Test de Killing Floor 2 (PS4) : le défouloir ultime
Killing Floor 2 était très attendu au sein de la rédaction, après notre premier contact si prometteur avec le soft de Tripwire, pendant la Gamescom de Cologne. Il est temps, désormais, de vous livrer notre verdict définitif sur cette exclusivité PS4 (catégorie consoles) compatible avec la PS4 Pro et orientée à 100% vers le jeu multi-online. Voici notre test de Killing Floor 2.
Killing Floor 2 : le FPS multi-online assumé
Alors d’emblée, soyons 100% clairs, Killing Floor 2 n’est pas fait pour l’amateur de FPS lambda, aficionados de campagne solo. Non car le titre de Tripwire a entièrement été pensé pour le multi. Heureusement, afin de vous faire patienter pendant la mise à jour de votre console (période pendant laquelle le jeu en ligne n’est pas accessible), vous aurez tout de même la possibilité de participer à un entraînement (hors ligne) ou, pour entrer dans le plus concret, à un mode survie solo. Ne cherchez pas, en revanche, de campagne puisqu’il n’y en a pas. Néanmoins, pour une trentaine d’euros, vous allez vite vous apercevoir que vous en aurez pour votre argent…
Concrètement, Killing Floor 2 se sépare en deux grands modes de jeu en ligne. Le mode survie vous invite à participer à des parties en compagnie de 5 camarades humains, pour éradiquer plusieurs vagues successives (nombre de vagues à déterminer dans vos options, avant une partie) de zombies puis un boss(deux boss proposés au total, de manière alternative). Le second mode (survie VS) se joue jusqu’à 12 joueurs humains et vous propose de constituer deux équipes de 6, la première team incarnant exclusivement des humains alors que la seconde sera composée de zombies (vous pourrez, de la sorte, incarner toutes les bestioles du jeu, de façon aléatoire). La partie se scinde en deux manches, chaque team incarnant les deux races au cours de ces deux sessions. L’équipe gagnante sera celle qui totalisera le plus de points sur les deux manches sachant que le nombre de morts et d’ennemis tués seront pris en compte à l’issue de la partie.
Survie ou Survie VS, nous ne vous conseillerons aucun des deux plus particulièrement, chacun de ces deux modes ayant ses atouts et ses inconvénients. Disons que si vous préférez collaborer avec vos congénères plutôt que de les exterminer, le mode survie est fait pour vous. D’un autre côté, endosser le rôle de zombies, hurleuses, mutants-arachnides et autres démons lanceurs de roquettes apporte une véritable fraîcheur en comparaison avec un FPS classique. D’ailleurs, lorsque vous passerez du côté obscure de la force, la vue FPS basculera en angle TPS. Bien sûr, les coups de griffes et morsures ou autres coups de tronçonneuses seront votre quotidien. Des armes imposées, donc, ce qui rend le gameplay des zombies nettement moins poussé, c’est un fait.
Un gros défouloir…mais pas que !
Car côté humains, justement, c’est la richesse de l’équipement qui va faire la différence. Très “bourrin” de prime abord, Killing Floor 2 s’avère, ainsi, plus subtile que ce que l’on croit. Attention car, évidemment, le titre de Deep Silver demeure un gigantesque défouloir qui vous permettra avant-tout de lâcher la pression, par exemple en rentrant d’une difficile journée de boulot. Mais sur le long terme, KF2 tient la route ! Les armes, donc, sont particulièrement nombreuses et classées en différentes catégories (incendiaires, précision, armes blanches, automatiques, etc.), chaque catégorie correspondant à une classe de combattant. En clair, plus vous utiliserez certaines armes, plus vous ferez monter le rang de votre classe. Détail sympathique, même en choisissant (à titre d’exemple) la classe de Commando, vous pourrez faire grimper le rank d’autres classes (Médecin, par exemple) en utilisant en cours de partie des armes associées à cette classe.
