Test The Crew Motorfest, le jeu indispensable de la rentrée Test

Test de The Crew : Motorfest, le jeu indispensable de la rentrée ?


Fiche jeu

Quand on pense Ubisoft et automobile on pense souvent à la licence Driver (dont le dernier opus remonte à 2011). Les plus anciens se souviendront également de Pro Rally, Monaco Grand Prix ou encore 187 Ride or Die. Depuis 2014, la licence The Crew s’impose petit-à-petit dans le monde du jeu vidéo. Développés par Ivory Tower (studio fondé par des anciens d’Eden Games – Test Drive Unlimited& V-Rally), ces jeux montent en puissance au fil des épisodes. Il y a quelques jours, c’est le troisième opus baptisé Motorfest qui vient d’être lancé. Vu comme un concurrent à Forza Horizon, il est temps de voir si la création française est capable de rivaliser avec les jeux de Playground Games !

Forza Horizon : Motorfest.

A l’origine, le titre était pensé comme un DLC pour le jeu The Crew 2 et devait se nommer « Motorcamp ». Puis, au fil des mois, le projet est devenu de plus en plus ambitieux. Il mute alors comme un jeu à part entière et répond désormais au nom de The Crew : Motorfest. Cinq ans de développement plus tard (et une pandémie au milieu), le nouveau titre d’Ivory Tower est enfin disponible. Contrairement à Forza qui est exclusif PC/Xbox, Motorfest s’offre au plus grand nombre puisque le jeu est sorti sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series !

Dans ce troisième opus de la franchise au déjà plus de 40 millions de joueurs nous partons en direction de l’île d’O’ahu, dans l’archipel d’Hawaï! Un clin d’œil des développeurs au très appréciés Test Drive Unlimited 1 & 2 sur lesquels ils ont pu travailler. Au programme de ce voyage, un festival dédié à l’automobile, aux courses et à l’exploration. Car la création d’Ubisoft n’est pas qu’un simple jeu de courses. Ici, le maître mot est variété !

C’est le principal atout de The Crew : Motorfest. Le jeu d’Ivory Tower frappe fort avec une variété très prononcée. Si, de nombreux jeux nous proposent d’enchaîner les courses avec un peu d’exploration entre deux, ici les développeurs souhaitent plonger le joueur dans une multitude de petites aventures. C’est ainsi qu’après avoir sélectionné notre avatar (personnalisable) après une petite balade d’ouverture alléchante, il faudra choisir sa première Playlist. Motorfest propose à son lancement 15 Playlists différentes aux thématiques très variées : Japan Style, Tuning, Off-road, bateaux, avions, Youtubeurs, voitures américaines, etc… Chaque Playlist vous propose de disputer 9 courses, de réaliser différentes activités spécifiques et de vous confronter à de nombreux challenges.

Ce système de Playlist est vraiment intéressant car il casse la monotonie et la répétitivité des jeux de courses en offrant des ambiances très différentes. On passe ainsi de l’univers de la nuit avec « Made In Japan » (qui nous donne l’impression de jouer à Need For Speed Underground 3) à un essai de voitures de luxe avec « Donut Media ». Et oui, les Youtubeurs passent d’Horizon à Motorfest… et ne sont toujours pas doublés en français… Même si l’ambiance ne plait pas forcément, les courses proposées sont très variées ! Soyons francs, c’est du jamais vu dans un jeu vidéo racing. Il y a vraiment de tout ! Course classique, 1 contre 1, défis, dragster, Touge, Drift, Dragster, Monster-trucks, offroad, monoplaces (avec gestion des pneumatiques), … la liste est longue et très impressionnante ! Ivory Tower rend une copie vraiment savoureuse grâce à une variété saisissante. The Crew Motorfest est un pot-pourri de tout ce que l’on aime. Presque tout ce que l’on voit ailleurs est disponible dans un seul et même jeu. Une véritable force qui permet au titre d’Ubisoft de dépasser largement les attentes et de se distinguer de la concurrence.

