Test de Lego DC Super-Vilains sur Switch : plus super que vilain

Par Benjamin Barois , le 27 octobre 2018 - 5 minutes de lecture

Deuxième jeu Lego à sortir cette année après Les Indestructibles, DC Super-Vilains met l’accent sur les méchants du monde de Batman et Superman.
Avec une formule créée autour des licences en 2005 avec Lego Star Wars, TT Games enchaîne les jeux au rythme de deux, voire trois par an avec à chaque fois un succès critique mitigé mais un public enthousiaste. Le mélange des petites briques de notre enfances et de personnages familiers semble bien fonctionner, mais la recette ne serait-elle pas en train de s’essouffler ?

Univers alternatif

Côté scénario, TT Games pioche du côté du multivers, une idée qui risque de parler aux amateurs de comics mais qui laisseront les néophytes sur le pas de la porte. Alors certes le jeu explique avec simplicité ce dont il s’agit mais je trouve personnellement que l’idée, aussi intéressante soit-elle, est peut-être un poil alambiquée pour un jeu grand public. En gros, il existe des mondes parallèles où les héros (et les méchants) ne sont pas ceux qu’ils sont dans l’univers que l’on connaît et qui s’appelle Terre-1.

Et là le jeu commence par la disparition pure et simple de la Ligue de Justice, remplacée par leurs alter-legos (je ne me lasserais jamais de ce jeu de mots) de Terre-3 qui sont en fait des… super-vilains. Baptisé le Syndicat du Crime, ils tentent de se faire passer pour des héros aux yeux du grand public afin d’assouvir leurs noirs dessins. Mais les méchants classiques de notre bonne vieille Terre-1 ne voit pas cela d’un bon œil et décide de s’allier pour afficher aux grands jours le Syndicat du Crime et sauver la Ligue de Justice.

Nous voilà donc embarqués dans un monde ouvert où se côtoient Gotham City et Metropolis, reliés par un tunnel. Avec l’humour habituel des jeux Lego on a donc une Gotham City où il fait nuit et où il pleut tout le temps et une Metropolis ensoleillée et chaleureuse. Vous y trouverez moults activités et services à rendre pour récolter, comme d’habitude, des briques dorées afin de vous diriger vers le sacro-saint 100% de complétion du jeu. Et bien sûr, les niveaux du mode Histoire à parcourir pour suivre la progression de nos joyeux lurons dans leurs aventures.

Le jeu dont vous êtes le héros

La grosse nouveauté de cet épisode c’est que le joueur va créer son avatar en début de partie. Et le personnage va intégrer l’aventure, tout mutique qu’il est, afin d’aider nos anti-héros dans leur quête. Alors là vous pouvez y aller, tout est customisable : couleur de peau, coupe de cheveux, nom, armes… Et le seul pouvoir dont vous pouvez l’affubler au début est la super-vitesse. Au fil de l’aventure vous découvrirez des stations qui lui permettront de débloquer de nouveaux pouvoirs pour en faire le personnage ultime.

Pour le reste, on est dans du très classique en termes de jeux Lego : des niveaux à faire en mode Histoire puis en mode Jeu Libre pour y dénicher tout ce qui y est caché. On passe toutefois de dix à cinq minikits par niveau, mais il faut trouver un tableau à taguer, une brique rouge et un personnage caché. Fini donc les personnages à sauver, en même temps on joue des méchants ça n’aurait pas été logique.

L’humour omniprésent et un peu enfantin des jeux Lego donne lieu à des situations toujours potaches qui prêtent à sourire régulièrement. Les temps de chargement entre les niveaux sont remplacés par des cut-scenes avec Loïs Lane (dans les jeux Marvel c’est avec J. Jonah Jameson) qui font progresser l’histoire. Ce qui donne un jeu fluide et dynamique mais avec les défauts propres à cette licence : des soucis de caméra, des bugs de saut ou une action parfois illisible.

Bref, ce Lego DC Super-Vilains s’inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs et s’il n’apporte pas de sang neuf, il a le mérite d’explorer le côté obscur des comics, Joker et Harley Quinn en tête. Le monde est plus vaste que celui proposé dans Les Indestructibles, ce qui n’est pas forcément une bonne chose mais ce n’est pas illogique : Gotham et Metropolis sont deux grandes villes. Il y a peut-être un peu moins de collectibles ce qui rend la quête des 100% moins pénible et on prend toujours un malin plaisir à exploser tout le décor pour quelques piécettes de plus. En conclusion, DC Super-Vilains est un jeu honnête qui vous fera passer un bon moment, tout comme l’ont fait les jeux qui sont sortis avant.

Benjamin Barois

Rédacteur, traducteur et occasionnellement designer graphique Je joue donc je suis. Ne se prend pas au sérieux depuis 1985. Joue sur : PS5, Switch, 3DS, Vita et retro gaming

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