Evidemment, le but est de constituer des équipes humaines complémentaires, donc de ne pas retrouver deux combattants disposant de la même classe. Car c’est votre capacité à travailler ensemble qui fera votre succès, dans le mode survie. D’ailleurs, après chaque vague, vous aurez le loisir d’offrir votre argent en excédant, de manière à permettre à vos camarades de s’offrir de nouvelles armes et munitions. Car, vous l’aurez compris, chaque soldat sera récompensé par du liquide après chaque vague. Le meilleur combattant (celui ayant tué le plus d’adversaires) ne sera pas forcément le plus riche, ce qui permet d’ailleurs de valoriser tous les joueurs, même en cas de différences de niveau de jeu.
Killing Floor 2 : gameplay Prison par magjeuxhightech
Côté ravitaillement, justement, vous pourrez recharger votre armure/santé et refaire les stocks de munitions de vos armes, tout en améliorant leur capacité. Vos propres capacités (de résistance aux explosions, par exemple) s’amélioreront également au gré de la progression de votre rank de classe. Il y a donc bel et bien une notion de progression dans Killing Floor 2 et c’est cet aspect qui vous incitera à y revenir pour d’autres raisons que son simple statut de défouloir. Il en résulte un soft très addictif.
Cet aspect-là vient aussi du gameplay, de la prise en main de KF2, ultra-nerveux et intuitif. En clair, même un joueur peu habitué aux FPS en ligne saura y faire sa place, ce qui constitue un énorme avantage, joueurs d’expérience cohabitant sans problèmes avec les débutants, chacun ayant la possibilité d’apporter sa pierre à l’édifice, d’une manière ou d’une autre. Et puisque nous évoquons le gameplay, sachez que vous pourrez activer une lampe torche sur votre arme en vue de ne pas vider vos chargeurs à l’aveugle dans les zones sombres. La touche triangle permet de changer d’arme (arme de mêlée, classique ou lourde/spéciale) alors que la fonction de guérison en plein combat se fera avec la touche carré. Bien sûr, vous pouvez aussi communiquer avec vos collègues grâce à des phrases toutes faites. Autre fonction possible et intéressante stratégiquement parlant, le fait de disposer de matériel de soudure, qui vous permettra de condamner provisoirement une porte afin de vous préparer tranquillement à “arroser” les mutants, qui seront plus facile à démolir une fois agglutinés derrière une petite porte.
Il faut aussi évoquer les maps. Car là aussi, les développeurs ont bien bossé. De la carte de Paris avec ses couloirs de métro à la forêt noire allemande (les ennemis peuvent débouler de n’importe où…) en passant par la très obscure et piégeuse prison, chaque map dispose de ses propres qualités, certaines se prêtant à merveille aux guet-apens alors que d’autres feront d’avantage la part belle aux poursuites dans des couloirs ou, encore, aux charges plus “viriles” avec un degré de calcul moindre. Il y en a pour tous les goûts à ce niveau aussi.
Voilà de quoi, déjà, passer quelques heures devant sa console et ce n’est pas terminé. Non, car un autre aspect va vous captiver et vous maintenir longuement devant votre PS4, le degré de challenge. Killing Floor 2 en mode Survie vous propose 4 degrés de difficulté. Et bien sachez qu’avec le plus faible d’entre-eux, déjà, la difficulté sera corsée. Car si le fait de venir à bout de toutes les vagues est assez rapidement faisable (toujours en conservant le niveau de difficulté le plus bas), vaincre le boss constitue un autre problème, difficile à résoudre. Ce dernier s’éclipsant rapidement pour recharger sa barre de vie, il vous faudra patience, travail en équipe et anticipation pour en venir à bout. KF 2 va vous en faire baver, c’est un fait !
Passons maintenant à l’aspect plus technique des choses. Côté bande-sonore, rien à dire, ça déchire. Les musiques métal apportent cette atmosphère speed et stressante alors que les bruitages réalistes (impacts de balles, déflagrations, hurlements de monstres, dialogues, etc.) contribuent pleinement à vous intégrer sans délai dans ce monde dévasté et infesté par des créatures ignobles issues d’un virus. Oui, côté son, KF 2 assure grave. Rien à redire sur ce plan.
