Ary and The Secret of Seasons : le test à la faveur de l’automne sur PC
- Editeur:Modus Games
- Developpeur:Exiin
- Supports:Nintendo Switch, PC, Playstation 4, Xbox One
- Genres:aventure, Plateforme
- Nombre de joueurs:1 joueur
- Date de sortie:1er septembre 2020
Ary and The Secret of Seasons est le projet ambitieux d’un studio indépendant belge, Exiin, sorti le 1er septembre 2020 sur PC et consoles. Puisant son inspiration dans de nombreux classiques du genre, dont le plus évident est The Legend of Zelda, Ary and The Secret of Seasons tente de se démarquer en introduisant une nouvelle mécanique de gameplay : la manipulation des saisons. Ce plateformer 3D tient-il ses promesses ? Le Mag Jeux High Tech y a joué et vous livre ses impressions.
Ary and The Secret of Seasons, la pluie et le beau temps
L’histoire d’Ary and The Secret of Seasons se déroule dans le monde de Valdri. Aryelle est une jeune fille qui vit avec ses parents. Son frère a disparu depuis un petit moment et ses parents ont du mal à s’en remettre. En plus de ça, une catastrophe météorologique s’abat sur le petit monde de Valdri. En effet, celui-ci est divisé en quatre territoires, chacun vivant au rythme d’une saison particulière. Pour Aryelle, elle vit en hiver, et son père est le gardien de la pierre sacrée de cette saison.
Bien décidée à tout remettre en ordre et à découvrir ce qui est arrivé à son frère, Aryelle décide de partir à l’aventure. Elle se coupe les cheveux, ressemblant alors à s’y méprendre à son frère. Et celle que l’on surnomme désormais Ary s’en va de par le monde à la recherche des cristaux des saisons. Ils lui permettront de rétablir la situation et qui sait ? Peut-être trouvera-t-elle ce qui est arrivé à son frère ?
Ce titre est un jeu d’aventure en monde libre, bien inspiré par les jeux Zelda. On y retrouve aussi des inspirations à la Super Mario Odyssey ou encore les jeux iconiques des années 2000, comme Banjo & Kazooie. Ary combat avec une épée, ou toute autre arme achetée/trouvée en chemin. Et vous pouvez trouver des coffres contenant des pièces qui servent à acheter des améliorations ou des objets esthétiques pour votre personnage. Comptez sur environ une dizaine d’heures de jeu pour voir le bout de cette aventure colorée qui n’est pas dénuée de quelques problèmes.
Un jeu buggé
On ne va pas y aller par quatre chemins, le jeu a beau être très mignon, il est extrêmement buggé. Initialement prévu pour ce début d’année 2020, sa sortie a été repoussée en cette rentrée à cause du coronavirus. Le studio l’a dit, les phases de beta tests ont été bâclées et le jeu est sorti bon gré mal gré début septembre. Résultat : vous pouvez traverser des textures, certains dialogues ne se déclenchent pas, des quêtes ne se valident pas… Rien qu’un bon patch ne puisse corriger, mais en l’état le jeu reste difficilement jouable et encore moins appréciable.
C’est dommage car la mécanique amenée par les cristaux des saisons est sympathique. En appuyant sur une touche du clavier (ou de la manette), vous générez une bulle de micro-climat correspondait à la saison sélectionnée. Par exemple, vous voulez monter sur une plate-forme trop haute ? Invoquez l’hiver et faites apparaître une stalagmite de glace qui sert de tremplin. Un mur de neige vous barre la route ? On passe en été et le chemin est dégagé ! Cela donne une dynamique nouvelle au gameplay et aux énigmes très appréciable.
En plus de la quête principale, vous aurez quelques quêtes secondaires, d’un intérêt inégal, qui viennent ponctuer l’aventure. Ce sont des villageois qui vous demandent souvent d’aller récupérer tel ou tel objet. Ou alors vous débarrasser des hyènes, ennemis lambda du jeu, qui ont envahit un lieu. Ces fameuses hyènes, qui ressemblent à Ed du Roi Lion, sont la chair à canon du jeu. Les combats se déroulent de la façon suivante : vous appuyez sur une touche pour verrouiller un ennemi et vous mettre en garde. Vous pouvez l’attaquer directement, mais le mieux est d’appuyer sur la touche de parade lorsqu’elles vous tapent pour riposter directement et les faire disparaître. Il y a également une touche d’esquive qui permet de faire un pas de côté ou en arrière pour contre-attaquer juste derrière.
Promenons-nous dans les bois
Le jeu est plutôt simple, pour un joueur habitué à des Zelda et consorts. Mais trop compliqué pour les plus jeunes. Avec les doubles sauts, la gestion des compétences en trouvant le marchand sur la carte, et des combats qui ne pardonnent pas, Ary and the Secret of Seasons navigue entre deux eaux. Le titre manque clairement de finition pour plaire aux deux publics et a donc du mal à trouver sa place.
C’est dommage car pour un projet indépendant, le jeu est ambitieux et contient quelques bonnes idées. Surtout quand on sait qu’il a été en gestation pendant quatre ans. Ary and The Secret of Seasons est prometteur. Et après quelques patchs il ne fait nul doute qu’il sera très plaisant à jouer. Mais en l’état actuel, malgré la sortie d’un patch à l’heure où nous écrivons ces lignes, cela reste compliqué pour le jeu. Toutefois, ce qu’a accompli Exiin est très intéressant. Et nous allons surveiller de près leurs prochaines productions qui, espérons-le, bénéficieront d’un meilleur niveau de finitions.
- Les mécaniques liées aux saisons
- Les graphismes colorés
- Les bugs, divers et variés
- Le personnage glisse sur le sol
- Les quêtes secondaires peu intéressantes
Ary and the Story of Seasons est sorti dans la précipitation et ça se sent. Alignant les bonnes idées sur le papier, le titre d’Exiin se prend les pieds dans ses bugs et propose une expérience peu appréciable pour le joueur. Destiné aux joueurs casual qui en ont un peu sous le coude tout de même (ne serait-ce que pour lire les sous-titres car le jeu est doublé en anglais), le titre a de glorieuses inspirations mais n’arrive pas à en tirer pleinement parti. C’est bien dommage car on sent toutes les bonnes idées derrière. Heureusement, il n’y a rien qu’une bonne salve de patchs ne puissent corriger, si tant est que les développeurs s’y attèlent avec sérieux. En l’état, nous avons un titre honnête qui peut faire rager lors de certaines phases compliquées à passer, la faute à un gameplay, une caméra et des bugs capricieux.