LES DISPARUES DE LA GARE : la France qui brille, sur Disney+ et au Festival de la Rochelle !

Par Julien Barthet , le 22 septembre 2025 - 7 minutes de lecture
les disparues de la gare

Avec LES DISPARUES DE LA GARE, Disney+ se dote d’une nouvelle production originale, née en France. Par ailleurs, cette dernière aura été mise en avant récemment à savoir, en avant-première le 27ème Festival de la Fiction de La Rochelle, qui avait lieu le 16 septembre dernier. Une série mettant notamment en scène Camille Razat, Hugo Becker, Patrick Timsit, Mélanie Doutey, Kevin Azaïs et Théo Cholbi.

Une enquête hors du commun, marquée par l’épreuve du temps

Les Disparues de la Gare s’inspire d’un fait divers réel, une affaire singulière qui a occupé les esprits pendant plus de deux décennies. Une investigation complexe, jalonnée d’obstacles, de fausses pistes, de rebondissements inattendus et de révélations tardives. L’introduction de l’ADN, la redécouverte d’archives longtemps négligées, l’émergence de témoins jusque-là ignorés, ainsi que des entraves administratives insoupçonnées, ont profondément influencé le déroulement de cette quête.

Une approche empreinte d’humanité, au-delà du polar

Au-delà de l’intrigue policière captivante, la série adopte un regard sensible et compatissant. Elle met en lumière celles et ceux qui persistent à chercher, à espérer, et qui refusent de tourner la page face à l’indicible. Au centre de cette narration, une policière brillante et indépendante, incarnée avec intensité par Camille Razat. Elle doit faire face à un environnement encore largement dominé par les hommes, dans une lutte pour faire entendre sa voix et faire avancer l’enquête.

Un casting d’exception pour une histoire humaine

Mélanie Doutey donne vie à une mère profondément bouleversée, en quête de vérité et de réconfort. Patrick Timsit, surprenant dans un rôle atypique, apporte une dimension supplémentaire à la série, tandis qu’Hugo Becker, à la fois mystérieux et précis, complète cette distribution remarquable.

Un drame qui se déroule dans le sud de la France

Entre 1995 et 2001, dans la région de Perpignan, une adolescente disparaît subitement, tandis que trois jeunes femmes sont assassinées dans le quartier de la gare. Leurs visages s’affichent dans les journaux, et elles deviennent « Les Disparues de la gare ». Flore Robin, une jeune inspectrice débutante, débute sa carrière policière le jour où la première victime est retrouvée. Elle devra collaborer avec le capitaine Franck Vidal et son mentor, Félix Sabueso. Parallèlement, la mère de la première disparue continue de nourrir l’espoir de retrouver sa fille, malgré l’écoulement du temps. Une enquête hors norme, inspirée d’un récit vrai, qui s’étale sur vingt ans.

Voici les réactions des créatrice et réalisatrice de la série. De même que celle du Directeur des productions originales pour Disney+.

Gaëlle Bellan – Créatrice de la série

« J’avais 19 ans en 1999 et je ressemblais au profil des disparues de la gare de Perpignan. Sans savoir que ces crimes avaient lieu, j’ai dormi devant cette même gare après avoir raté une correspondance de train.

J’ai réalisé des années plus tard que j’aurais pu être l’une de ces victimes, et que Tatiana Andujar, la première disparue, avait fréquenté le même lycée parisien que moi. Elle était même amie avec la sœur d’une de mes meilleures amies.

Cette proximité troublante m’a bouleversée. J’ai rencontré la famille Andujar et me suis inspirée de leur force, de leur résilience et de leur générosité à partager leur histoire.

« Les Disparues de la gare » évoque la violence systémique faite aux femmes dans toutes ses expressions : de la violence bestiale à celle, plus sournoise, qui s’immisce dans les relations de travail, amoureuses, les échanges du quotidien. Cette violence qui semble moins « grave » est pourtant le terreau de son expression la plus violente.

À travers Flore, une jeune lieutenante qui résout partiellement cette affaire vingt ans plus tard, j’ai voulu questionner nos réflexes face à la violence faite aux femmes. Quand un collègue lui dit que la victime se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, Flore lui rétorque que c’est plutôt l’agresseur qui n’avait rien à faire là.

Cette série, c’est ma façon de dire que la peur que nous portons toutes n’est pas normale. C’est aux hommes d’arrêter de tuer, pas aux femmes d’arrêter de vivre”

Virginie Sauveur – réalisatrice : 

“Les 6 épisodes des Disparues de la gare écrits par Gaëlle Bellan nous embarquent dans une odyssée vertigineuse qui dure plus de 20 ans et qui nous tient en haleine jusqu’au bout. Lorsque l’on m’a proposé de réaliser la mini-série je connaissais déjà par cœur le fait divers, j’étais donc ravie d’avoir la chance de pouvoir mettre en scène une reconstitution de cette investigation hors norme. Connaissant l’écriture de Gaëlle Bellan, en ayant travaillé avec elle sur Le temps des égarés pour Arte, je savais déjà qu’il y aurait tous les éléments pour non seulement raconter un bon polar mais aussi pour relater toutes les émotions profondes et subtiles des personnages qui jalonnent toute cette enquête.

« Les disparues de la gare » c’est surtout l’histoire de la violence faite aux femmes. C’est l’histoire de la descente aux enfers de tous ceux qui restent, les membres de la famille qui demeurent dans le désarroi le plus terrible avec leurs questions, leurs fantômes. 

Les acteurs de la série ont donc eu l’immense responsabilité de défendre des personnages complexes, qui se débattent comme ils peuvent avec leurs chagrins, leurs colères, leurs doutes. “

Kevin Deysson, directeur des productions originales Disney+ :

« Trois ans après le lancement d’Oussekine, notre première série française déjà produite par Itinéraire, nous sommes très heureux de retrouver les producteurs Pierre Laugier et Anthony Lancret pour cette nouvelle mini-série de qualité, là encore inspirée de faits réels. Le thriller est un genre très populaire en France et dans le monde, tout comme chez nos abonnés qui, via le prisme de la fiction, découvriront ou se replongeront dans cette affaire qui a marqué les esprits. Grâce à l’écriture subtile de Gaëlle Bellan, la réalisation inspirée de Virginie Sauveur et l’interprétation puissante de Camille Razat, Hugo Becker, Mélanie Doutey ou encore Patrick Timsit. Œuvre de création, Les disparues de la gare offre un éclairage inédit sur ce fait divers marquant : il ne s’agit pas tant d’en reconstituer fidèlement les rebondissements que de de mettre la lumière sur la persévérance des enquêteurs pendant près de 20 ans, et de rendre hommage à ces femmes victimes et à leurs proches qui se sont battus pendant des années pour faire éclater la vérité. »

Voici, enfin, la bande annonce, qui vous donnera un aperçu plus concret du résultat final.

Article publié le 22/09/2025 à 6h51

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

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