En plus de ces Playlists qui composent le « mode Solo » du jeu (solo c’est vite dit car sans connexion internet il est impossible de jouer au jeu !), le titre propose du multijoueurs. Au programme, deux modes multi: le Demolition Royale et la Grand Race. Le premier vous propose d’écraser vos adversaires quand le second met en avant les trois types de véhicules du jeu au cours d’une course à 28 joueurs. Chaque section de la course est réservée à un véhicule en particulier. Par contre, on regrette qu’il soit impossible de disputer une course simple avec d’autres joueurs.

La variété est également présente dans votre garage virtuel : voitures, quads, motos, avions et bateaux sont au rendez-vous. Il ne manque que les camions au final. L’ajout des monoplaces et un réel plus. Par contre, on ne peut que regretter une « carlist » bien trop proche de celle de The Crew 2. 50 marques et 610 véhicules au lancement certes, mais il y a quand même beaucoup de manques. Si l’on retrouve Mitsubishi on déplore l’absence de sa rivale de toujours, Subaru. Studio français oblige, on s’attendait à plus de voitures françaises également. D’ailleurs, chez Renault, les classiques sont aux abonnés absentes. C’est peut-être l’un des points négatifs du jeu : cette impression de voir les mêmes voitures que dans l’opus précédents et qu’il y a beaucoup d’absents. Mais, pour la défense d’Ivory Tower, c’est un peu la même chose chez la concurrence. A noter que pour ceux qui possèdent The Crew 2, il est possible d’importer son garage dans Motorfest, une idée bienvenue !

Par contre, dans Motorfest, vous allez conduire un grand nombre de véhicules différents ! En effet, une grande partie des Playlist vous propose de rouler avec une voiture de prêt. Une idée géniale qui vous permet de varier les plaisirs et de prendre le volant de véhicules que vous n’auriez pas forcément eu envie d’acquérir. C’est LA solution idéale pour éviter de faire tout le jeu avec la même voiture… coucou Forza Horizon.

The Crew : Motorfest, bienvenue au festival du fun !

Depuis 2014 la licence The Crew est clairement orientée arcade. Dans le premier opus, le gameplay n’avait pas su nous convaincre mais aujourd’hui c’est un tout autre jeu qui s’offre à nous ! La prise en mains est remaniée et physique est repensée afin d’offrir aux joueurs un plaisir de jeu aux petits oignons. Comme chez le concurrent mexicain, la prise en mains est immédiate et on a qu’une hâte : écraser l’accélérateur et jouer la victoire ! Le plaisir de jeu est immédiatement présent et on enchaîne les épreuves avec le sourire. L’IA est un poil plus compétitive qu’ailleurs mais tout est paramétrable ! D’ailleurs, les paramètres de personnalisation du gameplay ont une influence sur la difficulté du jeu mais aussi sur vos gains. Comme dans un Forza, baisser les aides à la conduite, activer ou non la Nitro et augmenter la force de l’IA vous permet d’avoir un coefficient multiplicateur plus important et donc plus de « Bucks » (la monnaie du jeu) pour pouvoir acheter plus rapidement voitures et habits pour votre avatar.

De base, l’IA répond présente sans non plus être invincible. Il y a juste deux ou trois courses où elle semble avoir un Cheat Code, mais cela tombe sur des courses où la victoire n’est pas nécessaire, ouf ! Car oui, The Crew Motorfest est un jeu de courses où, parfois, l’objectif est simplement de profiter et de s’amuser ! Le plaisir avant la performance, voici un autre crédo pour le Motorfest.

L’un des points noirs du premier The Crew était la physique. Dans ce troisième opus, tout va mieux de ce côté-là. Exit les trottoirs-pièges, les réactions imprévues des véhicules, et autres bugs. Ici, tout est fluide et plaisant. Comme expliqué plus haut, le jeu est pensé pour offrir une expérience plaisante et fun. Ainsi, le gameplay et la physique ont donc été travaillés en ce sens. Que du plus !

De toute façon, d’un point de vue général, la technique de ce The Crew : Motorfest est de qualité ! Testé sur Xbox Series X (n’en déplaise à certains pseudos vendeurs), le jeu s’est avéré être impeccable dans ce domaine : fluidité exemplaire, pas de crash, de bugs handicapants, de ralentissements, ou autres joyeusetés qui peuvent altérer l’expérience de jeu. On va se répéter encore une fois, mais les développeurs d’Ivory Tower ont fait un super boulot !

