Test Switch : Dragon Quest Builders, celui que nous n’attendions pas !

Par Julien Barthet , le 14 février 2018 , mis à jour le 14 février 2018 - 5 minutes de lecture

Déjà disponible sur Playstation 4 et PS Vita, Dragon Quest Builders fait, enfin, son apparition sur Nintendo Switch. Un titre pas forcément ultra-attendu et dont la sortie officielle s’est faite avec une discrétion relative. Pourtant, le titre de Square-Enix, mélange de construction et d’aventure, est nettement plus séduisant qu’il ne peut y paraître, de prime abord. Nous allons vous expliquer pour quelles raisons, dans ce test de Dragon Quest Builders, sur console Switch.

Dragon Quest Builders : une véritable aventure…

Loin de vouloir se contenter de remanier les histoires des précédents opus, Dragon Quest Builders modifie quelque peu la fin de la trilogie afin de nous offrir un scénario original. Ainsi, le héros, pris de faiblesse soudaine, accepte finalement la sombre proposition de Dragon Lord. Ce dernier n’ayant aucune parole, l’accord tourne à la catastrophe, le “vilain” prenant le contrôle total d’ Alefgard, qui se métamorphose en une ruine absolue. Un monde délabré au sein duquel les humains ne font plus preuve de la moindre compassion les uns envers les autres…

…et une grande liberté d’action !

Et c’est à ce moment précis que vous intervenez ! Votre but sera, tout d’abord, de reconstruire les villages des quatre mondes principaux, tout en suivant le fil de l’histoire. Tout débute dans une esquisse de village (pour ne pas dire une ruine), que vous allez peu à peu développer. Fabriquer une, puis plusieurs pièces (cuisine, chambre, atelier, etc.), des meubler, protéger votre cité des assaillants mais aussi, attirer de nouveaux villageois, voici quelques unes des actions qu’il faudra accomplir. Pour y parvenir, chaque habitant vous apportera des conseils personnalisés, certains vous confiant même des missions. Au gré de vos réussites et de l’amélioration de votre village, vous gagnerez des points d’expérience.

Cet aspect construction entraîne de nombreux voyages pour récolter des matières premières, essentielles à l’évolution de votre communauté. Bien sûr, au cours de votre découverte, de multiples adversaires viendront tenter de vous ralentir. Rassurez-vous, ces derniers ne vous causeront que peu de problèmes. C’est d’ailleurs l’un des points négatifs du soft, l’aspect répétitif de ces combats, trop faciles à remporter qui plus est. L’on se contente de marteler le bouton d’action pour en venir à bout et…c’est tout ! Heureusement, cette facette du soft reste largement minoritaire.

Plaisir de jeu au rendez-vous

Prairies luxuriantes, forêts, étendues volcaniques et autres environnements sableux feront partie de l’aventure. Un portail magique vous permettra, en effet, de passer d’un monde à l’autre. La facette “découverte” a vraiment été bien pensée par les développeurs. Ainsi, l’on découvre régulièrement de nouveaux horizons, au gré de l’accomplissement des différentes tâches et missions. Une progression très évolutive qui permet d’avancer sans -quasiment- jamais buter sur l’une ou l’autre épreuve. Même fluidité au niveau des possibilités de créations (armes, équipements, bâtiments et leurs revêtements, meubles, recettes de cuisine, etc.) puisque la moindre avancée vous permettra de découvrir de nouvelles matières premières. Sympathique aussi, l’attitude des autres villageois qui s’occupent et “vivent” de manière totalement autonome.

Mais tout n’est pas parfait…

Il en résulte un vrai plaisir de jeu voire, un aspect quelque peu addictif avec cette envie d’avancer, encore et toujours, d’en découvrir plus, tout en appréciant le paysage. Pourtant, graphiquement, le rendu reste relativement modeste (sans être laid pour autant). Non pas que la Switch soit mal servie (les graphismes étant très proches de ceux de la version PS4), juste que les développeurs n’ont pas particulièrement mis l’accent sur cet aspect technique. Du moins côté décors, les éléments de constructions, textures et personnages s’avérant assez jolis.

Pas un mal pour autant, le style visuel ayant son charme. Additionné à la bande sonore plutôt réussie et à un framerate qui tient la route en toutes circonstances (malgré une chute logique en mode nomade), nous obtenons un rendu global vraiment satisfaisant pour une ambiance fidèle à l’esprit Dragon Quest, mais dépaysante quand même ! Du coup, les joueurs pas forcément fans de la série pourraient apprécier ce “Builders”, dont les éléments se rapprochent, quelques fois, de ceux présents dans une simulation de vie. On pense, par exemple, à un Harvest Moon.

En revanche, n’attendez pas un challenge démoniaque, le jeu n’étant pas conçu pour vous freiner régulièrement dans votre progression. A part un ou deux boss, Dragon Quest Builders ne vous résistera pas très longuement. Du moins concernant l’histoire principale (environ 40 heures de jeu). Car pour le reste, il y a toujours possibilité de s’attarder sur l’aspect construction. De plus, un mode “libre” (avec partage, un peu restreint, en ligne) se débloquera après quelques heures de jeu. Un bon moyen de snober le scénario pour s’attarder sur l’évolution de vos villages.

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

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