Test de The Invincible sur PS5 : un walking sim de l’espace

Après notre preview sur The Invincible il y a quelque temps, nous avions hâte de mettre la main sur le jeu complet. Ce jeu est la première création du studio polonais Starward Industries et est une adaptation du roman du même nom de Stanislas Lem.

The Invincible, ou la recherche de la nécro-évolution

Dans The Invincible, le joueur incarne la scientifique Yasna, une membre de l’équipage du Dragonfly, qui décide de se poser sur la planète Regis III pour y mener quelques recherches. Seulement, après quelques temps, les membres de l’équipage ont disparu, vous-même êtes frappée d’une légère amnésie. Seul l’Astrogator, le commandant, resté dans le vaisseau, est là pour vous aider.

Vous évoluez donc sur la planète Regis III et être en liaison radio quasi perpétuel avec votre Astrogator. Une mécanique de gameplay maintenant bien connue depuis Firewatch, qui permet de dérouler la narration, évite de s’ennuyer lorsqu’on progresse dans le jeu, et permet d’en découvrir plus sur nous-même.

Ne parlons pas trop de ce qui vous attend sur Regis III, c’est là l’intérêt principal du jeu. Dison seulement que la planète n’est pas si déserte qu’elle en a l’air et surtout qu’elle est peuplée par d’étranges entités. Tout ça sera développé au cours du jeu bien sûr, et vous serez amené à faire des choix qui pourront changer le cours de votre aventure.

Un gameplay simpliste pour laisser place à l’expérience

The Invincible se présente comme un walking sim des plus classiques. Comprenez par là que la mécanique principale du titre est de marcher. Vous allez vous déplacer sur la surface de Regis III, souvent à pied, parfois dans un Rover. Les actions se font avec la touche R2. Vous pouvez ouvrir une carte de la région avec la flèche du bas, un détecteur et un scanner portable avec les flèches de gauche et de droite.

Vous allez donc avancer sur la planète (impossible de se perdre, ce sont de longs couloirs), ce qui va déclencher des discussions scriptées avec votre interlocuteur. Vous permettant à vous, en tant que personnage et que joueur, de comprendre petit à petit ce qui est arrivé au reste de votre équipage. Mais aussi découvrir que vous n’êtes pas seule.

Pas de HUD, ce qui laisse l’opportunité de profiter des splendides paysages spatiaux qu’offre le jeu. Vous voyez à travers les yeux de Yasna, avec juste son micro qui apparaît sur la gauche de l’écran. Et si vous sprintez trop longtemps, elle s’essouffle et de la buée apparaît sur le casque, renforçant l’immersion et le réalisme. D’ailleurs, le jeu gagnerait beaucoup à être parcouru en VR.

Une aventure courte, avec un peu de rejouabilité

Vous l’aurez compris, le jeu est surtout axé sur la narration. Malgré tout, quelques choix viennent ponctuer l’aventure. Si pour beaucoup d’entre eux il n’y a pas beaucoup d’incidence sur l’histoire, ceux faits à la fin peuvent vous déclencher des dénouements différents. Ce qui peut pousser les plus curieux à relancer l’aventure une ou deux fois de plus, afin de découvrir ce que les développeurs ont préparé dans les autres cas.

Le jeu est doublé en anglais, sous-titré en français. Le travail des doubleurs est plutôt convaincant. Notons tout de même quelques petites erreurs de sous-titrage, pas toujours fidèle à ce qu’on entend. Sur certaines répliques, ça change carrément le ton de la phrase, d’ailleurs.

Les quelques musiques qui parsèment le jeu sont discrètes et collent bien à l’ambiance du titre. Certaines notes viennent parfois accompagner vos trouvailles, ce qui n’est pas pour déplaire. Dans l’ensemble, The Invincible nous a plutôt séduit. C’est un bon titre qui ravira les fans de walking sim, amateurs de science-fiction avec un côté un peu rétro-futuriste. Comprenez que les équipements, vaisseaux et personnages ont un look des années 70 alors qu’ils maîtrisent des technologies plus avancées que les nôtres.

Bref, si vous avez besoin de souffler entre deux grosses sorties de fin d’année, au même titre que Jusant, jouez à The Invincible. Il est un poil plus anxiogène à cause de son contexte (un personnage seul sur une planète), mais il se parcourt non sans déplaisir. Et pour un premier jeu, c’est une belle petite réussite.

Article publié le 09/11/2023 à 05h40