Saints Row the Third : faut-il craquer pour la version Switch ?
- Editeur:Deep Silver
- Developpeur:Volition
- Supports:Nintendo Switch
- Genres:gta-like
- Nombre de joueurs:1-2 (coopération avec 2 consoles)
- Date de sortie:10/05/2019
Avec son “Full Package” développé spécifiquement pour la console Nintendo Switch, Saints Row the Third peut-il, encore, séduire des joueurs en mal d’action ? Sur le hardware hybride, la question se pose sachant que les chances d’y découvrir, un jour, un GTA, sont pour le moins minimes. Reste à déterminer si le soft n’a pas trop vieilli, tant d’années après sa sortie initiale. Réponse dans notre test de cette version Switch du GTA-Like.
Saints Row the Third : le pêché de paresse ?
Sorti en 2012 et édité par THQ à l’époque, Saints Row the Third : the Full Package, débarque sur console Switch. De prime abord, cette arrivée ne peu qu’être accueillie avec joie, ce registre du GTA-Like en monde ouvert n’étant que peu représenté sur la machine en question. Oui mais voilà, après sept années, les développeurs se sont contentés du minimum en proposant un titre graphiquement quasiment identique à son modèle initial. C’est sur ce point, que le soft déçoit, alors qu’une mise à jour visuelle aurait vraiment été attractive. D’autant qu’à l’époque, déjà, cet opus n’avait pas convaincu, techniquement parlant. Nous parlons de performances et non d’identité visuelle car, dans ce dernier domaine, le jeu ne manque pas de charisme, aspect qui l’avait, en partie, sauvé en 2012. Autre bonne nouvelle, tous les DLC sortis depuis ont été intégrés, ce qui offre aux joueurs un contenu vraiment important et donc, un argument de vente.
Premiers pas dans Steelport…
Avant de développer et de revenir sur ce contenu et l’action en elle-même, un petit passage par la case “histoire” s’impose. Dans Saints Row the Third, le joueur découvre Steelport, avec un personnage qu’il est possible de customiser entièrement, bien qu’il soit envisageable de conserver le ou les héros originaux. L’occasion de louer l’excellent éditeur qui permet de créer un personnage vraiment personnel, tant dans ses mensurations et traits physiques que du côté de son style (tenues, déguisements, etc.). Cette étape remplie, les “Saints” -nom donné aux héros- se lancent donc dans une guerre des gangs, sur fond de règlement de compte et d’affrontements face aux forces de l’ordre, qui essayent tant bien que mal de faire respecter la loi. Simple, mais efficace.
Concrètement, la licence Saints Row se présente comme une alternative déjantée au bien connu GTA. Moins sérieuse, moins réaliste (visuellement mais pas que), d’avantage axée vers les clichés, dialogues sur-réalistes et séquences farfelues, elle n’en reste pas moins violente et donc, réservée à un public mature. Pour le reste, le principe et les possibilités de gameplay sont les mêmes avec une ville dans laquelle il est envisageable de subtiliser n’importe quel véhicule, tuer n’importe qui, méchants ou gentils, nettoyer les membres de gangs, faire du commerce et se lancer dans des missions au choix. Bien sûr, tout un arsenal est mis à disposition et dans certains cas (le PC offrant une opportunité de frappe aérienne très efficace), les vilains en prennent plein la tête, pour le plus grand bonheur du joueur.
Saints Row : une action intense et plutôt jouissive
Car, oui, Saints Row est également riche en spectacle, comme lors de ces séquences de poursuites où il est possible (et conseillé, pour survivre) de canarder les forces de police en leur balançant roquettes à foison, sans oublier de dézinguer un ou deux hélicoptères au passage ! Fun, de manière immédiate, Saints Row ne fait pas dans la dentelle et sait offrir, encore aujourd’hui -et sur Switch- une action frénétique, prenante voire, addictive.
