Test

Test – NieR : Automata le mélange des genres !


Fiche jeu

  • Editeur:Square Enix
  • Developpeur:PlatinumGames
  • Supports:PC, Playstation 4, PS4, ps4 pro
  • Genres:action-rpg
  • Nombre de joueurs:1 + Multijoueur en ligne
  • Date de sortie:Disponible

Avec un premier épisode bien méconnu en occident, Square Enix nous propose cette fois-ci de découvrir la suite de leur RPG action NieR, avec NieR : Automata. Nier est sorti au Japon en 2010 sur PS3 et Xbox 360. Square remet le couvert avec une suite qui essuie sans nul doute les erreurs du passé. Prônant fièrement un partenariat avec PlatinumGames à qui on doit MadWorld, Bayonetta 1 et 2 ou encore Metal Gear Rising : Revengeance et The Wonderfull 101. et armé de ce partenariat hors paire, que nous réserve ce NieR Automata de 2017 ? Réponse dans notre TEST.

NieR : Automata nous propose un savant mélange des genres pour le meilleur…

Une terre envahie par des extraterrestres qui contrôlent les machines. Des milliers d’années depuis le premier opus. Des humains en exode sur la lune. Des androïdes pour sauver l’humanité. C’est le pitch que propose NieR : Automata. On entre directement dans le vif du sujet avec un affrontement aérien façon Shmup. Les commandes sont réactives, les graphismes d’une belle qualité. Cela fait plaisir tant aux mains qu’aux yeux. S’en suit une phase en mode Gundam, votre vaisseau se change en Mecha qui détruit tout sur son passage avec tout l’attirail nécessaire, mitraillettes, salves de missiles, et épées. Les esquives permettre facilement d’éviter les hordes de projectiles à l’écran en créant quelques frames d’invulnérabilité.

Notre Mecha finit par exploser et nous voilà en mode TPS typé action avec des combos tel un DMC survitaminé.  Nous découvrons alors sous cette armure gigantesque, 2B, une androïde déterminée, forte et dédiée corps et âme à sa mission. Elle ne nous laisse pas indifférent. Une allure sexy totalement assumée avec ses vêtements qui s’animent lors des déplacements et effets du vent.

La chorégraphie martiale

Les combats laissent place à des chorégraphies fluides et destructrices. L’esquive au bon moment récompense le joueur avec cette fameuse frame d’invulnérabilité mais aussi une attaque puissante. 2B se bat avec ses deux épées qui s’alternent entre deux boutons de la manette permettant des combos d’une fluidité indéniable. Le pod qui l’accompagne sert d’outil de tir à distance avec un rayon laser qui se recharge et élimine la plupart des menaces d’un trait. Le gameplay n’est pas des plus exigeant mais permet à tous d’apprécier le jeu avec un niveau de difficulté adapté à chaque joueur. Les développeurs ont même pensé aux amoureux du J-RPG en proposant un mode facile qui exécute la plupart des actions en combat automatiquement (esquive, visée, soins…) pour se concentrer sur l’histoire.

Humains, Robots ? Tous dans le même bateau …

2B sera rapidement accompagnée de 9S un androïde adolescent plus taquin et curieux en raison de son jeune âge. Nous apprécions les interactions entre nos deux protagonistes qui n’hésitent pas à placer quelques répliques amusantes ou au contraire plus sérieuses en parlant de la condition des machines et du futur de la terre.

Le scénario ne se limite pas à l’action qui n’est là, au final, qu’en termes de sensations de jeu. Il émane de cette aventure une profondeur beaucoup plus  philosophique et sentimentale. En dépit de ce large bandeau qui couvre les yeux de nos androïdes, ils ne sont pas dénués d’expressions. Et Yoko Taro profite réellement de cet aspect pour transmettre une humanité bien réelle à ces robots. La sortie de Ghost in the Shell version film nous rappelle comment Motoko se sent différentes des autres robots, poussée par son âme, elle possède un libre arbitre. Et bien nous avons l’impression que 2B est née de la même souche. Sous ces apparences de “Major” elle laisse transpirer une once d’humanité qui guidera ses choix futurs.

