Test

Blair Witch sur PS4 : promenons-nous dans l’effroi (test)


Fiche jeu

  • Editeur:Bloober Team
  • Developpeur:Bloober Team
  • Supports:PC, PS4, Xbox One
  • Genres:horreur
  • Nombre de joueurs:1
  • Date de sortie:31 janvier 2020

1999 : le monde découvre Le Projet Blair Witch, un film d’horreur sous forme de vrai faux documentaire où trois étudiants partent dans la forêt de Burkittsville. Ils veulent en savoir plus sur Rustin Parr, un vieil ermite qui aurait enlevé et tué des enfants dans les années 40 dans ces bois. En s’enfonçant dans la forêt, ils vont vite se rendre compte qu’ils ne peuvent plus en sortir et qu’une entité bien plus terrifiante que Parr y habite…

Blair Witch : le jeu

2019 : le monde découvre lors de l’E3 un jeu d’horreur à la première personne situé dans l’univers de Blair Witch. Mieux : dans la forêt de Burkittsville. D’abord sorti fin août en version dématérialisé sur Xbox One et PC, le jeu s’offre depuis fin janvier une version boîte sur Xbox One et PS4, dont nous vous proposons le test ici-même.

Burkittsville

Blair Witch le jeu nous place dans la peau d’Ellis Lynch. Ancien flic, vétéran de la guerre, qui à la recherche d’un jeune garçon disparut dans la forêt de Black Hills. Là où supposément se terre la sorcière de Blair et où les bois sont hantés. N’écoutant que son courage, Ellis s’enfonce dans la forêt avec son sac à dos, un téléphone, une radio et son chien Bullet. Ce dernier a une grande importance et dans le jeu (nous le verrons plus tard). Et pour Ellis, car il lui sert de soutien moral lorsqu’il est assailli par des réminiscences de la guerre.

La police est déjà sur place mais les voitures sont vides, les agents étant déjà en train de faire une battue. L’aventure commence, le soleil brille, les oiseaux chantes et la faune vit sa vie. Quelques instants seulement avant qu’Ellis et le joueur ne basculent dans l’horreur. Au bout de quelques minutes de jeu, le joueur tombe du haut d’un talus. Et quand il rouvre les yeux : plus un bruit, il fait sombre. L’horreur peut commencer.

Vis ma vie de randonneur

À l’image du film de 1999 qui a lancé la mode du found footage, qui consiste à ce que toute l’action se passe à la vue première personne car un ou plusieurs protagonistes filme la scène, le jeu se déroule à la première personne. Ellis se déplace en marchant et peut piquer un petit sprint de temps en temps si vous lui laissez le temps de reprendre son souffle. Il lui est possible de sortir des objets de sa poche si besoin est. Comme sa lampe torche, son talkie-walkie, des objets à faire renifler à Bullet, ou encore sa caméra. S’il ne la possède pas au début, Ellis va la trouver bien vite. Elle s’avérera indispensable pour la suite des événements.

Promenade avec Bullet

En effet, pendant vos pérégrinations dans les bois, vous trouverez parfois des chemins barrés ou des indices inaccessibles. Pour remédier à la situation, vous pourrez sortir votre caméscope afin d’y jouer une cassette trouvée à proximité. Elle vous montrera comment la route a été barrée ou l’indice caché. Il vous suffira alors de mettre pause au moment où tout est accessible pour que ce le soit aussi dans la vraie vie. Exemple : un tronc d’arbre vous barre la route ? Lisez la cassette où quelqu’un abat l’arbre. Rembobinez avant qu’il ne commence et miracle : l’arbre aura repris sa place dans la vraie vie. Et dans Blair Witch, cela fait totalement sens quand on sait que les bois sont sous le joug de la sorcière et qu’il peut s’y passer n’importe quoi.

D’ailleurs, afin que le joueur en apprenne plus sur le passé d’Ellis, la forêt va, de temps en temps, s’inspirer des plus grandes peurs du héros et les matérialiser à l’écran. Ainsi, vous revivrez des scènes de bombardement, des assauts, des combats… Le tout dans la forêt de Black Hills. Pris de panique dans ces moments-là, Ellis fera appel à son chien qui lui servira à se calmer et reprendre ses esprits afin de continuer ses recherches dans les bois.

Quid de la peur ?

Qui dit Blair Witch dit forcément quelques sursauts et quelques frayeurs. Pour ça, pas de problème : Blair Witch est littéralement anxiogène. Certes, il y a quelques jump scares de temps en temps. Mais c’est vraiment pour son ambiance que le jeu prime. La sensation de solitude dans les bois, joliment modélisés au passage, est prenante. De temps en temps Ellis passe un coup de fil à Jess quand il a du réseau, ou reçoit un appel sur son talkie. Cela permet de soulager un peu la pression et de souffler entre deux moments de tension.

