gta Test

Grand Theft Auto: The Trilogy – The Definitive Edition: le crash test


Fiche jeu

Alors que GTA V s’apprête à sortir sur sa troisième génération de consoles, Rockstar a décidé de faire plaisir aux fans de la première heure avec une Definitive Edition de trois jeux GTA classiques : GTA III, Vice City et le légendaire San Andreas. Trois personnages, trois jeux, trois villes, un jeu : de quoi réveiller la fibre nostalgique des fans, et les faire pleurer des larmes de sang également.

Grand Theft Auto: The Trilogy – The Definitive Edition : des classiques améliorés

Grand Theft Auto III, Vice City et San Andreas sont de vrais classiques. Vus à l’époque de leur sortie par leurs détracteurs comme des jeux bas du front où il fallait écraser des passants et braquer des magasins, ils cachent en fait une vraie histoire. Pour peu qu’on s’y intéresse un minimum.

Dans GTA III, le joueur incarne Claude Speed évoluant dans Liberty City. Le type se retrouve là à la suite de son transfert de prison depuis San Andreas. En effet, il a été trahi par sa petite amie pendant un braquage et arrêté par la police. Et au moment de son transfert, des gangs venus faire évader un prisonnier font sauter le fourgon, rendant à Claude sa liberté. C’est ainsi que vous commencez le jeu, en rendant service à des mafieux locaux afin d’escalader les échelons et remonter jusqu’à sa petite amie. Le titre est sombre et s’inspire grandement de films et séries comme Le Parrain ou Les Soprano.

GTA Vice City, au contraire, est lumineux et coloré. Là, le joueur incarne Tommy Vercetti dans un Vice City ambiance Scarface et chemises à fleurs. Tommy, qui parle, lui, est un mafieux envoyé à Vice City par son chef pour lancer un trafic de drogue dans la ville. Là aussi, on suit l’escalade du héros dans le milieu de la mafia jusqu’à devenir le Tony Montana local, avec de nombreux personnages certes clichés, mais très bien travaillés.

Enfin, il y a GTA San Andreas, qui suit la vie des bas quartiers, des gangs et des violences policières envers les afro-américains. Là on incarne Carl “CJ” Johnson, qui retourne à son ancien quartier à la suite du meurtre de sa mère. CJ se voit contraint de bosser avec des policiers véreux, tout en menant une guerre de gangs et au passage, sauver ses miches.

Et ces trois jeux se retrouvent dans Grand Theft Auto: The Trilogy – The Definitive Edition.

Oh shit, here we go again

Annoncé seulement quelques semaines avant sa sortie, Grand Theft Auto: The Trilogy – The Definitive Edition cristallisait les envies de nombreux fans. Retrouver l’ambiance des trois jeux d’antan avec des graphismes remis au goût du jour, grâce à l’Unreal Engine, des améliorations de gameplay, comme la roue des armes, une meilleure distance d’affichage… Bref, des versions remaniées, améliorées, mais fidèles au matériau d’origine. Et sur le papier il y a de quoi séduire.

Mais dans les faits, la réalité est toute autre. En lançant par exemple GTA III, le tout premier, dans sa version Definitive, les défauts vous sautent au visage. Et ça commence par une pluie torrentielle blanche et épaisse qui couvre les ¾ de l’écran, rendant l’action quasiment illisible. Le pire c’est que ça va être pareil à chaque fois qu’il va pleuvoir, c’est-à-dire souvent.

Alors certes, la distance d’affichage est plus grande, on peut voir tous les buildings au loin, c’est très chouette. Mais dès que vous avez accès à un avion et que vous prenez de l’altitude, toute la map est visible depuis le ciel. Et ça casse complètement la magie du jeu. Autant en voiture les changements de décor se font au fur et à mesure qu’on roule. Autant là, on voit que tout est découpé géométriquement, et c’est moche.