En plus de l’action débordante dans NieR : Automata nous retrouvons tout son aspect RPG à travers un monde ouvert proposant de nombreux PNJ, secrets et quêtes secondaires. Mais bon, comme d’habitude nous retrouvons les célèbres quêtes fedex , qui sont là pour remplir nos RPG depuis des décennies. Pourtant d’autres quêtes s’avèrent beaucoup plus instructives et demanderons de se remettre en question et de reconsidérer ce que nous avons appris plus tôt dans l’aventure. Cet openworld n’est pas aussi fourni qu’un Horizon: Zero Dawn ou Zelda BTW mais il a le mérite d’être présent et bien pensé en profitant de téléporteurs pour accéder rapidement à d’autres sections déjà visitées. A chaque zone son environnement allant de la ville en rune où la nature à repris ses droits, aux zones désertiques sableuses, en passant par des décors beaucoup plus ternes et oppressants.

Du New Game + ?

Les joueurs en quête de progression ne seront pas en reste. Le jeu dispose, de base, d’une belle durée de vie (25 heures pour attendre la fin du jeu et compter une soixantaine pour un déblocage à 100%) et propose 5 fins alternatives qui seront déterminées par vos choix. Dieu merci un New Game + permet de “speedrunner” l’essentiel du jeu pour se focaliser sur les alternatives scénaristiques. Et ce scénario est bien pensé, les nouveaux joueurs ne se trouvent pas déboussolés car l’aventure se passe après des millénaires avec son lot d’événements historiques, estompant la trame du premier opus, alors que les fans retrouveront maintes références au premier. Passées les 15 premières heures nous changeons de protagoniste pour nous laisser guider aux travers de cinq actes riche en rebondissements et de nouvelles phases de gameplay.

 

Il y en a pour tous les goûts et le mélange est réussi

La mécanique de Nier : Automata est éprouvée et rend toute sa grâce au jeu vidéo. Nous passons avec joie entre les modes de jeux, du Shmup, de la plateforme en Side Scrolling, du TPS ou encore du TwinStick shooter. Cet aspect est rendu possible par les mouvement des caméras totalement fluides et scriptés. Cette caméra est très bien gérée en phase TPS laissant une liberté d’orientation tout en évitant les collisions de manière exemplaire. PlatinumGames à su rendre tout son savoir faire en terme de Beat Them All en ajouter ces touches de genres très bien pensées qui font l’histoire du jeu vidéo. Les commandes sont d’une simplicité extraordinaire mais permettent aussi une technicité pour les amoureux de la manette.

 

Un HUD évolutif suivant les préférences de l’utilisateur…

Au fil de l’histoire vous débloquerez nombre de puces et améliorations pour vos armes et votre POD. L’affectation un peu complexe de ces boosts fera dans un premier temps que vous les optimiserez de manière automatique. 3 types de configurations s’offrent à vous à savoir, une configuration plus défensive, offensive ou équilibrée. Passées les premières heures vous serez curieux de voir ce que des petits changements manuels de puces ont comme impact sur vos actions. Vous démantèlerez des hordes de monstres et boss pour récupérer de l’argent et des pièces d’améliorations. Cette phase de farming sera nécessaire pour faire évoluer votre personnage.  Les puces récupérées vous permettrons aussi de compléter votre HUD en jeu. Certaines puces révèlent votre barre d’expérience, d’autres la santé des ennemis ou encore, les dégâts que vous leur infligez. Tout ce que vous équipez sur 2B à une influence directe ou indirecte sur le jeu et son interface. Plus vous emmagasinez d’expérience plus vous montez en niveau et plus vous pouvez empiler de puces électroniques.

Des boss plus fous les uns que les autres.