Un voyage de tous les instants!

D’un point de vue visuel The Crew : Motorfest est également une réussite ! Soyons francs, le jeu n’est pas le titre le plus beau de la « nouvelle génération de consoles », mais il est loin d’être moche ! Les développeurs français proposent un terrain de jeu varié. On passe de la ville aux flancs d’un volcan en une grosse accélération. Encore une fois, la variété est au rendez-vous. L’île d’O’ahu regorge de lieux différents et au style visuel unique. Les courses « Underground » de nuit nous plonge dans un tout autre univers qui rappelle, avec nostalgique, une autre licence et ses opus sur PS2/Xbox/NGC. De plus, le fait de pouvoir vadrouiller sur terre, en mer et dans les airs renforce considérablement ce sentiment de ne pas voir toujours la même chose ! Un vrai plaisir quand on sait que c’est ce qui péchait dans Forza Horizon 5. La modélisation des voitures est d’une très bonne facture. Le lieu de rassemblement permet d’ailleurs d’admirer les véhicules sous tous leurs angles et de se poser quelques secondes à l’intérieur et de contempler le travail des développeurs lyonnais. Là-aussi, le résultat visuel est de qualité. Une véritable attention a été portée à la modélisation des véhicules afin de les rendre réalistes. A noter également la qualité des salissures sur les véhicules. Aller rouler dans la boue n’a jamais été aussi plaisant et frappant visuellement !

Motorfest compte aussi vous en mettre plein les oreilles. Les sons moteurs s’avèrent plutôt bien modélisés et réalistes. Il y a une volonté d’offrir une identité sonore à chaque véhicule. Certes, tout n’est pas parfait. Ainsi, certaines autos aux sons si spécifiques manquent un peu de profondeur sonore. L’anti-lag n’est pas assez présent sur d’autres véhicules et les « ratata » ne se ressentent pas toujours. Mais dans l’ensemble, le travail réalisé sur la modélisation sonore est de bonne facture.

Du côté des musiques, le jeu va vous ambiancer avec différentes stations. A ce sujet, on déplore la possibilité de changer de radio via une simple touche. En effet, il faut ouvrir « Madame GPS » puis sélectionner radios avant de pouvoir naviguer d’une station à l’autre. Les différents styles musicaux sont bien représentés. Malheureusement, on sent que c’est un jeu français (Bonjour la SACEM) et du coup la « Soundtrack » est moins fournie que de l’autre côté de l’Atlantique. Bref, les radios du Motorfest manquent de « Pulse » et d’animateurs bien déjantés.

Depuis quelques temps, on constate que les jeux aiment accompagner les joueurs avec de nombreux commentaires audios sur les voitures. Chez la concurrence c’est déjà le cas (avec Donut Media en VO uniquement par exemple). C’est aussi le cas au Motorfest d’Hawaï. On adore nous raconter des histoires sur les véhicules que l’on pilote. Chaque Playlist a « son héros » qui nous donne un tas d’informations sur les voitures, l’univers ou l’histoire de tel ou tel phénomène. L’occasion d’en apprendre plus… ou de se prendre un arbre car l’on manque de concentration ! Ce point nous amène à mettre en avant les cinématiques d’introduction et l’animation « jungle » pour le véhicule cadeau. Un travail impressionnant a été réalisé sur ce point. Les cinématiques bénéficient de nombreuses images réelles qui nous plongent dans le thème de la Playlist. Encore une fois, c’est une réussite !

The Crew : Motorfest vs Forza Horizon, un duel serré !

Depuis le trailer d’annonce on entend parler du fait que ce Motorfest est un concurrent (une copie pour les mauvaises langues) de Forza Horizon. Alors, en tant que festivaliers d’Horizon de longue date, il est temps de comparer les deux expériences.

Les deux jeux possèdent de nombreux points communs (le festival, les personnages, l’exploration, le off-road, le fun, le concept…) mais ils se distinguent aussi par plusieurs aspects. Tout d’abord, le jeu de Playground mise plus sur le « off-road » que celui d’Ivory Tower. Dans Horizon, on est souvent dans les champs, l’herbe ou dans les airs. Au Motorfest, quand on est sur quatre roues, on suit plus régulièrement la route.

