Dear me, I was … est un jeu d’Arc System Works paru ce dernier jour de juillet 2025. Il s’agit d’un titre court, sans paroles, à l’aquarelle, qui raconte la vie d’une femme à travers tous les âges. Poétique, triste, émouvant, ce jeu est aussi court qu’il est intense.
Dear me, I was … l’histoire d’une vie
Dear me, I was … est plus une expérience narrative qu’un vrai jeu vidéo. Le gameplay est quasiment absent, il n’y a pas de choix multiples, mais un chemin tracé. Celui d’une vie, celle d’une jeune fille anonyme que nous découvrons aux côtés de ses parents. Elle est immédiatement reconnaissable avec son grain de beauté sous l’œil. Nous la suivons dans les grands moments de sa vie, dont nous sommes témoins, avec un regard parfois extérieur et une émotion bien vive.

Le jeu est court, très court. Dear me, I was … dure entre 45 minutes et une heure et il vaut mieux le parcourir en une seule session pour se prendre l’expérience de plein fouet. Le titre rappelle de très bons jeux indépendants comme Un Pas Fragile ou encore Florence, pour ne citer qu’eux. La rejouabilité n’est pas au rendez-vous, sauf si vous souhaitez faire découvrir le titre à d’autres personnes tout en étant à leur côté.
Là où il se démarque, c’est sur le style graphique. Pour cause, on retrouve Taisuke Kanasaki au dessin. L’homme est immédiatement reconnaissable avec son coup de crayon qu’on a déjà pu admirer dans l’excellent diptyque sur DS Hotel Dusk/Cape West, ainsi que sur Another Code dont nous avons testé ici la version Recollection. L’animation, en rotoscopie, sied très bien à ce genre de jeu narratif.
Une réalisation millimétrée sur Dear me, I was …
Comme on l’a dit, Dear me, I was … est un jeu narratif sans paroles ni texte à lire, si ce n’est le titre des chapitres. Chacun d’entre eux est là pour raconter un moment bien précis de la vie de cette femme. Deuil, joie, tristesse, rencontre : Arc System Works parvient à faire passer une myriade d’émotions en très peu de temps. Cette femme, dont on ne sait rien, devient le temps d’une heure une amie dont on voit la vie défiler devant nos yeux.

Les développeurs parviennent à nous faire ressentir de la nostalgie, de la tristesse, en seulement quelques scènes. Ou alors c’est moi qui suis peut-être trop sensible ou empathique ? Quoi qu’il en soit, j’ai parcouru le jeu d’une traite jusqu’à sa conclusion étonnante dans la forme, émouvante dans le fond. Dans Dear me, I was … tout passe par les sens : les couleurs et le son. Il est même possible de faire les quelques actions contextuelles via le tactile.
Mais la musique accompagne parfaitement les scénettes qui défilent devant nos yeux, avec ce mélange mélancolique de piano et de violon. Et les aquarelles s’animent devant nos yeux, avec ces personnages qui retrouvent des couleurs ou les perdent en fonction des émotions qui les traverses. Bref, Dear me, I was … est un titre qui ne plaira pas à tout le monde, encore faut-il être sensible au genre narratif. Mais pour 7,99 €, exclusivement sur l’eShop de Nintendo, c’est une bulle de poésie qui vous attend le temps d’une heure riche en émotions.
Article publié le 01/08/2025 à 5h45
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