Micro Machines : World Series, le test pour l’éviter !

Micro Machines est une licence de petites voitures vraiment petites bien connue des enfants des années 90/2000. Si la gamme de jouets a été relancée en 2015 pour Star Wars, son aura n’est plus la même qu’avant. Mais, pour de nombreux joueurs, Micro Machines c’est aussi une série de jeux vidéo de courses très fun et originaux. Absente depuis 2006, la licence vidéoludique fait son grand retour. L’opus World Series se veut comme une superbe madeleine de Proust saupoudrée au online. Mais attention, la madeleine risque d’avoir un horrible goût amer… On vous explique pourquoi dans notre test de Micro Machines : World Series.
Micro Machines : World Series – Micro Contenu pour Maxi déception.
Pendant toute la campagne de communication, Codemasters insistait sur les affrontements entre joueurs, sur les combats, bref sur le multijoueurs. On se disait qu’il y avait anguille sous roche. Et, en effet, il y a un « défaut de fabrication ». Le contenu est purement ridicule ! Ainsi, le jeu propose 3 types de courses. On a le droit à la course classique, l’élimination, le mode combat (en arène). C’est tout ! Si le nombre de modes aurait pu être compensé par le nombre de circuits, ce n’est pas le cas. En effet, ils sont au nombre de 10 ! Et pour les voitures ? 12 ! C’est vraiment ridicule. Limite du foutage de gueule. Oui, et l’on pèse nos mots ! Imaginez, en 2006 Micro Machines V4 proposait 25 circuits et plus de 750 véhicules !!

Micro Machines : World Series propose donc un contenu ridicule et indigne d’un jeu vendu 30€ ! Toybox Turbos, un Micro Machines like sorti en 2014 et développé par Codemasters, proposait bien plus pour un prix bien inférieur !
Dans Micro Machines V4, il y avait tout un univers, un monde. L’impression de vivre dans le monde de Toy Story dévoué aux petites voitures miniatures. Ici, rien ! On a juste 10 pauvres circuits (et très petits en plus) inspirés par les « tracés cultes de la série » (c’est le communiqué de presse qui le dit). Mais le tout manque cruellement d’âme. L’atmosphère est absente, l’impression de piloter un jouet dans un monde géant et vivant n’est plus là.
En 2006, qu’on jouait en solo ou à plusieurs on avait de quoi faire. Ici, il n’y a même pas de mode carrière où l’on peut enchaîner les courses. En solo, c’est juste du multi avec une IA. On fait une course et on revient au menu. Quelques pauvres couleurs pour nos véhicules sont à débloquer… Wouhouhouu… Encore une fois, Toybox Turbos proposait bien plus en 2014. Si vous jouez en solo, le jeu vous pousserait presque à inviter d’autres joueurs ou à aller en ligne. On entend la petite voix condescendante : « Non mais allô quoi ! T’es en 2017 et tu veux encore jouer offline !? »
Le mode Elimination se veut être intéressant, mais on se retrouve avec un mode long et ennuyeux. 4 pilotes doivent atteindre la ligne d’arrivée fictive (représentée en haut de l’écran). La caméra du jeu se concentre sur le premier à chaque course. Les autres sont éliminés s’ils sortent du circuit, se font détruire ou s’ils sont trop lents. Mais ce mode dure, encore et encore. De longues minutes pour quelques choses de pas très amusant. A la limite entre potes et encore.
Le pire raté de Codemasters ?
En multi local, le fun peut être au rendez-vous, le temps de découvrir les modes de course et hop… Bref, un titre qu’on boucle en 20-30 minutes. On est vraiment loin de Micro Machines V3 ou même du V4. Les joueurs qui avaient de beaux et doux souvenirs de la licence vont tomber de haut ! Tout ce qui était bon dans cette série a disparu avec Micro Machines : World Series.
Certes, le gameplay est toujours aussi facile à appréhender et sympathique. En effet, les Micro Machines sont toujours aussi nerveuses et amusantes. Là, on retrouve la licence que l’on aime. Mais Codemasters a eu la brillante idée de vouloir faire un jeu de combat automobile avec son World Series. Un peu comme un Full Auto mais en version micro. Idéal pour tout bousiller. Chaque course se fait avec des armes, mais les bugs de collisions et les armes sont peu plaisantes par dessus le marché. L’onde de choc d’une bombe, c’est un peu la roulette russe. Un coup la physique va vous propulser en tête de la course, un coup elle va vous balancer hors du tracé ! Bref, rien d’amusant. On notera le partenariat avec NERF (bien visible et bien mis en avant). Manque de chance, le plaisir n’est pas au rendez-vous. Une mauvaise pub donc, pour la marque d’armes en plastique. Dommage car le gameplay est vraiment agréable et respecte bien l’ADN de la série. Malheureusement, il est identique d’un véhicule à l’autre…. pourtant on peut passer d’une petite auto à un char !
Il resterait bien la partie réalisation graphique pour espérer relever le niveau mais ce n’est pas le cas. Micro Machines : World Series n’est pas moche mais il n’est pas beau non plus. Comme dit plus haut, les circuits sont vraiment petits. La modélisation des véhicules et des décors est moyennement correcte. On est vraiment sur du minimum syndical. L’aspect très colorisé du jeu est sympathique mais ne marquera personne. Bref, comme pour le reste du jeu Micro Machines : World Series manque clairement de personnalité et de travail. Visuellement ce n’est pas travaillé, comme pour le reste du titre. Dommage. Pourtant certains décors sont “mignons”, on retrouve cette aspect course dans des univers communs (jardin, bureau, garage, entre des jouets…) et le tout est bien pensé. Mais, il y a ce manque de finition. Décors crénelés, aliasing bien présent, textures un peu grossières etc…
Enfin, techniquement parlant, le jeu est plutôt correct en local ou en solo… mais en multijoueurs online c’est une pluie de bugs et de problèmes techniques. Déconnexions, bugs de collision, plantage, et on en passe. Une vraie catastrophe. Déjà qu’il faut le vouloir pour jouer en ligne (ou être chasseur de trophées/succès) mais en plus il faudra faire preuve de patience. En multi-local, ça va un peu mieux même si parfois le framerate faiblit un peu. De plus, les chargements sont plutôt longuets pour ce qu’il y a à charger… Et puis, l’IA semble dopée aux hormones de croissance. A croire qu’elle a mangé un moteur à friction au petit déjeuner !

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