Test. Chocobo GP marche sur les traces de MK8 Deluxe et c’est…pas si mal !
En cette journée de sortie mondiale du pass de circuits additionnels pour Mario Kart 8 Deluxe, rappelons à toutes et à tous qu’un autre titre est disponible sur console Switch, dans ce même esprit des courses déjantées. En effet, voilà quelques jours, Square Enix sortait SA version du concept de Nintendo, avec des personnages et véhicules issus de l’univers étendu de Final Fantasy. Son nom, Chocobo GP. Alors, quel est le résultat, manette en main ? Voici notre verdict, dans cet test flash.
Chocobo GP : oubliez MK8 enfin…essayez !
Alors, nous sommes absolument persuadés que strictement personne, parmi nos lecteurs, n’envisageait Chocobo GP comme un titre susceptible de détrôner Mario Kart 8 Deluxe. Et vous aviez raison ! Aussi, si le jeu de course de Square Enix vous intéresse, gardez bien à l’esprit cette réalité. Histoire de profiter du soft, qui dispose de réelles qualités même s’il lorgne peut-être trop sur son “rival”.
Avec Chocobo GP donc, une exclusivité Switch, nous allons retrouver des parties endiablées aux commandes de nombreux véhicules -très originaux pour certains- avec des personnages issus de la fameuse licence de RPG par Square Enix. Et sur ce plan-là, le jeu se démarque de MK8 avec des karts vraiment frais et des personnages disposant de pouvoirs assez cool et pas forcément repompés sur Mario et ses potes. Chose qui permet de prendre son pied, en solo ou en multi, avec ce plaisir de découvrir les pouvoirs spéciaux de chacun des protagonistes.
Un gameplay mi-plagiat, mi-original
En revanche, côté gameplay, nos sentiments sont plus mitigés. D’un côté, cette prise en main proche d’un Mario Kart permet de suite de se sentir à l’aise sur les circuits de Chocobo GP. Notamment lors des dérapages “boost”, système repris à l’identique du jeu de Nintendo. Mais de l’autre, cela prive le titre de Square Enix d’une identité propre plus marquée. En clair, cela le cantonne au rôle d’énième ersatz…sachant qu’il n’est jamais facile de passer pour autre chose qu’une copie de Mario Kart, lorsque l’on se lance dans cette catégorie de production, c’est un fait.
Mais c’est aussi et surtout en termes d’environnements/circuits que la critique devient facile. Peu de tracés différents (neuf au total mais avec des déclinaisons), des pistes manquant de profondeur, d’amplitude, voilà l’un des gros défauts du jeu. Pourtant, les graphismes plutôt réussis et l’aspect sinueux des circuits sont à classer au chapitre des atouts, dans l’esprit d’offrir quelque chose d’assez technique aux joueuses et joueurs. Et puis côté atmosphère, le résultat est plutôt sympa également, avec cette ambiance musicale/visuelle fidèle à la licence (Chocobo/FF) exploitée qui, pour le coup, donne quelque chose de plus personnel au jeu de course en question.
Les magilithes : une belle idée
Chocobo GP dispose donc, bel et bien, d’une personnalité mais nous aurions aimé qu’elle soit davantage affirmée et plus “constante”. Car dans les faits, on slalom constamment entre copie et inédit, ce qui peut laisser un sentiment mitigé, en bout de course. Surtout que le mode histoire manque clairement d’attrait et d’intérêt. Court, il enchaîne les épreuves sans captiver plus que cela. Divertissant, sans plus, ce qui n’est déjà pas si mal. Reste néanmoins cette motivation, celle de débloquer pièces, items et nouveaux circuits, pilotes et éléments de customisation. Un aspect qui va nettement rallonger la durée de vie du soft. Et puis, il y a les fameux magilithes, items à récolter sur la piste, qu’il est possible de mixer et de cumuler selon leurs couleurs, afin de pimenter les parties. Une facette inédite qui, pour le coup, offre un vent de fraîcheur au genre du “Mario Kart-Like”. Les développeurs ont donc, tout de même, réfléchi à nous offrir quelque chose de neuf.
Chocobo GP : le jeu en ligne en (gros) point d’orgue !
Et puis, surtout, il y a le jeu massivement jouable en ligne, qui peut relever l’intérêt général du soft. En plus du mode local, accessible jusqu’à deux joueurs (grosse déception alors qu’un MK8 oppose 4 joueurs simultanément) et représentant une alternative “sympa” à Mario Kart, sur du court/moyen terme uniquement. Mais très clairement, le fait de pouvoir se confronter à 63 autres joueurs, online, constitue un énorme atout. De quoi convaincre les sceptiques, amateurs/amatrices de jeu en ligne. Car, comme vous pouvez l’imaginer, les courses deviennent totalement folles et génèrent un stress, une excitation, que vous ne trouverez nul part ailleurs.
Free-to-play : gratuit mais, attention…
Terminons tout de même sur une fausse notre avec ce principe de micro-transactions, qui a pour but de tenter les fans de Final Fantasy, en leur faisant sortir leur CB pour se procurer certains personnages. Dommage que la carte du free-to-play soit au rendez-vous. Et c’est d’ailleurs -peut-être- en raison de ce choix que le nombre de circuits a été, pour le moment, limité.
Un bon jeu, gratuit, donc à essayer !
Au final, Chocobo GP n’est certainement pas un mauvais jeu. Par contre, mieux vaut éviter de le comparer trop frontalement à Mario Kart. Même s’il en reprend de nombreuses recettes sans jamais l’égaler (prise en main, contenu, intérêt des circuits), il introduit toutefois de réelles nouveautés. Un mix de copie et d’originalité qui se défend et qui peut constituer une alternative “sympa”. Mais c’est surtout le jeu en ligne, jusqu’à 64 joueurs, qui fait fort ! Difficile de ne pas adhérer tant les courses deviennent, alors, complètement folles voire, surréalistes ! Et lorsque l’on sait que le jeu de base est téléchargeable gratuitement, pourquoi s’en priver ? Un bon Mario Kart-Like, donc, qui choisit la carte des microtransactions, dont vous pourrez toutefois vous passer sans problème…
Note finale : 15/20
Points forts :
- Téléchargement gratuit
- Jusqu’à 64 joueurs en ligne !
- Les graphismes
- Le fan-service FF/Chocobo
- Les Karts, personnages et leurs pouvoirs
Points faibles :
- Les micro-transactions
- Pas de jeu en local à quatre ! (deux max)
- Contenu faible, si on ne sort pas sa CB
- Mode story peu attrayant, court
Article publié le 18/03/2022 à 9h43
