Test de NFS Heat : juste du Need for Speed, ni plus ni moins

Par Julien Barthet , le 20 novembre 2019 - 5 minutes de lecture
NFS Heat

Cette année, avec ce opus “anniversaire”, Need for Speed était attendu au tournant, si nous pouvons dire…En effet, la promesse d’un héritage prestigieux, celui de la série Underground, avait fait monter la sauce, au moment de l’annonce. Puis, au fil des semaines, le soufflé était quelque peu redescendu. Alors, au final, ce NFS Heat est-il décevant ou non ? Réponse dans ce test de la version PS4 du jeu de course orienté arcade.

NFS Heat : juste besoin de vitesse ? Alors, OK !

Avec Need for Speed Heat, EA et Ghost Games nous proposent un soft que l’on peut aborder de deux manières. Si avec cet opus vous vous attendiez à un digne successeur de NFS Undeground et que cela constituait votre principale motivation d’achat, laissez tomber, vous serez déçus ! En revanche, si vous cherchiez juste à vivre une expérience Need for Speed “classique” (pour ne pas dire “habituelle”) alors vous avez frappé à la bonne porte.

Car ce NFS Heat fait juste…du Need for Speed ! N’y cherchez donc pas une quelconque originalité ni même des idées ultra-novatrices, la mécanique de jeu restant proche de celle connue dans les précédents opus. Avec peut-être (en comparaison avec Payback) un monde ouvert moins vaste et une action moins intense. C’est d’ailleurs là l’un des défauts de cet opus, le manque de mouvements dans la ville et ses environs. Même la police se fait rare et surtout, facile à berner (voir la vidéo ci-dessous).

Need for Speed Heat Techniquement au point, évidemment

Toutefois, visuellement, le résultat est plutôt pas mal. Idem niveau bande-son, si l’on aime le style hip-hop/rap/musique urbaine. Côté scénario, là encore, on est dans du grand classique, avec des rivalités, un pilote qui débute en bas de l’échelle (notons un choix correct en matière d’avatars et la présence de filles, bon pour la parité), la nécessité de faire ses preuves en gagnant des courses, le tout afin de débloquer de nouvelles bagnoles, à customiser ensuite.

NFS Heat

Car, oui, de nombreuses possibilités d’améliorations sont au programme et pas uniquement visuellement. Et dans le secteur, les choix sont nombreux, tant concernant la mécanique que l’apparence de votre voiture et même, les tenues de l’avatar. Sachant que des marques connues font partie de la sélection. En clair, il y a matière à passer pas mal de temps au garage, pour soigner son style et celui de ses voitures.

D’ailleurs, puisque nous parlons caisses, nous avons apprécié le fait que ces dernières ne se débloquent pas tout de suite. Chose qui contribue à motiver le joueur, en enchaînant des courses sous différents formats et autres défis à relever. Ces épreuves sont-elles passionnantes ? Pas vraiment mais, encore une fois, ni plus ni moins que dans les précédents NFS. On regrettera quand même la disparition des superbes replays de NFS Payback, lors de poursuites intenses et autres carambolages. Du coup, NFS Heat y perd beaucoup en matière de spectacle. Dommage.

Néanmoins, rampes cachées, panneaux publicitaires à défoncer, rivières à jumper et quelques autres sont de la partie. Juste pour le fun, ce qui fait partie de l’essence de Need for Speed. Appréciable aussi, la gestion des dégâts. Car dans NFS Heat, si vous abusez trop des crashs, votre voiture pourra rendre l’âme. Ce qui contraint à ne pas trop bourriner quand même. Ou alors, avec parcimonie.

NFS Heat

NFS Heat : “jour, nuit”, “jour, nuit”, “jour, nuit”

L’autre grande caractéristique -pour ne pas dire la principale- de ce NFS Heat réside dans le fait de pouvoir alterner librement entre activités nocturnes et diurnes. Sachant que de nuit, ce sont les courses sauvages qui s’offrent à vous. Tandis que, de jour, des épreuves plus officielles sont organisées. Voilà qui offre un brin de fantaisie, pour briser une routine qui gagne bien vite le joueur, quand même. Mais bon, c’est du NFS…Un jeu auquel on joue une heure ou deux, de temps en temps, pour se défouler. Après une journée de boulot et des heures à respecter les limitations dans la “vraie vie”. A ce titre, le soft est efficace et fidèle à ses origines.

NFS Heat

De plus, le nombre conséquent d’éléments de décors destructibles rajoute au plaisir de jeu, puisque presque rien de résiste à la charge de nos bombes sur route. Fun, oui, d’autant que des challenges sont organisés afin de vous stimuler et vous inciter à tout défoncer sur votre passage. Pas très fin certes mais…c’est du NFS ! Et puis, côté roster, on s’en sort plutôt bien aussi avec plus de 120 bagnoles dont de très prestigieuses marques. Alors, oui, manette en main ça va vite très vite, ce qui délivre une dose d’adrénaline pas dégoûtante. D’autant que côté framerate, ça assure grave. Encore heureux, dirions-nous…

nfs heat
Need for Speed™ Heat_20191115112441

Bien entendu, côté prise en main, n’allez pas chercher de grande subtilité, l’idée étant de foncer en freinant le moins souvent possible pour kiffer sa life. Efficace donc, bien qu’il nous manque tout de même d’avantage de kilomètres de routes et surtout, plus de mouvements sur cette carte, qui parait parfois bien vide. A oublier aussi, la trame et ses dialogues inintéressants. Dieu merci, il est possible de les zapper. Une aubaine car les personnages sont juste dénués…de personnalité !

Efficace quand même et fun à petite dose. NFS, quoi !

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

Voir les publications de l'auteur

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.