Souvenir de guerre

Le titre joue pas mal sur le fait qu’un bon nombre de joueurs connait le film et sait que dans la forêt il peut se passer des choses flippantes. Du coup le joueur est toujours plus ou moins sous tension. Alors qu’il ne se passe concrètement rien d’effrayant à l’écran. De temps en temps des créatures fantomatiques ultra rapides tenteront de s’en prendre en vous. Vous devrez suivre leurs mouvements avec votre petite lampe torche afin de les faire disparaitre en les fixant suffisamment longtemps. Pour vous aider, Bullet le chien s’orientera vers eux et émettra un grognement. Si vous les laissez trop s’approcher, ils vous tueront en deux coups et il faudra alors recommencer le passage.

Bullet est très important car il va vous aider pour vous guider dans la forêt. Vous pourrez le dresser en le remerciant de son aide ou en le grondant quand il ne fait pas ce que vous lui demandez. Il est même possible de le récompenser avec des petits gâteaux quand il a été particulièrement efficace. Vous pouvez l’appeler s’il s’éloigne trop, lui demander de rester prêt de vous, le caresser, le gronder et surtout : l’envoyer chercher des indices. Cela peut servir si vous arrivez dans une zone à explorer et que vous tournez un peu en rond. Aussi, il est possible de sortir des indices de votre sac afin de les faire renifler à Bullet pour lui faire suivre une piste. Le chien est donc, dans Blair Witch, une bonne manière de remplacer la boussole dans le jeu vidéo.

Une très bonne surprise

Techniquement, le jeu est plutôt joli. Les bois sont denses, bien modélisés, et on s’y promène sans déplaisir même lorsqu’on n’y voit rien. De par leur caractère “magique”, vous allez toujours trouver votre chemin et ce, peu importe les sentiers que vous allez emprunter. Certains y verront une facilité de développement, d’autres une bonne utilisation du folklore du film. Le fait est qu’on avance toujours dans la bonne direction. Et ce pendant la petite dizaine d’heures que dure le jeu. De nombreux collectibles sont à trouver dans la forêt et vous pouvez aisément passer à côté. Notamment si vous rusher les zones pour éviter tout jump scare éventuel. Tout comme la façon dont vous traitez Bullet, le nombre de collectibles et de secrets trouvés aura une incidence sur la fin. Cela permet donc une bonne rejouabilité du titre, surtout que vous saurez à quoi vous attendre en termes de peur.

Cabane abandonnée

Le jeu est intégralement doublé en anglais, avec des sous-titres français. Comme les dialogues ne sont pas légions, cela passe plutôt bien et le personnage principal est convaincant. L’utilisation d’un casque pour jouer est fortement recommandé. Blair Witch utilise le son binaural, ce qui aura un intérêt surtout vers la fin quand Ellis entendra des voix. Mais n’en disons pas trop afin de ne pas vous gâcher le plaisir.

Bref, Blair Witch est une très bonne surprise, car on pensait la franchise au point mort, vidéoludiquement parlant. Heureusement, les développeurs des excellents Layers of Fear ont bien pris les choses en main. Ils proposent un titre immersif, stressant plus qu’effrayant, beau et parfaitement ancré dans le lore Blair Witch.

Points positifs

  • Une ambiance proche de celle du premier film
  • Plusieurs fins
  • La forêt est magnifique. Flippante, mais magnifique
  • Bullet est un support pour Ellis et pour le joueur

Points négatifs

  • Un peu court, peut-être
  • Peu de vraies cinématiques
  • Quelques bugs malgré tout

Note

Graphismes 75%
Bande-son 69%
Prise en main 70%
Plaisir de jeu 82%
Durée de vie 60%
Conclusion

Soyons franc : Blair Witch ne révolutionne pas le jeu d’horreur. Le jeu est d’un classicisme assumé mais ce qu’il le fait, il le fait bien. L’histoire se déroule quelques années après le premier film, et l’ambiance est là. On trouve des photos avec des gens de dos dans la maison de la sorcières. On prend en main les fameux totem en forme de poupées qui sont suspendus dans les bois. La forêt vit, bruisse sur notre passage et malgré la solitude apparente du joueur, Ellis n’est pas seul.

Dans l’ombre sont tapies des forces occultes qui jaillissent à l’écran de temps en temps pour rappeler au joueur où il est. L’usage de la caméra est habile et donne du relief à la progression du jeu, finalement très linéaire. On apprécie le fait qu’en fonction de son degré d’investigation et de traitement du chien, la fin peut différer.

Cela peut pousser les plus froussards à recommencer le jeu afin de mieux fouiller les lieux et ainsi tenter d’avoir une meilleure fin. Quelques bugs graphiques sont venus ternir notre expérience, toutefois. Avec notamment une caméra qui se fixe sur un point et refuse d’en bouger, et des textures qui apparaissent un peu tardivement. Mais dans l’ensemble, Blair Witch est une très bonne surprise que les fans se doivent de lancer au moins une fois.

Note finale 71% Grisant

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