La personnalisation des voitures est aussi différentes : cartes « bonus » d’éléments (avec système de rareté) pour The Crew contre paliers d’évolutions (catégorie D, C, B, A, S…) pour Forza. D’ailleurs, dans le jeu de Microsoft, la personnalisation mécanique des voitures à plus d’importance pour l’évolution que dans le titre d’Ubisoft.

Au niveau des activités, Playground semble un peu en panne d’inspiration tandis qu’Ivory Tower déboule avec un bon paquet de choses à faire ! Les Français battent donc les Anglais sur ce sujet. D’ailleurs, on se demande comment Playground n’a pas pensé à certaines activités en dix ans (comme le Slalom, la Poursuite, le 1vs1, les plots à ne pas toucher…). Cocorico donc !

Pour l’ambiance générale, le Festival Horizon dépote plus que le Festival Motorfest. A Hawaï, on ne ressent pas forcément l’ambiance « festival » si particulière que l’on croise chez la concurrence. De même, la musique est un point fort du jeu Xbox tout comme les courses spécifiques (contre un avion, un train…). La mise en scène est plus spectaculaire à Horizon même si celle de Motorfest est très travaillée.

Visuellement parlant, Forza devance The Crew c’est certain. Cependant, le nouveau venu dans ce genre jusqu’alors exclusif aux supports Microsoft, se défend très bien et nous offre de très belles choses (mention spéciale à la Playlist « Made in Japan ») que l’on n’a toujours pas vues dans FH.

Les véhicules et les licences sont aussi à l’avantage d’Horizon… mais The Crew va plus loin en proposant avions, bateaux, motos et quads ! Enfin, les amoureux des collectibles seront plus heureux à Horizon alors que les photographes virtuels se feront plaisir partout !

Au final, Forza Horizon reste le « N°1 » mais The Crew Motorfest vient apporter fraîcheur, variété et nouveauté sur Playstation. Les joueurs envieux de la licence Xbox seront aux anges de découvrir une expérience similaire (mais plus variée) grâce au jeu d’Ubisoft. En tout cas, avec un tel jeu, Ivory Tower va contraindre Playground Games à réagir pour FH 6 ! Il faut dire que le voyage au Mexique, si bon soit-il, manquait de nouveautés (la preuve avec les deux DLCs) et d’originalité !

 

Points positifs

  • Un jeu varié dans tous les sens du terme !
  • Fun
  • Addictif
  • Le système des Playlists
  • Plutôt joli
  • Durée de vie
  • Enfin un vrai concurrent à Forza Horizon !

Points négatifs

  • Connexion internet obligatoire
  • Carlist trop proche de celle de The Crew 2
  • Pas de Subaru ! :D

Note

Graphismes 83%
Bande-Son 80%
Prise en mains 92%
Plaisir de jeu 95%
Durée de vie 96%
Technique 90%
Conclusion

En Conclusion que dire ce The Crew Motorfest si ce n’est que c’est une vraie réussite ? Ivory Tower trouve la recette parfaite avec ce troisième opus. En allant marcher sur les plates-bandes de Playground Games, le studio lyonnais frappe fort ! Le Motorfest offre une longue aventure où règne fun et variété. Un duo gagnant qui permet au jeu de transformer l’essai. Ce troisième se distingue de la concurrence tout en s’affirmant avec une vraie identité. Les développeurs nous proposent un jeu exempt de défaut majeur. Ici, tout est bon (sauf la connexion obligatoire). Cela fait plaisir de découvrir un nouveau jeu vidéo de courses où tout repose sur le plaisir de jeu et le fun ! Dans une période où on propose plus de « simulations » que d’ « arcade », cela ne peut être qu’un soulagement pour les joueurs ! Avec The Crew : Motorfest, Ubisoft distribue sûrement l’un de ses jeux vidéo les plus enthousiasmants depuis bien longtemps ! Et, d’un point de vue automobile, c’est le meilleur jeu Ubi… depuis Driver : San Francisco ! Le Motorfest est un pur régal et devient un must have pour n’importe quel amateur du genre !

Note finale 89% Addictif

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