Sachant que cette action ne se limite pas à des promenades en ville (à pied ou en véhicule) puisque toutes sortes d’activités sont possibles, à l’image de ce stand de tir tout droit sorti d’une fête foraine, d’un saut en parachute en pleine nuit agrémenté de d’échanges de tirs, d’une escapade aérienne en hélico ou encore, d’une opération de destruction en vision nocturne. Variété, donc et contenu puisque de nombreuses armes, tenues, véhicules peuvent être acquis et débusqués au cours de l’aventure. Globalement, il ne faut pas chercher une quelconque originalité, les missions, primaires ou secondaires, restant assez classiques. Néanmoins, ces phases délivrent, presque toutes, une réelle dose de plaisir manette en main.
Visuellement daté mais toujours aussi fun
Par contre, outre l’absence de véritable travail graphique, on regrettera que les développeurs n’aient pas pris la peine d’adapter la jouabilité aux spécificité de la Switch. Gyromètre, détection de mouvements, rien de tout cela n’a été modifié pour proposer quelque chose de neuf aux joueurs. Dommage. Si bien que le soft semble se destiner uniquement à celles et ceux n’ayant jamais joué à la version originale, sur Xbox 360, PC et PS3.
Ceci étant dit, si vous souhaitez découvrir Saints Row the Third sur Switch et que vous avez une affinité avec ce type de jeu, il serait dommage de s’en priver. D’autant que le prix de la cartouche (entre 30 et 40 euros) reste correct, malgré les graphismes/animations datées. Le jeu n’en perd pas pour autant son caractère, avec des graphismes au style dessin-animés propres à cette licence et plutôt séduisants, bien qu’il s’agisse, avant-tout, d’une affaire de goût.
Et une fois dans le vif de sujet, face aux gangs et autres policiers, de petites subtilités de gameplay permettent de ne pas sombrer dans l’ennui. Ainsi, par exemple, le joueur peut chiper un bouclier aux forces de l’ordre ou encore, prendre un otage afin de se protéger des tirs adverses. Des bonus sont également alloués selon les actes que l’on commet pendant les parties. Rouler en sens inverse pendant une certaine durée, écraser tant et tant de passants, tuer des ennemis à la grenade, il y a pas mal de petits défis à réaliser, histoire de pimenter les choses et, surtout, de motiver les joueurs.
Globalement, ce portage Switch, aussi paresseux soit-il, conserve donc les qualités de l’original. Riche en action et offrant une belle liberté de mouvements, ce troisième opus fait largement le job, tout en profitant d’un petit plus, le fait d’être jouable en déplacement. Une plus-value, forcément…Pour ce qui concerne sa longévité, le titre de Deep Silver propose plus de 15 heures de jeu “en ligne droite”, c’est à dire sans s’attarder sur les différents objectifs secondaires. Mais, bien évidemment, il y a matière à y passer plus du double de temps.
- Un GTA-Like réussi sur Switch
- Action intense et prenante
- Complètement décalé, à tous niveaux
- Contenu assez gargantuesque
- On prend vraiment son pied !
- Un portage bien paresseux : service minimum !
- Des graphismes vraiment datés
- Quelques déchets techniques (bugs)
A la question, faut-il craquer pour la version Switch de Saints Row the Third nous répondrons simplement : oui ! Du moins, à condition de ne pas y avoir goûter sur une autre plateforme…
Car, en dépit de la grande paresse des développeurs (rien de neuf si ce n’est l’intégration de tous les DLC), le GTA-Like conserve ses qualités initiales à savoir, une action relativement variée et surtout, très riche, de même qu’une ambiance complètement déjantée qui devrait plaire au plus grand nombre. Et s’il ne fait pas toujours preuve d’originalité, le soft édité par Deep Silver fait son job, en délivrant plaisir de jeu et adrénaline, en certaines occasions.
Il faudra quand même passe sur les graphismes vraiment datés et les quelques bugs pour profiter de ce titre, définitivement décalé et au capital sympathie bien réel. A essayer.