Test – Styx : Shards of Darkness le retour du Gobelin Impétueux
- Editeur:Focus Home Interative
- Developpeur:Cyanide Studio
- Supports:PC, Playstation 4, Xbox One
- Genres:Action, infiltration
- Nombre de joueurs:1 ou 2 en coopération
- Date de sortie:Disponible
Cela fait près de 3 ans que nous attendions une suite digne de ce nom des aventures du plus vil, agile et discret des gobelins. Styx fait son grand retour dans Styx : Shards of Darkness. Préparez dagues, poisons et autres pièges pour une nouvelle histoire bien mouvementée. De belles nouveautés sont au rendez-vous et les acquis du premier opus restent disponibles pour asseoir sa réputation de jeu d’infiltration. Que nous réserve cette mixture étrange? Découvrez le dans ce test de Styx : Shards of Darkness.
Styx : Shards of Darkness triomphe par un level design très enrichi.
Styx est arrivé à Thoben, ville réputée pour ses brigands, c’est l’endroit idéal pour notre petit héros perfide. Attendant la récompense de sa dernière mission il se retrouve enchevêtré dans une situation bien délicate quand il découvre qu’il est à la merci du CARNAGE. Ce groupuscule militaire a pour mission d’éliminer les gobelins porteurs de maladies. Mais Helledryn, une capitaine plus ambitieuse décide d’embaucher notre bon – mauvais en fait – Styx pour qu’il s’infiltre dans l’aéronef diplomatique afin qu’il s’empare d’un sceptre magique. Styx ne peut refuser une petite dose d’Ambre… cela étant rien ne se passe comme prévu et il devra faire face a bien des ennemis.
Unreal Engine 4 ouvre le bal
Dans les nouveautés nous distinguons dès notre arrivée dans le jeu le nouveau moteur graphique qui offre de belles perspectives qui sont en effet au rendez-vous. Nous l’avions déjà entrevu lors de la présentation qui en avait été faite à la gamescom. Les niveaux sont beaucoup plus vastes et labyrinthiques que dans le premier opus. Ce level design soigné est appuyé par le moteur Unreal Engine 4 qui nous offre en général des effets de lumières et ombrages de toute beauté mais qui ici se trouve un peu retrait. Un point très satisfaisant est la possibilité d’accéder à ses objectifs de maintes façons, en effet tous les chemins mènent à Rome dans Styx : Shards of Darkness. Les déplacements de notre Gobelin sont aussi plus fluides que par le passé même si certains sauts restent assez peu précis. Il est agréable de voir que sa puissance musculaire lui permet de réaliser des élancées de plusieurs mètres pour atteindre des plate-formes qui sembleraient presque inaccessibles.
Jouer à plusieurs en coopération
Pour compléter ce gameplay assez novateur, nous avons aujourd’hui la possibilité de jouer en coopération / multijoueur avec un clone qui nous aidera dans nos missions. Cet élément offre de belles perspectives de stratégies en duo. Un allié pourra attirer les gardes pendant que l’autre “vide les coffres”. La furtivité n’est par contre pas un choix. Là ou d’autres titre proposent l’option bourrin pour débloquer des succès tel un Sam Fisher en s’accrochant au plafond, Styx de par sa petite taille, ne fait guère le poids en combat rapproché avec les gardes. L’affrontement physique n’est définitivement pas conseillé à moins de vouloir mourir. Il faudra donc faire preuve d’ingéniosité et de ruse pour procéder à l’élimination des menaces (vous privant ainsi du bonus de mission zéro mort). Mais là encore le jeu propose un nouveau système de craft permettant d’empoisonner les boissons et la nourriture afin de neutraliser l’ennemi. Mais on ne s’arrête pas là car il pourra aussi, moyennant quelques Ambres et objets récupérés sur le terrain, réaliser nombre de pièges, potions d’invisibilité et de clonage.
Styx a du talent
Un point intéressant et qui pousse la re-jouabilité du titre est l’apparition d’un arbre de talent qu’il faut compléter en réalisant les objectifs secondaires des missions. Ce dernier offre de belles perspectives d’évolution à Styx. Enfin la récupération de pierres permet de débloquer les dernières cases de ces arbres afin d’obtenir les compétences ultimes. Pour mettre à jour son arbre il faut se rendre à la planque entre les missions ou accéder à des points d’améliorations disséminés dans les niveaux. Vous pourrez acheter de nouvelles compétences mais aussi choisir de vous re-spécialiser totalement pour compléter une mission ou des objectifs secondaires, ce sans coût ni malus. C’est une belle ouverture pour trouver son build idéal.
