ce qui vous causera quelques sueurs froides ! Heureusement, l’atelier vous permettra de réparer votre matériel (armes mais aussi, masque à gaz et autres) et de fabriquer des accessoires comme des trousses de soin, des cocktails molotov, grenades et autres joyeusetés.
Et pour se détendre un peu, quelques activités annexes sont proposées comme le fait de s’asseoir pour papoter tranquillement avec madame, de jouer de la guitare avec un collègue ou encore…de se fumer une bonne grosse clope roulée, qui déchire sa m…maman ! “Pas bien” !
Bon, vous vous en doutez, aussi beau soit le tableau dépeint par nos soins, tout n’est pas parfait, dans Metro Exodus. Techniquement tout d’abord. Car, si les graphismes, l’ambiance musicale et les bruitages sont de très grande qualité, le soft souffre de nombreux bugs, certains ayant tendance à bloquer le joueur, parfois plusieurs minutes (un zombie impossible à tuer, planté devant une porte, par exemple). Côté animations aussi, on note quelques chutes de framerate, notamment lorsque les assaillants se font nombreux, ou lors de séquences sur des trains ou autres embarcations. Rien de réellement gênant, néanmoins.
Evoquons aussi les temps de chargement, parfois un poil longuets (surtout après une mort, entraînant un retour au dernier point de sauvegarde), un scénario parfois tiré par les cheveux/bancal mais aussi, des doublages français assez moyens car peu crédibles dans leur ton, en certaines occasions.
En revanche, mention spéciale pour l’atmosphère générale se dégageant de l’aventure avec cette envie perpétuelle d’en découvrir encore et toujours plus. La notion de liberté aidant avec ce monde ouvert qui, sans être aussi vaste que dans des titres références (Red Dead 2, Zelda BOTW…) offre pas mal d’occasion de se divertir. Bel effort aussi côté durée de vie puisqu’il vous faudra environ 15 heures de jeu pour en venir à bout sans trop vous attarder. Par contre, si vous visitez les contrées de fond en comble, il y a moyen de passer le double de temps sur le soft. Joli !
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