En revanche, côté qualité graphique, le résultat est moins bon. Les décors sont plutôt jolis mais ne cassent pas des briques non plus. Compte-tenu de la taille des environnements de jeu,on se dit que les développeurs auraient pu peaufiner d’avantage leurs textures. Néanmoins, l’ensemble reste très correct d’autant que des détails viennent charmer nos mirettes. Nous pensons, bien évidemment, aux gerbes de sang qui tapisseront régulièrement murs, voitures, baies vitrées et autres au gré des décapitations et autres explosions de membres. Et, comble du luxe, pas une seule goutte d’hémoglobine ne disparaîtra durant l’intégralité d’un combat. Du coup, parfois, on se prend à admirer un hall entièrement repeint de sang, avec cadavres et membres jonchant le sol. Oui, Killing Floor 2 est très violent et très gore mais vous vous en doutiez et c’est en partie pour cela que le bébé de Tripwire vous attire tant. Et bien vous ne serez pas déçus, soyez-en certains…
Seul véritable bémol, la redondance de Killing Floor 2
Reste à parler du Framerate, pas exempt de défauts mais qui s’en sort très bien malgré tout. On note tout de même, lorsque l’écran est occupé par plusieurs dizaines d’adversaires, quelques ralentissements, mais le phénomène reste très isolé donc peu gênant. Par contre, certains se plaindront de l’aspect répétitif du soft en raison de son concept mais, aussi, de son contenu, un peu limité. On aurait, en effet, souhaité profiter de d’avantage de maps et, surtout, d’ennemis (boss notamment). Néanmoins, l’arrivée prochaine de contenu additionnel pourrait résoudre en partie ce problème…
- Un des meilleurs défouloirs
- Prise en main aux petits oignons
- Les notions de classes
- Challenge ardu
- Arsenal impressionnant
- Le fait d'incarner les zombies en Survie VS
- L'aspect répétitif
- Manque de contenu (pour l'instant)
- Seulement 2 boss !
Comme nous nous y attendions, Killing Floor 2 est bel et bien le défouloir ultime de cette fin d’année ! Nerveux, prenant, violent et gore, le FPS de Tripwire remplit parfaitement son rôle. Vous apprécierez la possibilité d’incarner les humains avec leurs perspectives d’évolution et leur impressionnant arsenal mais vous adorerez aussi prendre les commandes des vilains-mutants, particulièrement fun à contrôler dans certains cas. Evidemment, l’aspect stratégie et coopération “entre humains” offre une belle touche de subtilité, bienvenue dans un tel soft, qui peut, ainsi, offrir une durée de vie supérieur à ce que nous escomptions.
Doté d’une prise en main aux petits oignons, d’une bande-sonore excellente et d’un degré de difficulté pimenté, Killing Floor 2 souffre toutefois de quelques défauts. Notons tout d’abord ses graphismes qui, sans être mauvais, ne cassent pas trois pattes à un canard. Passons enfin au gros morceau, le caractère quelque peu répétitif d’un tel concept. Clairement, le jeu aurait gagné à offrir 6 ou 7 maps supplémentaires, d’avantage d’ennemis mutants et, surtout, plus de boss. 2 chefs de meute en tout et pour tout, c’est vraiment léger. Un monstre ultime par carte de jeu, voilà qui aurait été appréciable…Mais les DLC pourraient régler en partie le souci.
Killing Floor 2 est un excellent défouloir qui pourrait bien attirer à lui des joueurs peu coutumiers de FPS Online, grâce à son aspect coopératif moins punitif et d’avantage axé vers l’exploitations des différentes compétences/capacités de chaque joueur. Difficile de vous le déconseiller, surtout à moins de 40 euros…Déjà une valeur sûre.