Un point fort de NieR : Automata réside aussi sur la mise en scène et plus particulièrement celle des boss charismatiques qui entrent de manière théâtrale. Une ambiance souvent très pesante les accompagnent. Que ce soit la découverte du clone androïde, ou le boss du cirque. Une certaine angoisse se fait ressentir, pas seulement créée par le stress de l’affrontement mais aussi par cette aura qui entoure visuellement et musicalement ces phases. Le reste de la plèbe mécanique oscille entre des robots gigantesques, impressionnants et résistants et des plus petits, volontairement maladroits et ridicules.

 

Offrez du bonheur à vos oreilles

La bande originale qui accompagne notre aventure colle parfaitement à l’histoire entrecoupée de mélodies calmes et lyriques pour les sections d’exploration et de rythme plus dynamiques, violentes et métalliques pour les combats. Keigo Aoshi et Keiichi Okabe ont réussi leur mission en proposant un environnement musical que l’on peu traduire d’exception. Nous vous conseillons d’écouter ce bijou même si vous ne voulez pas faire l’aventure Nier : Automata. Au niveau des dialogues, NieR : Automata est intégralement sous-titré en français et dispose de doublages japonais créant une ambiance manga bien marquée.

Hélas pas de sauvegardes automatiques…

Côté punitivité, le début du jeu ne vous permet pas d’enregistrer votre progression il faudra donc faire bien attention à ne pas mourir dans la première demi-heure sous peine de devoir recommencer l’aventure à zéro. Par la suite l’environnement proposera beaucoup d’emplacements de sauvegarde mais nous regrettons que le jeu ne dispose pas de sauvegardes automatiques. En cas de mort pendant votre aventure, votre conscience est transférée dans un nouveau corps et il faudra retrouver votre précédent avatar pour récupérer vos puces et autres objets restés au sol. Vous pouvez aussi choisir de redonner vie à votre corps inanimé pour qu’il vous assiste dans le combat pour un court moment. Si vous participez à une aventure en multijoueur, vous pouvez également interagir avec les cadavres des autres joueurs et choisir entre les deux actions citées précédemment.

… Et des graphismes un peu en retrait

Les graphismes sont globalement corrects sans pour autant pousser la PS4 dans ses retranchements. Certainement au profit de la fluidité que propose le jeu en phase de combat, garanti sans ralentissements, bien qu’on puisse ressentir quelques sauts lors des dashs enchaînés frénétiquement… Les textures manquent un tant soit peu de détails et montreront leurs limites de près et avec des effets de pop-in au lointain. Mais la qualité de l’ambiance générale et la diversité des décors remontent très rapidement le niveau.

Points positifs

  • Le mélange des genres de jeux habillement monté par une caméra exceptionnelle
  • habillement monté par une caméra exceptionnelle
  • Un scénario qui se (dé)structure et une histoire captivante
  • Des combos ahurissants
  • Des boss charismatiques et théâtraux
  • Des personnages attachants
  • Les différents modes de difficulté adaptés à tous
  • La nostalgie d'un "Ghost in Shell"
  • Fluide dans le maximum de situations
  • Une bande son exemplaire
  • Un système d'évolution en symbiose avec le côté androïde des personnages

Points négatifs

  • Des graphismes en retrait
  • Un openworld finalement un peu vide
  • Le manque de sauvegardes automatiques
  • Des quêtes fedex

Note

Graphismes 80%
Bande-Son 100%
Prise en main 100%
Plaisir de jeu 92%
Durée de vie 90%
Conclusion

Ce NieR : Automata nous aura présenté bien des surprises, en plus d’un mélange des genres qui fait le jeu-vidéo (shmup, tps, plateforme, mecha), ce hit est doté d’une réelle intelligence scénaristique autour d’un véritable questionnement tout au long de l’aventure. Apposé à une durée de vie tout à fait correct pour la trame principale, c’est une joie de se relancer à l’aventure des 5 fins alternatives autour d’un new game + offrant une chance de réécouter la bande son magistralement orchestrée par Keiichi Okabe et Keigo Aoshi. NieR : Automata est et restera un des incontournables RPG. Marquant.

Note finale 92% Remarquable

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