Test : Nokia 8 Sirocco, entre ramage et plumage ?

Par Julien Barthet , le 13 août 2018 , mis à jour le 13 août 2018 - 5 minutes de lecture

Nokia nous propose, cette-fois, un Flagship carrément axé sur le côté visuel/design, le but étant surtout, pour le fabricant Finlandais, de jouer sur l’aspect “fashion”. En clair, l’accent a été mis, tout particulièrement, sur l’apparence de ce smartphone, un parti-pris totalement assumé. Mais au-delà de ses courbes séduisantes, le Nokia 8 Sirocco représente-t-il un bon investissement ? Verdict dans notre test.

Nokia 8 Sirocco : cible atteinte, côté design

Pour débuter ce test, attaquons par ce que Nokia a souhaité mettre en avant, l’apparence du Nokia 8 Sirocco. En effet, le fabricant finlandais ne s’en cache pas, il souhaite séduire avant-tout celles et ceux qui considèrent leur mobile comme un “atout charme”. Nous pourrions aller plus loin en parlant de signe extérieur de richesse, chose particulièrement répandue dans notre société, que l’on assume ou non cette réalité. Car, après tout, pourquoi ce terrain resterait la propriété des Samsung Galaxy et autres iPhone ?

Mais le Sirocco n’en renie pas pour autant sa génétique, en persistant à l’opposé des mobiles coréen et américain précédemment cités. Car aux rondeurs des lignes, Nokia privilégie un look plus…scandinave ! En clair, ce Nokia 8 offre un rendu plus “rectangulaire” avec des traits plus francs et une prise en main ferme.

Alors, qu’en est-il une fois en main ? A vrai dire, il s ‘agit quasiment d’une affaire de goût. Evidemment, si vous avez toujours eu en penchant pour les derniers Samsung, Apple ou Huawei, cela pourrait fortement vous déplaire. En revanche, si vous êtes amateurs de la “philosophie” Nokia et/ou de design plus géométrique, alors vous serez très certainement convaincu.

D’autant que visuellement, le résultat est là. Elegant, classe, ce Sirocco dégage un quelque chose de très “Premium”. Clairement, au moment de sortir votre mobile pour le poser sur la table lorsque vous prendrez un verre, il (vous) ne passera pas inaperçu. A ce tarif-là, nous direz-vous, c’est le minimum syndical. Certes. Mais la promesse est tenue, côté Nokia, si l’on prête attention à la campagne de communication relative à ce Smartphone.

Côté ergonomie, par contre, nous n’avons pas apprécié le positionnement des boutons marche/arrêt et son, trop faciles à confondre et pas suffisamment mis en valeur, au toucher. Ainsi, les premières utilisations seront régulièrement ponctuées d’erreurs de manipulations. Agaçant, mais au bout d’une heure ou deux, l’utilisateur finit par se faire à la chose. Rien de véritablement dramatique, donc, sachant qu’un aficionados de Nokia s’y adaptera plus rapidement que n’importe quel autre.

Photos : tout dépendra de la lumière…

Passons à un aspect particulièrement important, de nos jours, l’appareil photo (12 et 13 mégapixels). A ce niveau, nos sentiments sont mitigés. Car si le Nokia 8 Sirocco fait à peu près le Job en plein jour avec une bonne luminosité (sans comparaison possible avec les derniers Huawei, Apple et Samsung, bien entendu…), lorsque la clarté se fait plus timide, le rendu reste assez moyen pour un mobile supposé “haut de gamme”. Les couleurs manquent aussi, parfois, d’éclat, si l’on veut pinailler d’avantage. Petite déception, donc, car il existe mieux à tarif quasi-similaire.

Performances solides

Côté performances, nous aurions pu nous inquiéter quant à la présence d’un -déjà- dépassé Snapdragon 835. Et si l’on peut légitimement pester contre Nokia, compte-tenu du tarif affiché par ce Sirocco, en pratique, ce dernier fait le job, tant en matière d’utilisation polyvalente (web, réseaux sociaux, photos, applis) que lorsque l’on passe en mode jeux vidéo. Globalement, y compris sur des titres récents, ce dernier fait plutôt bien son travail. Néanmoins, une fois encore, ses concurrents haut de gamme cités précédemment restent un cran au-dessus.

Par contre, attention, le Sirocco porte malheureusement bien son nom, lequel soufflant le chaud…et le très chaud ! En effet, ce Nokia a tendance à chauffer très vite et à le rester un long moment. En hiver, vous serez ravi de profiter de ce mini-radiateur ! Un autre défaut non-négligeable, vous l’aurez compris…

Ecran satisfaisant

En matière d’écran, ce mobile dispose d’un P-OLED de 5,5 pouces (ratio 16:9) en WQHD, soit 1440 x 2560 px pour une résolution de 534 ppp. Concrètement, qu’il s’agisse de luminosité (y compris en extérieur, sur la plage, en plein soleil) ou de qualités visuelles intrinsèques, le résultat est largement satisfaisant. Plutôt un point fort, donc, pour le Nokia 8 Sirocco.

Son : le point faible du Sirocco

Niveau son, en revanche, baisse de niveau notable à signaler. Franchement, pour un téléphone haut de gamme supposé rivaliser (par la force des choses) avec les Flagships des leaders du marché, il n’y a pas de quoi pavoiser ! Un effet de saturation se fait notamment sentir alors que l’intensité des basses se révèle clairement insuffisante. Nous touchons-là, probablement, le plus gros défaut de ce mobile…

Autonomie : dans la moyenne

En matière d’autonomie de batterie, sans parler d’exploit, le Sirocco ne s’en sort pas trop mal. A titre d’exemple, il délivre des prestations presque équivalentes à celles d’un Galaxy S9. Ainsi, quel que soit l’usage, vous pourrez profiter de votre smartphone une petite journée sans avoir à passer par la case recharge.

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

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