Test de Dead or Alive 6 sur PS4
Il aura fallu attendre 6 ans et demi pour revoir paraître un opus de Dead or Alive. Le jeu de baston Dead or Alive 6 arrive sur Playstation 4, Xbox One et PC en ce début d’année pour ravir les fans de la saga aujourd’hui mythique. Sur les traces d’un cinquième opus qui avait chamboulé les codes originaux, cet épisode tend à se refaire une place dorée face aux blockbusters tels que Tekken, Soulcalibur, Mortal Kombat ou encore, plus récemment Injustice. Un challenge de taille qui se veut ouvert à tous les niveaux de joueur, tant pour ne pas rebuter les néophytes que pour offrir de la complexité aux joueurs chevronnés. La promesse est elle tenue ? Nous le découvrons dans ce test de Dead or Alive 6 sur Playstation 4.
Dead or Alive 6 offre un système d’apprentissage avancé
De plus en plus complexes, les jeux de combats offrent de nouvelles perspectives techniques aux joueurs. Une certaine manière pour les hisser sur la scène ESPORT comme nous le voyons avec Street Fighter. Cette technicité est un peu différente dans Dead or Alive, car elle part du principe du shifumi, où une technique l’emporte sur une autre. Concrètement, les contres prennent le dessus sur les coups qui prennent le dessus sur les projections qui eux même l’emportent sur les contres. La boucle est bouclée et tout reviendra à bien analyser la situation pour l’emporter.
Cela est sans compter sur les caractéristiques physiques des combats où les combattants légers voleront plus haut et plus loin qu’un combattant lourd. Côté contrôles, les actions sont réalisées au travers des quatre boutons principaux de la manette. S’ajoute à cela le bouton R1 pour les coups spéciaux, moyennant l’utilisation d’une jauge de puissance. Cette touche peut être enchaînée 4 fois sans possibilité de bloquer, de parer ou contre attaquer, ce qui rappelle les Critical Arts de Street Fighter. Une fois la jauge à moitié remplie, il est possible, en appuyant sur arrière + R1 de bloquer un coup et de riposter. Quand cette dernière est pleine, il suffira de faire avant + R1 pour envoyer le Coup Briseur qui étourdit l’adversaire moyennant une petite cinématique bien violente, avec la possibilité de continuer l’enchaînement avec R1 ou de parfaire son attaque avec un bon combo des familles.
Un système de combat plus accessible sans pour autant rester basique
Au niveau des techniques spéciales, elles s’avèrent nettement moins complexes que dans un Street Fighter ou un Injustice. En effet rares sont les quart/demi cercles pour envoyer un coup bien puissant ou une attaque spéciale. On se contentera donc d’une ou 2 touches associées à une direction. Cela n’empêche en rien a Dead or Alive 6 d’être technique au vu de la quantité de combinaisons possibles, si l’on jette un œil à la liste des coups de chaque personnage. De beaux combos sont réalisables surtout si on se sert du décor pour faire rebondir l’adversaire et prolonger notre série de coups.
23 personnages au lancement
Le jeu dispose d’un roster -à son lancement- tout à fait honorable. Vingt trois personnages sont actuellement disponibles. Nous y retrouvons les emblématiques de la série comme Kasumi, Ryu Hayabusa ou encore Tina et Bass. Chaque personnage dispose de son style de combat propre. Une bonne manière pour les joueurs de trouver leur bonheur et de satisfaire leurs envies. Nous trouvons aussi 2 nouveaux personnages, Nico et Diego, qui font leur apparition. La première maîtrise le Pencak Silat, un art martial de self défense venu d’Indonésie. Une belle intention mais qui ne nous fera pas forcément oublier nos bon vieux vétérans. D’autres personnages doivent apparaître dans les prochains temps (certains tirés de l’univers SNK, à partir de juin). Dead or Alive 6 proposera aussi diverses mises à jour programmées, offrant de nouveaux cosmétique sans pour autant passer par la case DLC, même si un season pass est dores et déjà disponible.
C’est beau et toujours sexy…
Au niveau graphique, il n’y a rien à dire, c’est beau. L’effet personnages en plastique des premiers épisodes est définitivement de l’histoire ancienne. Les développeurs ont aussi réduit l’aspect sexualisé des personnages féminins, sans pour autant le faire disparaître totalement, car déblocable par la suite en jouant. Certaines disposent toujours d’attributs assez colossaux avec des tenues plus ou moins sexy. Le jeu brille aussi par sa violence et par les effets sur les personnages. Costumes déchirés, sueur, blessures, les personnages vivent durant le combat. Pour les plus sensibles, il est tout à fait possible, via une option, de limiter la violence ou, du moins, de masquer le sang et les blessures occasionnées en combat.
