La Switch, une console fragile ? Un brin d’exagération…
Si vous suivez régulièrement l’actualité des jeux vidéo et, plus généralement, du high-tech, vous n’êtes pas sans ignorer que plusieurs publications ont remis en question la fiabilité de la Switch. Aussi, nous souhaitions vous offrir un angle de vue (et une méthode) différent de celui proposé par UFC Que Choisir et 60 Millions de Consommateurs.
Pour mémoire, la fiabilité de la Switch de Nintendo a récemment été remise en question. En cause, des problèmes de joy-con mais aussi, de supposés soucis d’alimentation, de carte mère et autres. Cette source s’appuie sur des retours d’utilisateurs, touchés par divers problèmes et, parfois, déçus par les réponses du service après-vente de la firme de Koyoto, en France.
Deux cibles bien distinctes, à identifier
De notre côté, quelque peu surpris par tant de retours négatifs, nous avons décidé de mener l’enquête. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur les retours des membres de notre rédaction. Pour quelle raison ? Et bien tout simplement car nous faisons partie des mieux placés pour identifier d’éventuels dysfonctionnements. Car, comme vous vous en doutez, nos Switch tournent à plein régime quasiment tous les jours, pendant de longues heures, ce depuis bientôt trois ans. Idem concernant ses accessoires, manettes et joy-con en tête.
D’autre part, afin de représenter une cible plus jeune (les enfants), nous avons mené l’enquête dans nos environnements respectifs. A l’issue de ces investigations, notre son de cloche est nettement plus nuancé que celui de 60 Millions de Consommateurs ou encore, d’ UFC Que Choisir. Mais, à leur décharge, ces derniers ne reçoivent -logiquement- que des avis ou plaintes de consommateurs mécontents. De notre côté, nous souhaitions contre-balancer afin de démontrer que de nombreux utilisateurs restent satisfaits du produit en question. Sans remettre en question le travail des deux médias cités, dont la vocation est différente de la notre.
Première interrogation, quelle est la moyenne d’âge observée dans le giron de celles et ceux ayant connu ces dysfonctionnements ? Une information qui n’est révélée par personne et qui apporterait pourtant des éléments cruciaux, afin de déterminer à quel point Nintendo en est responsable. Car, comme vous vous en doutez, un produit high-tech, qu’il s’agisse d’une console, d’une tablette ou d’un smartphone, est fragile. Il s’agit d’objets coûteux que l’on ne peut pas laisser en libre service à des enfants de moins de dix ans.
Que se passe-t-il lorsque ces chères têtes blondes font tomber un mobile tel qu’un iPhone ou un Samsung Galaxy sans protection ? Nous vous laissons deviner. Et une console, produit plus robuste, reste très fragile. Il nous semblait important de le préciser, avant d’aller plus loin.
Les joy-con, seul véritable talon d’Achille ?
Mais pour entrer dans le vif du sujet, commençons par aborder la problématique des joy-con. Après avoir questionné des parents d’enfants en bas âge utilisant des consoles Switch, en plus des avis des membres de notre rédaction, aucune anomalie ne s’est exprimée lors d’une utilisation dite “normale” (évidemment, en cas de jet d’une manette sur un mur, l’on peut s’attendre à des problèmes).
Néanmoins, parmi nous, un cas de Joy-Con défectueux a été décelé. Il s’agissait d’un problème de conception, puisque la console venait d’être sortie de sa boite. Et, effectivement, le service après-vente de Nintendo a refusé la prise en charge. C’est sur ce point que la firme japonaise peut être critiquée. Toutefois, le problème rencontré reste isolé et loin d’être anormal sur une console de jeu. Cela se produisant de temps en temps, y compris pour d’autres consoles. Ceci étant dit, la technologie des Joy-con étant ce qu’elle est (accéléromètre, caméra, gyroscope), ces manettes sont probablement plus fragiles que celles des PS4 et Xbox One. Logique.
