Test : God of War, un peu de tendresse dans cette grande carcasse ? [PS4]

Par Julien Barthet , le 30 avril 2018 , mis à jour le 30 avril 2018 - 6 minutes de lecture

God of War est enfin de retour dans un opus assez frais, compte-tenu du nouveau rôle de papa tenu par Kratos. Un héros qui a évolué pour devenir plus sensible, moins “gratuitement” violent, ce qui influence logiquement l’histoire. Car le nouveau GOW assume sa part de féminité tout en conservant sa surdose de testostérone, ce qui devrait contenter tout le monde. Du moins, en théorie…Alors, ce retour, sur Playstation 4, permettra-t-il de convaincre une large audience de rejoindre l’aventure ? Réponse dans notre test de God of War.

God of War : un dieu de la guerre qui s’adoucit…

Dès le lancement de God of War et sa première séquence cinématique, le ton est donné. Kratos, sous l’effet de la paternité, est devenu plus doux…toutes proportions gardées ! Poignante, cette introduction se focalise sur la mort de la compagne du héros et les funérailles de cette dernière, avec son fils, Atreus. Evénement qui va avoir des conséquences sur le jeune garçon, contraint et forcé de prouver sa valeur à son papa, à la force des poignets. Oui, le titre de Sony Santa Monica vient de négocier un virage à 90°…et c’est temps mieux !

Car, qu’on se le dise, même celles et ceux n’ayant jamais apprécié la licence pourraient changer d’avis. D’autant que techniquement, on prend une méchante claque. Côté graphismes purs, on est dans ce qui se fait de mieux sur cette console ou, tout du moins, dans le top 3 des plus beaux jeux développés sur ce support. En matière d’action et de gestion des combats, même constat d’excellence. Echanges de coups de hache, de poings ou autres pouvoirs donnent lieu à des projections impressionnantes. L’interaction avec les éléments naturels tels les arbres est assez bluffante et toujours en temps réel. Clairement jouissif. De plus, on jongle aisément et de manière intuitive entre les différentes capacités, qu’il s’agisse de pouvoirs particuliers (comme le freeze), du bouclier, du lancer de hache ou encore, de coups basiques.

Un gameplay qui évolue dans le bon sens

De plus, l’arrivée du fils de Kratos engendre une évolution de gameplay, lequel disposant d’un arc et de flèches, soutien loin d’être inutile pendant les combats. Ainsi, d’une simple pression sur une touche du pad, alors que vous combattez pour votre survie aux commandes de Kratos, vous pourrez profiter de l’aide du rejeton. Très rafraîchissant. On reprochera peut-être, le fait que certains combats tirent un peu en longueur mais la prise en main s’avère tellement plaisante que, finalement, on en redemande encore…Par ailleurs, le choix des développeurs de positionner la caméra derrière Kratos mais ultra-proche de son dos offre une nouvelle dimension à l’action, plus captivante et stimulante que jamais. Le résultat est également probant en matière de spectacle.

Scénario et mise en scène bien ficelés

Idem concernant les cinématiques et la trame, de manière plus générale, d’avantage axée sur des événements présents et donc, plus immersive. De la sorte, la relation entre Kratos et son fils se déroule progressivement, l’occasion de découvrir un papa rustre, protecteur mais aussi, bienveillant. Mention spéciale aux doublages, de grande qualité et à la bande sonore dans sa globalité, avec des musiques et une ambiance sonore toujours de bon ton et sans fausses notes. Pour pinailler un peu, car c’est notre rôle aussi, nous pourrions grogner à l’encontre de certains comportements de Kratos à l’égard de sa progéniture, un peu clichés et dans la plus pure tradition de l’homo-Sapiens “basique”. Mais considérons cela d’avantage comme une maladresse du héros, voulue par le scénariste. Et puis, il ne faudrait pas, non plus, que la personnalité (et la réputation !) initiale de notre dieu de la guerre finisse par s’écorner !

Un peu de…réflexion, dans ce monde de brutes !

Autre élément de nature positive, le contexte et les environnements du soft avec un côté “Asgardien” (les différentes légendes du Nord, autour d’Odin et Thor, y sont très présentes) très agréable à vivre, qui donne également un coup de frais à la licence. D’autant que, outre les dialogues entre les protagonistes et l’action omni-présente, une série de “puzzles” agrémentent la progression de notre duo, de manière assez régulière. Rien d’insurmontable pour autant, rassurez-vous. Par contre, certains adversaires font preuve d’une résistance un peu trop élevée à notre goût. Cela engendre une forme d’inégalité entre la relative facilité des énigmes et, donc, ce niveau de jeu face à certains ennemis (une minorité cependant). Adversaires qui auraient pu, aussi, d’avantage se renouveler, les mêmes vilains revenant un peu trop souvent. Pas ultra-dérangeant malgré tout.

God of War 2018, c’est aussi du craft à outrance…

Alors côté variété, diversité, il suffit de se tourner vers la facette améliorations. Argent, ressources, points d’expérience, Kratos récupère ces éléments en évoluant dans le scénario et en combattant. La forge vous permettra d’ailleurs d’améliorer vos armes et éléments d’armure histoire de monter en rang dans des domaines comme la récupération, la force, la défense, la vitalité, les runes ou encore, la chance. Et si certains blâmeront peut-être le nombre restreint d’armes disponibles, pour notre part, nous nous attarderont plutôt sur les différents pouvoirs et autres protections à débloquer, une excellente manière de profiter de l’évolution du gameplay. Un renouvellement particulièrement salvateur.

Une durée de vie très satisfaisante

D’ailleurs, le fait de débusquer ces bonus ou améliorations pourra vous inciter à vous détourner -provisoirement- de la ligne principale de l’histoire, ce qui aura le mérite de considérablement rallonger une durée de vie déjà bien conséquente. De plus, les quêtes annexes permettent au joueur de découvrir, toujours les yeux ébahis, de nouvelles étendues, aussi sublimes qu’intéressantes. Si bien qu’au final, en bonus des 25 heures de jeu “en ligne droite”, vous pourrez rajouter une bonne douzaine d’heures supplémentaires pour découvrir tous les secrets et zones cachées du soft. Beau boulot sur ce plan-là aussi.

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

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