Test de Our World is Ended sur Switch : classique et efficace

Par Benyamin Barois , le 8 mai 2019 - 4 minutes de lecture

Les visual novel se suivent et ne se ressemblent pas forcément. En effet, un jeu essentiellement basé sur la narration se doit d’avoir d’énormes qualités scénaristiques sous peine de disparaître dans la masse. Et si Our World is Ended lorgne du côté des cadors du genre, notamment Steins;Gate, il a néanmoins pour lui des qualités qui le font se distinguer des autres. Portrait d’un jeu qui vaut le coup d’œil sans pour autant révolutionner le genre.

RA : réalité apocalyptique

Comme d’habitude nous allons entamer ce test avec une exposition de l’histoire. Our World is Ended étant un visual novel, celle-ci est donc extrêmement importante. Tout commence tranquillement à Tokyo dans le quartier d’Asakusa. Le joueur y incarne Reiji, le dernier venu dans une équipe de développeurs de jeux vidéo dont le nom est Judgement 7. Tout simplement parce que sept membres font partie de cette équipe et vous allez apprendre très vite à les connaître.

On n’échappe pas aux stéréotypes du genre avec le geek, le nonchalant, la gothique froide et dépressive, les deux frangines dont une plus sexy que l’autre mais légèrement plus bête aussi et le génie en informatique. Au milieu de tout ça nous avons notre héros, Reiji, qui est le gentil petit nouveau avec un faible pour une des filles de l’équipe et influençable par le pervers de service, le chef de Judgement 7.

L’histoire débute lorsque Reiji et son crush sont dehors en pleine canicule pour tester le nouveau casque RA et le jeu qui va avec. Au début tout se passe bien, Reiji voit plein de filles en maillot de bain, ainsi que sa collègue à côté de lui. Mais tout d’un coup c’est le bug et il voit tous ses amis de Judgement 7 crucifiés au mur. Terrifié à l’idée que cela puisse arriver pour de bon, il va aller leur raconter ce qu’il a vu. C’est ainsi qu’ils vont tous se coiffer du casque, lancer le jeu et tenter d’empêcher ce qui est arrivé dans la vision de Reiji.

C’est beau et ça sonne bien

Arrêtons-nous là pour l’histoire, sous peine de spoiler les différents ressorts scénaristiques du jeu. Sachez juste qu’en fonction de votre vitesse de lecture, il vous faudra une trentaine d’heures pour terminer Our World is Ended. Je parle d’une vitesse de lecture parce que le jeu est intégralement doublé en japonais et sous-titré en français. Les anglophobes, passez votre chemin malheureusement ! C’est toujours le problème de ce type de jeu, encore trop peu populaire par chez nous pour bénéficier d’une traduction.

Le titre ne se contente pas de dérouler une histoire, il y a parfois des choix à prendre. Soit pour faire avancer la trame dans un sens ou dans un autre, soit pour développer une intrigue amoureuse avec tel ou tel personnage. D’ailleurs les différents chemins vous conduiront vers l’une des sept fins proposées par Our World is Ended. Heureusement, le jeu est bien servi avec des doublages de qualité, très immersifs, ainsi qu’une musique au poil pour accompagner les différentes situations auxquelles nous sommes confrontées.

Pour revenir sur les choix, ils se matérialisent sous la forme de phrase qui défilent plus ou moins vite à l’écran. Vous devrez alors choisir celle qui vous correspond le plus, sous réserve de réussir à les lire/comprendre assez vite sinon votre personnage restera muet. Malin, ce système traduit très bien les pensées qui peuvent se bousculer dans une tête au même moment, malheureusement c’est parfois un peu bordélique pour faire son choix.

Pour conclure sur Our World is Ended, on a là un beau jeu, agréable à parcourir qui se déroule dans un univers familier mais qui part vite sur quelque chose d’original. On sent l’inspiration de Steins;Gate mais le jeu prend suffisamment le large avec son modèle pour s’en distinguer et offrir une aventure qui commence légère pour se terminer sur quelque chose de plus lourd. Bref, un titre à découvrir pour ceux qui sont familiers de la langue de Shakespeare et qui aiment les jeux qui se parcourent comme un bon bouquin.

Benyamin Barois

Rédacteur, traducteur et occasionnellement designer graphique Je joue donc je suis. Ne se prend pas au sérieux depuis 1985. Joue sur : PS5, Switch, 3DS, Vita et retro gaming

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