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Yu-Gi-Oh : pourquoi les dieux égyptiens sont-ils peu utilisés en compétition ?


Lors de la diffusion de la première saison de l’anime Yu-Gi-Oh, les cartes des dieux égyptiens sont les plus puissantes n’ayant jamais existé. Malgré leurs popularités et leurs forces, les joueurs utilisent rarement des decks basés sur ces monstres.

Des cartes très populaires dans l’anime Yu-Gi-Oh

Dans l’anime Yu-Gi-Oh, chaque duelliste avait une carte fétiche autour duquel son deck se construit. Le héros, Yugi, compose ses cartes autour du Magicien Sombre. Son grand rival, Seto Kaiba, base son jeu sur le Dragon Blanc aux Yeux Bleus.

Ces cartes signatures ne tardent donc pas à devenir très populaires. Elles symbolisent d’ailleurs la première génération de Yu-Gi-Oh, à savoir un jeu basé sur la puissance d’attaque. Oui, le Magicien Sombre et le Dragon Blanc aux Yeux Bleus avaient respectivement 2 500 et 3000 points d’attaque, mais aucun effet. Cette lacune va cependant être comblée par les autres cartes du deck.

Puis les trois dieux égyptiens font leurs apparitions. Elles étaient les cartes les plus populaires de l’anime Yu-Gi-Oh après les signatures. Elles interviennent comme des jokers durant les duels, et permettaient de plier le match dès leurs invocations. Obelisk Le Tourmenteur pour Seto Kaiba, Slifer Le Dragon du Ciel pour Yugi, et le Dragon Ailé de Râ pour Marik Ishtar.

Une puissance avec un très gros défaut

Pouvoir renverser le cours d’un match en étant simplement invoqué sur le terrain représente la puissance d’une carte. Les dieux égyptiens incarnaient cette puissance dans Yu-Gi-Oh. Vous avez sans doute remarqué Obelisk Le Tourmenteur avec une attaque infinie dans la version animée. La victoire était donc assurée à chaque invocation.

Mais les choses sont différentes dans la vie réelle, surtout en compétition. On doit également mentionner que les cartes jouables de ces monstres n’étaient disponibles qu’en 2012. Les versions de 2004 étaient en effet des éditions « collector », non jouable. 2012 est pourtant dans l’ère des XYZ, qui se démarquaient plus par leurs effets.

Pour revenir aux dieux égyptiens, ils sont certes puissants dans Yu-Gi-Oh, mais n’offrent pas beaucoup d’alternatives. Leurs invocations nécessitent 3 monstres sur le terrain, et non autrement. Il faudra donc être patient et préparer vos sacrifices. Une fois invoquées, les cartes ne garantissent pas votre victoire. Leurs invocations ne peuvent cependant être annulées ou interrompues, ce qui est un bon point.

Les ressources nécessaires pour les amener sur votre terrain restent le plus grand défaut des dieux égyptiens. Avec les decks actuels, les compétiteurs peuvent avoir de meilleurs combos pour des effets plus dévastateurs.

Les raisons de « l’impuissance » des dieux égyptiens

Obelisk Le Tourmenteur est puissant avec son attaque de 4 000, et le fait d’être insensible aux effets de cartes le rend intéressant. Son autre effet vous permet aussi de sacrifier deux monstres supplémentaires pour détruire ceux contrôlés par l’adversaire, mais Obelisk ne pourra pas attaquer ce tour. Vu ces effets, on a probablement d’autres alternatives plus intéressantes et peu couteuses en ressources.

Le Dragon Ailé de Râ affiche deux effets contradictoires. Le premier vous permet de sacrifier vos points de vie jusqu’à tomber à 100. Son attaque devient l’équivalent de votre sacrifice. Si vous avez 8 000 PV, le dieu égyptien aura donc 7 900 attaques. Son autre effet vous permet d’offrir 1 000 PV pour éliminer un monstre. Le grand défaut de cette carte concerne vos points de vie. À 100, si vous n’achevez pas votre adversaire au tour où elle est invoquée, vous perdez. Il est aussi possible de contre-attaquer le dragon divin avec une carte piège, ce qui la rend inintéressante.

En dernier, il y a Slifer Le Dragon du Ciel. Sa puissance est multipliée par le nombre de cartes dans votre main. Son attaque deviendra donc 6 000 si vous en avez 6. Le hic concerne cependant les ressources nécessaires pour l’invoquer. Après avoir l’amener sur le terrain, il ne vous restera probablement presque plus de cartes en main. Vous pourrez donc vous retrouver avec un Slifer de 1 000 ATQ. Heureusement, son autre effet fait perdre 2 000 ATQ aux monstres en mode attaque.

KONAMI a proposé des supports sur le Dragon Ailé de Râ, mais cela ne suffit pas à améliorer la composition du deck pour être compétitif. De son côté, Obelisk peut devenir intéressant avec le deck Monarque, mais il n’est pas incontournable. Pour Slifer, les joueurs ont testé des compositions, mais cela reste difficilement jouable en compétition.

Article publié le 10/09/2023 à 6h43