Vidéo : Elon Musk nous fiche bien la trouille, avec son armée d’humanoïdes
Oui, il y a de quoi flipper un max, à la vue de ce défilé d’humanoïdes, de plus en plus intelligents et proches de véritables êtres humains. Le milliardaire américain, propriétaire de la marque automobile Tesla, a donné une représentation avec ses robots et leurs nouvelles capacités. Fascinant mais inquiétant…
— Elon Musk (@elonmusk) October 11, 2024
Robots taxi : kesako ?
Voici l’analyse approfondie de de Paul Miller, VP et Analyste Principal de Forrester, après l’annonce d’Elon Musk concernant les robots taxi :
Elon Musk a fait son annonce hier soir – un « cybertaxi » qui ressemble à l’enfant d’un de ses cybertrucks, « destiné » à entrer en production « avant » 2027, et disponible pour « moins de 30 000 dollars ». Il espère également que la technologie de conduite autonome complète de Tesla (proposée en option dans les Teslas actuelles) sera approuvée pour un fonctionnement « non supervisé » en Californie et au Texas l’année prochaine.
Dans l’ensemble
Les dernières annonces d’Elon Musk s’appuient sur une décennie ou plus d’objectifs manqués en matière de conduite autonome. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas seulement de Powerpoint et de prototypes : vingt vraies voitures sans conducteur, sans pédales et sans volant ont conduit les participants à l’événement de lancement sur les routes d’un studio de cinéma en Californie.
Le Cybercab
La nouvelle Cybercab devrait entrer en production « en 2026, ou avant 2027 », et se vendre à moins de 30 000 dollars. Il sera extrêmement difficile pour Tesla de proposer un nouveau véhicule à ce prix dans ce laps de temps. Les économies d’échelle pourraient éventuellement permettre à l’entreprise de ramener les coûts à un niveau proche de 30 000 dollars. Sans subventions extérieures, ou sans que Tesla ne fasse une perte sur chaque véhicule, il ne semble pas plausible de lancer un véhicule à un prix proche de celui-là au cours de cette décennie.
Autoconduite intégrale (FSD)
Musk a promis que la capacité de « conduite entièrement autonome » (FSD) de l’entreprise serait approuvée pour un fonctionnement « non supervisé » dans les États américains de Californie et du Texas l’année prochaine, ce qui permettrait aux propriétaires des versions équipées des Model 3 et Model Y actuels de l’entreprise de lâcher le volant et de quitter la route des yeux sur au moins certaines routes de ces États. Certains modèles Mercedes-Benz offrent déjà une fonctionnalité similaire sur certaines autoroutes du Nevada, et BMW et Mercedes autorisent les conducteurs à rouler les mains et les yeux fermés sur les autoroutes allemandes dans certaines conditions.
Réglementation
Les régulateurs du monde entier abordent les véhicules autonomes avec une extrême – et compréhensible – prudence. Les taxis autonomes existants de sociétés comme Baidu (en Chine) ou Cruise et Waymo (toutes deux aux États-Unis) ont mis des années à obtenir l’autorisation d’exploiter des services commerciaux dans quelques villes seulement. Les véhicules, les capteurs et les logiciels de Tesla devront tous être approuvés sur tous les marchés qu’ils espèrent pénétrer. L’absence de volant ou de pédales dans le Cybercab est logique dans un futur véhicule autonome, mais pourrait compliquer davantage le processus visant à rassurer les régulateurs prudents d’aujourd’hui.
Aspects pratiques
La conduite non supervisée n’est qu’un aspect de l’exploitation d’une flotte de taxis autonomes réussie. La présentation d’Elon Musk suggère que Tesla prend également en compte l’aspect pratique de l’exploitation quotidienne. Il a montré un système de chargement par induction (qui supprime la nécessité de brancher un câble pour charger) et un robot de nettoyage qui aspire et range de manière autonome l’intérieur d’un véhicule en désordre. Une fois que les autorités de régulation auront approuvé Tesla (et d’autres) pour des opérations commerciales autonomes, ce seront ces détails qui feront la différence entre une expérience cool et une entreprise viable : si un passager laisse un désordre à l’arrière d’un taxi, avec quelle rapidité et quelle précision le système plus large peut-il détecter ce désordre, mettre le taxi hors service et le diriger vers une installation de nettoyage à proximité ? S’il n’y a pas de chauffeur, vous ne voulez vraiment pas que le prochain passager soit celui qui monte dans un véhicule sale et doive signaler le problème – ou laisser un avis négatif !
Article publié le 12/10/2024 à 6h40