Une caméra vive et scrupuleuse du moindre détail
Ce qui est particulièrement marquant dans cet opus, c’est la mise en scène des combats qui pousse son dynamisme jusqu’aux déplacements de la caméra, laquelle n’hésitant pas à reculer pour offrir une vue d’ensemble bien large. Le but étant de ne manquer aucune miette ou de zoomer pour se retrouver au cœur de l’action. Les ambiances sont parfaites, les effets de lumières maîtrisés à la perfection sur l’ensemble des quatorze arènes disponibles. Tout cela sans oublier que ces dernières sont semi-destructibles avec des interactions possibles telles qu’un ptérodactyle qui vient protéger son œuf que vous venez d’abîmer. Cela participe à créer toujours plus de rythme dans les affrontements. Plus encore, nous adorons les interactions que peuvent avoir les PNJ autour de l’arène avec les combattants. Cela créant une immersion encore plus poussée.
Niveau bande son, cette dernière n’est ni bonne ni mauvaise. Néanmoins, manquent d’avantage de morceaux mémorables, qui nous pousseraient à écouter la BO hors du jeu. Si les doublages en anglais ne sont pas mauvais -mis à part certains accents caricaturaux et certaines voix trop aiguës, il est possible de passer le Dead or Alive 6 avec les voix originales japonaises.
Un mode histoire beaucoup moins intéressant et abouti
Au niveau des modes de jeux nous trouvons tout d’abord un système de didacticiel très bien conçu. Ce dernier permettra aux novices de la saga d’appréhender au mieux les contrôles et techniques sur une quarantaine d’exercices, qui se compliquent au fur et à mesure. Les pros de la manette ne seront pas non plus en reste avec l’entrainement libre qui propose pas mal de données statistiques sur les coups, comme leur portée, les dégâts infligés et j’en passe. Une fois tout cela réalisé, Dead or Alive 6 propose les modes de jeux standards Arcade, versus, contre la montre ou encore survie; qui sont communs à la plupart des jeux du genre.
Pour compléter la panoplie, nous trouvons un mode Online pour le moment limité à des parties classées sans lobby, un mode quête proposant une centaine d’épreuves (pour débloquer de la monnaie virtuelle à échanger contre des cosmétiques en jeu). Enfin et pour finir un mode histoire qui, de notre côté, n’a pas vraiment réussi à faire mouche. En effet l’histoire se découpe en une flopée de trames en lien ou non avec une autre, encore une fois découpée en chapitres. Difficile d’y voir une continuité, l’ensemble est trop fouilli pour les joueurs qui aiment suivre des péripéties organisées, comme un film Tekken sait si bien le faire. Le plus difficile est encore de comprendre pourquoi un adversaire en affronte un autre. Cette section est pour nous un gros point noir de l’épisode et c’est bien dommage même si cela reste anecdotique dans un jeu de combat.
- Les graphismes et le dynamisme
- Le prise en main
- La quantité de coups pour chaque personnage
- Des stages variés et destructibles
- Un système d'apprentissage bien ficelé
- Toujours sexy
- Un roster tout à fait honnête
- Le contenu complémentaire en prévision
- Un mode histoire raté
- Une BO anectodique
- Seul 2 nouveaux personnages
- Online uniquement en classé sans Lobby
- Certains chargements un peu longs
Cela faisait longtemps qu’on l’attendait, notre patience a été récompensée avec un jeu dynamique, accessible mais aussi technique. Dead or Alive 6 nous offre une expérience de combat riche et variée, avec son gameplay toujours aussi fluide et diversifié. Le jeu est beau et vif. Les combats en lignes sont, pour le moment, limités aux parties classées mais les lobbies ne devraient plus tarder pour jouer entre amis.
Nous avons apprécié son mode d’entrainement et didacticiel pour prendre le jeu en main. Le mode quête permet aussi de s’améliorer de manière ludique en s’essayant avec les différents personnages. DoA 6 dispose d’un bon roster de départ et devrait se compléter dans les mois à venir. Nous sommes par contre un peu déçu par un mode histoire totalement décousu et “bordélique”, sans réel intérêt. Dead or Alive reste une valeur sûre (même uniquement pour le plaisir des yeux, dans tous les sens du terme 😉 ).