En plus des compétences, Styx peut récupérer du matériel sous forme de tenues et d’armes afin de s’affecter un bonus et un malus. Par exemple se déplacer plus rapidement mais être moins résistant ou encore transporter une table d’alchimie pour confectionner des objets mais en contrepartie faire plus de bruit en se déplaçant alertant plus facilement les gardes. Là encore le level design est réalisé intelligemment car heurter une chaise fera du bruit et déclenchera l’attention des ennemis proches. Il faut faire attention où l’on met ses pieds.
Une UI bien pensée
L’interface est bien pensée et indique clairement les objectifs, la position des gardes et leur état d’alerte. Ces états sont définis suivant un code couleur clair alternant entre le blanc pour aucune suspicion, le jaune et le orange pour la recherche, et enfin le rouge pour l’affrontement. Nous noterons aussi l’apparition d’un inventaire permettant de répertorier tout le matériel que Styx à emmagasiné au cours de ses missions.
Si les objectifs secondaires vous feront recommencer les missions, le challenge ne se fera certainement pas au niveau des gardes. Leur IA et proche de la moule de bouchot. En exemple nous prendrons la chute d’un lustre dans une pièce annexe alertant les gardes voisins qui n’auront d’autre action que de constater les dégâts. Mais en aucun cas il ne penseront à partir à votre recherche, à moins de rester visible. Et encore leur faible champ de vision ne posera en général pas trop problème pour les éviter. Mais nous pensons clairement qu’il s’agit là d’un parti pris par les développeurs pour offrir un jeu plus accessible et permettre, justement, cette immensité de chemins menant aux objectifs.
Allez, on vire les checkpoints ?
Si dans la globalité le jeu est assez accessible, les joueurs chercheront le challenge dans la complétion ou la modification du niveau de difficulté, qui propose au niveau le plus difficile de ne pas sauvegarder les checkpoints en mission. Cet état vous demandera donc de ne commettre aucune erreur sous peine de devoir recommencer tout le niveau de zéro. On voit clairement la différence avec les autres difficultés qui sauvegarderont parfois deux fois le jeu à la suite d’une monté d’escalier ou avant d’ouvrir une porte.
Bigard sors de ce corps…
Un autre bémol s’appuie sur le scénario qui reste assez anecdotique. Ce sont surtout les interventions inopinées de Styx avec des expressions -certes doublées à la perfection- qui feront souvent mouche en situation mais qui, scriptées et déclenchées sur des événements précis, se répéteront indéfiniment. Du moins si vous recommencez la portion de mission en utilisant la sauvegarde rapide. Le plus dommage est presque que les gardes qui réagissent aux mouvement de chaise, ne le feront pas à la parole de Styx, nuisant ainsi à l’aspect immersion.
- Le level design d'une grande finesse
- La rejouabilité
- Le doublage de Styx et son humour
- Le niveau accessible du jeu
- Les talents déblocables et l'équipement
- Unreal Engine 4 valorisé
- Les objectifs secondaires
- Les dialogues répétés et répétés
- Les sauts toujours peu précis
- L'IA des gardes à la ramasse
Styx s’offre une nouvelle jeunesse 3 ans après ses premières aventures dans Styx : Shards of Darkness. De belles nouveautés ont été apportées avec un Ureal Engine 4 qui a permis un level design très avancé mais des effets graphiques un peu sommaire en termes de lumières et de textures. L’IA totalement à la ramasse rendra le jeu plus accessible et axera l’aventure sur la rejouabilité pour valider tous les objectifs secondaires qui s’offrent au joueur.
L’apparition du mode coopératif ouvre de nouvelles perspectives dans vos missions et les accessoires de Styx, une nouvelle façon d’appréhender les objectifs et les ennemis.
Styx reste une valeur sûre en terme de jeu d’infiltration et vous permettra de jouer 12 bonnes heures en enchaînant les missions et beaucoup plus, si vous voulez du challenge en supprimant les checkpoints et en terminant tous les objectifs.