Notons aussi que, sur 5 membres de notre rédaction interrogés, un seul a été affecté par le souci évoqué plus haut. Puis, une fois l’accessoire remplacé, tout est rentré dans l’ordre, malgré une utilisation très intense. En clair, d’après notre expérience, les joy-con n’ont jamais montré de signes de faiblesses à l’usage. Reste, malgré tout, la possibilité de tomber sur un lot défectueux. Auquel cas, outre l’assurance constructeur, il reste possible de vous faire rembourser la somme via d’autres canaux. Comme votre banque, qui propose d’assurer vos objets high-tech dans le cadre d’assurances plus globales. Pas de nécessité de souscription à une assurance spécifique, donc.
Pour le reste, aucun d’entre-nous ni de nos contacts, quel que soit leur âge, n’a rencontré le moindre problème d’alimentation, de carte mère, de boutons ou autres. Parmi les incidents observés, seules des chutes ont eu raison -dans certains cas, isolés- de la console. Rien d’anormal.
En revanche, lors d’une utilisation un minimum soignée du matériel, la console en question s’est toujours montrée fiable. Mais pour chercher la petite bête, nous pouvons tout de même évoquer un léger défaut de conception. Il s’agit de l’interaction entre le dock et la partie nomade de la console. En effet, lors de l’insertion de cette dernière, de petites rayures finissent par apparaître sur l’écran. Il faut donc prendre conscience de cela et la placer dans son dock avec délicatesse. Ou, plus radical, opter pour une protection d’écran. Comme nous le ferions pour un téléphone portable…
Pour le reste, en dépit du nombre important de tests (et de sessions de jeu réalisées pour notre plaisir, étant en premier lieu des joueurs…) réalisés chaque année sur cette console, incluant de très nombreuses heures de jeu, nous avons tous (sans exception) été satisfaits de notre expérience, jusqu’ici. Sachant que nous jouons nettement plus que l’utilisateur lambda. Cela englobe des séance de jeu sur des titres familiaux ou grand public sollicitant particulièrement les joy-con comme Mario Kart, Super Smash Bros. Ultimate, Super Mario Party, Fitness Boxing ou encore, Ring Fit Adventure.
La Nintendo Switch reste une console solide et endurante
A la conclusion, nous invitons nos lecteurs à la plus grande prudence, quant à l’interprétation des résultats cités plus haut. Ces derniers relayant des commentaires/plaintes d’utilisateurs mécontents qui sont bien réels. Malheureusement, elles (les plateformes prenant acte des retours des consommateurs) n’ont pas vocation à recueillir les avis et témoignages de joueurs satisfaits. Ce qui créé une forme de déséquilibre susceptible d’entraîner une mauvaise interprétation de la situation.
Loin de nous l’idée de remettre la réalité (les problèmes de joy-con) en question. Néanmoins, aucun chiffres ou statistiques n’ayant été publiés à cette occasion, nous nous devons de ne pas généraliser. Quel est le pourcentage de joueurs touché par ce souci ? Impossible de le déterminer pour le moment. Surtout, il faut bien prendre conscience que la Switch comme toute autre console, mobile, tablette ou autre, ne peut être laissée entre des mains d’enfants sans surveillance et en libre service.
Par contre, dans le cadre d’une utilisation responsable, la Nintendo Switch demeure une console très fiable, capable d’encaisser de très nombreuses heures de jeu sans faiblir. Pas d’inquiétude particulière à avoir, donc, à l’égard de cette machine. Du moins, après notre enquête, qui reste subjective et qui ne peut -ni ne doit- être prise pour argent comptant. Néanmoins, de notre côté, le bilan sur cette console (toujours en terme de solidité, de fiabilité) reste très positif avec un seul véritable problème détecté, chez l’un des membres de notre équipe.
Reste, tout de même, ce risque d’acheter une console neuve munie d’un joy-con défectueux. Un problème bien réel qui reste, malgré tout, isolé. Rien d’anormal, encore une fois, sur un produit de ce type. En revanche, Nintendo peut s’améliorer sur un point, son service après-vente. Qui gagnerait à offrir un meilleur suivi des problèmes rencontrés par la clientèle. Car il est clair qu’obtenir une fin de non-recevoir après avoir déballé une console neuve équipée d’un accessoire défectueux n’est pas normal. A bon entendeur.