Notre classement des rivalités les plus destructrices des studios de production
Les gros studios de production cinématographique sont en constante compétition pour dominer l’industrie du cinéma. Cette concurrence féroce conduit souvent à des batailles juridiques et à des piques insérées dans les œuvres des uns et des autres. Découvrons les grandes rivalités entre les studios de production qui ont marqué l’histoire du cinéma.
La rivalité Disney et Warner Bros.
La rivalité entre Disney et Warner Bros. remonte à l’âge d’or de l’animation américaine, dans les années 1930. Les Looney Tunes de Warner Bros. ont été créés pour rivaliser avec les œuvres de Disney, notamment Mickey Mouse et ses amis. Alors que Disney dominait l’industrie avec ses personnages emblématiques et ses longs métrages d’animation, Warner Bros. a répondu avec des personnages tout aussi mémorables comme Bugs Bunny, Daffy Duck et Porky Pig.
De nos jours, cette rivalité concerne cette fois les films de superhéros. D’un côté, il y a Marvel (Disney), de l’autre, DC Comics (Warner Bros.). Sur grand écran, cette bataille se manifeste à travers le Marvel Cinematic Universe (MCU) et le DC Extended Universe (DCEU), qui a commencé sa transition en DCU.
Le MCU a dominé le box-office mondial, tandis que son rival a souvent eu du mal à suivre la cadence. Cependant, avec l’arrivée de James Gunn et Peter Safran à la tête de DC Studios, des changements significatifs sont en cours. De leur côté, le MCU peine à convaincre le public comme il le faisait auparavant, au point de rappeler des acteurs emblématiques comme Robert Downey Jr. et des réalisateurs influents comme les frères Russo.
Universal Studios et Disney
L’histoire entre Universal Studios et Disney remonte à 1923. À cette époque, le studio avait renvoyé Walt Disney et avait gardé les droits sur Oswald, le lapin chanceux. Ce personnage était cependant l’une des premières créations de Walt, et sera le déclic de la fondation de l’empire Disney. Concernant Oswald, Les droits de propriété sont finalement revenus à son créateur originel, et le studio a même produit un court-métrage sur le personnage en 2022.
Si les deux studios sont en concurrence sur le grand écran, c’est dans un tout autre domaine que cette rivalité fait des vagues. Ils se livrent en effet une bataille acharnée dans le domaine des parcs d’attractions en Floride. Universal détient toujours les droits d’utilisation de certains personnages Marvel dans ses parcs, même après l’acquisition de Marvel Entertainment par Disney en 2009. Cela limite Disney dans l’utilisation de ses propres personnages Marvel en Floride, créant des tensions continues entre les deux géants.
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— Universal Pictures (@UniversalPics) July 24, 2024
Dans le monde de l’animation, Universal Studios a dominé Disney Pixar avec le gros succès du film Super Mario Bros. en 2023. Il y a également la franchise de « Moi, moche et méchant » d’Illumination Studios. Universal a toutefois intensifié sa concurrence avec Disney dans le domaine de l’animation depuis l’acquisition de DreamWorks en 2016 pour 3,8 milliards de dollars. Cette acquisition a permis à Universal de rivaliser directement avec Disney et Pixar, avec des franchises à succès comme « Shrek », « Madagascar » et « Kung Fu Panda ». Pour rappel, le dernier gros succès de Disney Pixar dans le monde de l’animation remonte en 2021 avec « Encanto ».
La rancune entre le fondateur de DreamWorks et Disney
En parlant de DreamWorks, on va évoquer l’une des rivalités les plus connues entre deux studios. La rivalité entre Disney et DreamWorks date de la fondation même de DreamWorks SKG en 1994. SKG signifie Spielberg, Katzenberg et Geffen, les trois co-fondateurs du studio.
Jeffrey Katzenberg, ancien dirigeant de Disney, a quitté l’entreprise en raison de conflits internes et de sa rancune envers son ancien lieu de travail. Katzenberg avait cependant joué un rôle crucial dans la renaissance de Disney entre 1984 et 1994. Il a supervisé des succès comme « La Petite Sirène », « La Belle et la Bête » et « Le Roi Lion », permettant au studio de revenir au-devant de la scène.
La rivalité entre Disney et DreamWorks a connu plusieurs phases. Par exemple, DreamWorks a sorti « Fourmiz » pour rivaliser avec « 1001 pattes ». Cette compétition se concentrera sur les œuvres d’animation, où chacun des deux a repoussé leurs limites pour dominer l’autre.
Si vous avez bien regardé les films d’animation de DreamWorks, vous découvrirez des références subtiles. Voici quelques exemples dans « Le Chat Potté 2 », on peut voir le tapis d’Aladdin, le trident de Neptune de « La Petite Sirène » et la chaussure de Cendrillon. Dans « Baby Boss », une scène montre le personnage de Ted jouant avec une horloge et un chandelier, rappelant « La Belle et la Bête ».
La tension entre Sony Pictures et Disney
La tension entre Disney et Sony Pictures a fait couler beaucoup d’encre. Le problème concerne la licence Spider-Man. Les droits d’utilisation du personnage appartiennent en effet à Sony. Cela explique d’ailleurs l’existence de jeux et de films sur Spider-Man produits par Sony. En 2019, des désaccords sur le partage des bénéfices et les droits de production ont conduit à une suspension temporaire de la collaboration entre Disney et Sony, entraînant une rupture temporaire de l’inclusion de Spider-Man dans le MCU.
En réponse au MCU, Sony a développé son propre univers Spider-Verse. Si les films en live-action comme « Venom » et « Morbius » ont reçu des critiques mitigées, les films d’animation comme « Spider-Man: Into the Spider-Verse » ont été des succès critiques et commerciaux. « Into the Spider-Verse » a rapporté plus de 375 millions de dollars dans le monde entier et a remporté l’Oscar du meilleur film d’animation.
Des rivalités entre les meilleures franchises
Les grandes rivalités entre les studios de production se manifestent souvent par la bataille au box-office, chaque studio cherchant à produire des films qui attirent les foules et génèrent des revenus colossaux. Disney, avec ses franchises telles que le Marvel Cinematic Universe (MCU) et Star Wars, domine souvent le marché. Avengers: Endgame est un exemple frappant, ayant rapporté plus de 2,8 milliards de dollars, devenant ainsi le film le plus rentable de tous les temps.
Warner Bros. n’est pas en reste avec ses propres succès, notamment le DC Extended Universe (DCEU) et la série Harry Potter. Les films comme Aquaman et les spin-offs des Animaux Fantastiques continuent de remplir les salles de cinéma à travers le monde. Universal Studios, avec ses franchises Jurassic World et Fast & Furious, a également réussi à captiver un public mondial, le dernier volet de Jurassic World ayant rapporté plus de 1,3 milliard de dollars.
Sony Pictures, de son côté, mise sur la popularité de Spider-Man et a trouvé un nouveau souffle avec l’animation de Spider-Man : Into the Spider-Verse, tout en développant son propre univers avec Venom. Enfin, Paramount Pictures continue de capitaliser sur la série Mission : Impossible, qui maintient un attrait constant avec ses cascades spectaculaires et son suspense palpitant.
Article publié le 23/08/2024 à 5h50