Grand Theft Auto: The Trilogy – The Definitive Edition : moins bien que les moddeurs

Difficile de comprendre Rockstar sur ce coup-là. Ils ont fait la guerre aux moddeurs sur PC qui avaient déjà améliorés les jeux de base. Pour finalement nous servir des versions complètement claquées. Ils se sont d’ailleurs pris un retour de bâton assez sévère sur les sites de critique. Les poussant même à s’excuser sur les réseaux sociaux auprès de leur communauté. Voir même à retirer temporairement les versions PC de leur store, en promettant leur retour avec en cadeau les versions originales des trois jeux.

Au final, que reste-t-il de GTA: The Trilogy – The Definitive Edition ? Sur PS5 il faut avouer que l’absence de temps de chargement est plaisante. Quelques secondes après le lancement du titre, on se retrouve dans Liberty City, Vice City ou Grove Street. Nous avons eu quelques problèmes de collisions et de textures, mais rien au niveau de ce que nous avons pu voir sur les versions PC, qui semblent être les plus atteintes.

Le lissage des textures donne au jeu un aspect un peu cartoon qui colle bien aux différentes ambiances. Et qui permet de gommer (un peu) les affres du temps. La maniabilité revisitée, la roue des armes, les nouvelles stations de radio (où est passé Michael Jackson par contre ?!) font que les jeux sont relativement jouables en 2021. Mais entre ces versions et les doux souvenirs laissés dans notre mémoire et polis par les années, les seconds nous paraissent beaucoup plus attractifs.

Pour qui est cette trilogie ?

Grand Theft Auto: The Trilogy – The Definitive Edition est dur à recommander pour une population particulière. Si vous avez connu les trois jeux dans leur jus à l’époque, mieux vaut les relancer avec quelques mods sur PC pour en profiter pleinement. Si vous les découvrez maintenant, il se peut que vous ne compreniez pas la hype autour de ces titres pourtant mythiques, tant les versions sont visuellement ratées.

Mais le fond est là, les histoires sont là. Retrouver les gangs de Grove Street avec CJ, même en 2021, ça fait des frissons. Le “oh shit, here we go again” juste avant que le joueur ne prenne le contrôle du personnage est devenu légendaire. Vous allez finir par connaître le quartier comme si vous y aviez vécu. Les personnages sont attachants, on suit toutes les histoires avec intérêt. Et si vous parvenez à voir au travers des défauts, vous allez vous éclater pendant un grand nombre d’heures.

Alors certes les missions ne sont pas à la hauteur de GTA IV ou V, là c’est plus du “allez là, tuez tout le monde” ainsi que leurs variations. Mais les scénarios sont tellement bien travaillés qu’au final, on y va et on s’amuse. Et la cerise sur le gâteau ? Les cheat codes des versions PS2 sont toujours activables, donc rien ne vous empêche d’avoir un arsenal militaire et de tout faire péter dès le début du jeu, histoire de se défouler comme jadis.

Points positifs

  • Le retour de trois jeux légendaires
  • La maniabilité adaptée à 2021
  • Des histoires toujours aussi solides

Points négatifs

  • On ne peut plus jouer à deux à San Andreas
  • Il manque des stations radio
  • Visuellement raté

Note

Graphismes 48%
Bande-son 79%
Prise en main 62%
Plaisir de jeu 64%
Durée de vie 77%
Conclusion

Grand Theft Auto: The Trilogy – The Definitive Edition est décevant, on ne va pas se mentir. La liste des déceptions est longue comme le bras, et est loin d’être équilibrée par la liste des ajouts positifs de cette Definitive Edition. Heureusement que le matériau de base est intact car sinon ce serait le naufrage complet. Il reste donc trois histoires solides avec des cadres et des personnages vraiment bien travaillés, avec trois ambiances différentes. Et une tentative d’actualisation graphique qui vire parfois au grand n’importe quoi. Qui sait, peut être que le jeu sera corrigé à coups de patchs dans les semaines à venir ? En attendant, les moddeurs ont fait mieux sur PC, que ce soit sur les versions d’antan ou sur celle-ci, déjà moddée en quelques jours sur PC alors que les développeurs officiels peinent à sortir des correctifs corrects. Dommage.

Note finale 66% Décevant

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *