Test de NFS Heat : juste du Need for Speed, ni plus ni moins
Cette année, avec ce opus “anniversaire”, Need for Speed était attendu au tournant, si nous pouvons dire…En effet, la promesse d’un héritage prestigieux, celui de la série Underground, avait fait monter la sauce, au moment de l’annonce. Puis, au fil des semaines, le soufflé était quelque peu redescendu. Alors, au final, ce NFS Heat est-il décevant ou non ? Réponse dans ce test de la version PS4 du jeu de course orienté arcade.
NFS Heat : juste besoin de vitesse ? Alors, OK !
Avec Need for Speed Heat, EA et Ghost Games nous proposent un soft que l’on peut aborder de deux manières. Si avec cet opus vous vous attendiez à un digne successeur de NFS Undeground et que cela constituait votre principale motivation d’achat, laissez tomber, vous serez déçus ! En revanche, si vous cherchiez juste à vivre une expérience Need for Speed “classique” (pour ne pas dire “habituelle”) alors vous avez frappé à la bonne porte.
Car ce NFS Heat fait juste…du Need for Speed ! N’y cherchez donc pas une quelconque originalité ni même des idées ultra-novatrices, la mécanique de jeu restant proche de celle connue dans les précédents opus. Avec peut-être (en comparaison avec Payback) un monde ouvert moins vaste et une action moins intense. C’est d’ailleurs là l’un des défauts de cet opus, le manque de mouvements dans la ville et ses environs. Même la police se fait rare et surtout, facile à berner (voir la vidéo ci-dessous).
Need for Speed Heat Techniquement au point, évidemment
Toutefois, visuellement, le résultat est plutôt pas mal. Idem niveau bande-son, si l’on aime le style hip-hop/rap/musique urbaine. Côté scénario, là encore, on est dans du grand classique, avec des rivalités, un pilote qui débute en bas de l’échelle (notons un choix correct en matière d’avatars et la présence de filles, bon pour la parité), la nécessité de faire ses preuves en gagnant des courses, le tout afin de débloquer de nouvelles bagnoles, à customiser ensuite.
Car, oui, de nombreuses possibilités d’améliorations sont au programme et pas uniquement visuellement. Et dans le secteur, les choix sont nombreux, tant concernant la mécanique que l’apparence de votre voiture et même, les tenues de l’avatar. Sachant que des marques connues font partie de la sélection. En clair, il y a matière à passer pas mal de temps au garage, pour soigner son style et celui de ses voitures.
D’ailleurs, puisque nous parlons caisses, nous avons apprécié le fait que ces dernières ne se débloquent pas tout de suite. Chose qui contribue à motiver le joueur, en enchaînant des courses sous différents formats et autres défis à relever. Ces épreuves sont-elles passionnantes ? Pas vraiment mais, encore une fois, ni plus ni moins que dans les précédents NFS. On regrettera quand même la disparition des superbes replays de NFS Payback, lors de poursuites intenses et autres carambolages. Du coup, NFS Heat y perd beaucoup en matière de spectacle. Dommage.
Néanmoins, rampes cachées, panneaux publicitaires à défoncer, rivières à jumper et quelques autres sont de la partie. Juste pour le fun, ce qui fait partie de l’essence de Need for Speed. Appréciable aussi, la gestion des dégâts. Car dans NFS Heat, si vous abusez trop des crashs, votre voiture pourra rendre l’âme. Ce qui contraint à ne pas trop bourriner quand même. Ou alors, avec parcimonie.
NFS Heat : “jour, nuit”, “jour, nuit”, “jour, nuit”
L’autre grande caractéristique -pour ne pas dire la principale- de ce NFS Heat réside dans le fait de pouvoir alterner librement entre activités nocturnes et diurnes. Sachant que de nuit, ce sont les courses sauvages qui s’offrent à vous. Tandis que, de jour, des épreuves plus officielles sont organisées. Voilà qui offre un brin de fantaisie, pour briser une routine qui gagne bien vite le joueur, quand même. Mais bon, c’est du NFS…Un jeu auquel on joue une heure ou deux, de temps en temps, pour se défouler. Après une journée de boulot et des heures à respecter les limitations dans la “vraie vie”. A ce titre, le soft est efficace et fidèle à ses origines.
De plus, le nombre conséquent d’éléments de décors destructibles rajoute au plaisir de jeu, puisque presque rien de résiste à la charge de nos bombes sur route. Fun, oui, d’autant que des challenges sont organisés afin de vous stimuler et vous inciter à tout défoncer sur votre passage. Pas très fin certes mais…c’est du NFS ! Et puis, côté roster, on s’en sort plutôt bien aussi avec plus de 120 bagnoles dont de très prestigieuses marques. Alors, oui, manette en main ça va vite très vite, ce qui délivre une dose d’adrénaline pas dégoûtante. D’autant que côté framerate, ça assure grave. Encore heureux, dirions-nous…
Bien entendu, côté prise en main, n’allez pas chercher de grande subtilité, l’idée étant de foncer en freinant le moins souvent possible pour kiffer sa life. Efficace donc, bien qu’il nous manque tout de même d’avantage de kilomètres de routes et surtout, plus de mouvements sur cette carte, qui parait parfois bien vide. A oublier aussi, la trame et ses dialogues inintéressants. Dieu merci, il est possible de les zapper. Une aubaine car les personnages sont juste dénués…de personnalité !
Efficace quand même et fun à petite dose. NFS, quoi !
- Vitesse, fun, accessibilité, du NFS
- Techniquement réussi
- Belle sélection de véhicules
- Contenu conséquent
- La customisation
- Monde ouvert pas si vaste
- Manque d'action
- Scénario et dialogues nazes
- Pas de grandes surprises
Alors voilà, cette année encore, Need for Speed nous fait…du Need for Speed ! Poursuites avec la police, radars à défier, décors à détruire, défis incitant aux incivilités, courses de jour et de nuit, moult cutsomisations et véhicules et prise en main rapide, simpliste et fun une heure ou deux, le compte y est !
Visuellement plutôt réussi et profitant d’un framerate sans faille et d’une bande-sonore de qualité (à conditions d’aimer le style), NFS Heat fait donc le job. Mais sans surprendre, comme souvent avec cette licence. Reste quand même à critiquer l’absence quasi-totale de difficulté, le monde ouvert un peu désert et pas aussi vaste qu’attendu et des dialogues et une histoire carrément barbants.
Aussi, celles et ceux qui comptait sur Need for Speed Heat pour succéder aux épisodes “Underground” seront méchamment déçus. Car cet opus est juste un NFS, qui remplit le cahier des charges, sans apporter grand chose de neuf. Si ce n’est cette alternance jour/nuit, plutôt sympa mais sans plus.
Un bon petit Need for Speed annuel, donc et c’est tout.