Pré-test de Ride 2 : du lourd pour les fanas de Moto
Cette année, Milestone présentait la suite tant attendue de Ride sur la Gamescom de Cologne, événement que nous ne pouvions pas manquer ! C’est ainsi que nous avons pu tester pour le première fois le soft, une simulation de moto très complète sur le papier. Ride 2 peut-il incarner LA simulation de courses de motos ultime ? Début de réponse dans ce pré-test…
Ride 2 : la simulation ultime de Milestone ?
Avant de prendre le soft en main, la Team de Milestone nous proposait, sur cette Gamescom, une petite présentation de Ride 2 se focalisant principalement sur les nouveautés et améliorations propres à cet opus. Et il est vrai qu’en la matière les développeurs font fort puisque le contenu intégré dans Ride a, pour ainsi dire, été doublé dans cette nouvelle version (voir le visuel ci-dessous pour les chiffres détaillés). Deux fois plus de pays visités (de 15 à 30), de circuits (de 31 à 58) et une belle remise à niveau en matière de motos puisque nous passons de 130 machines à près de 230 et 20 constructeurs au total au lieu de 15. Côté customisation, ce sont désormais 1200 possibilités (au lieu de 800) pour les motos et plus de 800 pour les pilotes (au lieu de 400). D’ailleurs, à ce niveau, les détails graphiques sont tout bonnement impressionnants puisque, à titre d’exemple, le logo d’une marque de bottines de courses sera visible au niveau de la semelle, invisible lors des replays, mais que vous pourrez admirer en zoomant sur la partie en question. Même souci du détail pour un disque de frein dont la forme et les détails ont été reproduits à l’identique. Les puristes vont vraiment adorer, du très beau travail.
Notons aussi l’apparition du mythique circuit du Nordschleife (vieux Nurburgring) ,celui de l’ Ulster GP et du Northwest 200. De nouveaux modes de jeux sont également au programme, 5 au total à savoir, Perfect Trajectory, Point to Point, Crew Challenge, Weekly Events et, bien sûr Supermoto Race car, c’est là la grosse nouveauté de Ride 2, il est désormais possible de s’adonner à des courses de Super Moto en plus des courses de vitesse (Historiques, Superbike, Moto 500, 250, 125, etc.). Voilà qui va, aussi, accroître la durée de vie de la galette puisque, selon les développeurs, le mode carrière passé en ligne droite prendra une vingtaine d’heures de votre temps alors que la réalisation complète et en détails de ce mode vous conduira à environ 40 heures de jeu !
Parmi les autres nouveautés et évolutions mises en avant par Milestone, citons l’amélioration des temps de chargements, plus rapides de 30% par rapport à Ride 1, ainsi que l’arrivée de nouveaux bruitages propres à chaque sonorité de moteurs. D’autre part, des DLC offrant du contenu additionnel (Motos, motards, etc.) débarqueront de manière très régulière, 12 packs étant d’ores et déjà planifiés à raison d’1 DLC chaque mois.
Passons maintenant à ce qui nous intéresse tous au plus haut point, la phase de pré-test ! Dans le cadre de cette démo, nous avons sélectionné une Suzuki (Superbike) sur le circuit du Nordschleife puis une moto de Supersport sur un tracé italien. L’occasion de déceler de véritables différences entre les deux styles de pilotage. En Supersport, ce sont en effet les mouvements de la moto, qui se couche à droite ou à gauche selon les virages qui sont cruciaux avec un centre de gravité plus élevé exigeant une certaine technique et pas mal de minutes d’essai avant de commencer à maîtriser sa machine. Le challenge semble donc relevé et, à priori, réaliste. Nos premières minutes furent d’ailleurs catastrophiques, en dépit de notre expérience dans le domaine des simulations auto et moto…La physique paraît avoir été bien retranscrite, notamment au niveau du transfert des masses. Rien à voir avec Valentino Rossi the Game chez le même développeur, qui offrait quelque chose de plus “grand public” en la matière.
Côté circuit classique, nous retrouvons la base connue dans VRTH justement mais, encore une fois, avec une physique plus précise et réaliste. Manette en main, le poids de la machine se ressent d’avantage et autorise moins d’erreurs que dans le titre dédié au champion italien de Moto GP. Néanmoins, les incursions dans l’herbe semblent, encore, trop peu pénalisantes. Un domaine dans lequel Milestone doit encore travailler pour viser l’excellence sur ce Ride 2. Toutefois, les sensations de vitesse et de pilotage manettes en main nous sont apparues comme satisfaisantes en comparaison avec d’autres titres de Milestone. Nous sommes bien dans le registre de la simulation (ou en tous cas, nettement plus orienté vers la simu que l’arcade) et c’est une bonne nouvelle (les chutes sont d’ailleurs plus nombreuses que dans Ride 1). Sachez cependant que cet aspect pilotage est entièrement paramétrable dans les options. En clair, si vous souhaitez privilégier une conduite typée arcade, il suffira de pousser au maximum toutes les aides possibles.
Côté fidélité du tracé, votre reporter ayant déjà eu l’opportunité de participer à une véritable course sur le circuit du Nurburgring (Ford Fiesta ST Cup Allemagne), la comparaison est facile. Malheureusement, le circuit du Nordschleife dans Ride 2 se montre beaucoup trop “lisse”, les différentes sections aux revêtements particuliers n’étant pas fidèlement retranscrites, de même que les bosses. Du coup, le circuit perd de son charme et le degré de challenge chute du même coup. Dommage mais, là encore, la version définitive gommera peut-être ce défaut, qui nous semble tout de même gênant, surtout sur un circuit aussi mythique et au caractère si affirmé. Par contre, même si nous ne parlerons pas d’exploit visuel, il faut noter la belle amélioration graphique, notamment côté décors, un vrai défaut propre au premier opus. Sachant qu’il ne s’agissait que d’une pré-version, nous aurons peut-être une bonne surprise lors de la sortie officielle du soft au mois d’octobre prochain…
Ride 2 : le souci du détail
Malgré quelques petits défauts qui peuvent encore être gommés d’ici la sortie du soft, Ride 2 va assurément enterrer le précédent opus, ne serait-ce qu’en raison de son contenu pantagruélique et de l’arrivée de la catégorie Supersport, dont la prise en main paraît pointue à souhait. Le souci du détail, graphique notamment, est palpable si bien que les motards et leurs machines disposent de sponsors et accessoires de customisations (officiels) extrêmement fidèles à la réalité. Impressionnant.
Il nous faudra confirmer ces éléments encourageants lors du test complet (sortie le 6 octobre prochain), d’autant que nous n’avons pas eu l’occasion de comparer des machines de même catégorie entre elles (afin de juger les différences de sonorités moteurs et de prise en main) ni de toucher aux réglages (freins, suspensions, pneus, roues, différentes éléments de transmission et du moteur).