Test de The Longest Five Minutes sur Switch
- Editeur:NIS America
- Developpeur:Nippon Ichi Software
- Supports:Nintendo Switch, PC, PS Vita
- Genres:JRPG
- Nombre de joueurs:1
- Date de sortie:16 février 2018
Les RPG ont le vent en poupe en ce moment, ne serait-ce qu’avec notre test récent de The Lost Sphear. Aujourd’hui, nous en essayons un nouveau titre, cette fois développé par les p’tits gars de NIS (Nippon Ichi Software), baptisé The Longest Five Minutes.
Au commencement il y avait la fin
Le titre du jeu peut intriguer, car on parle de cinq minutes, et pour ce qui est de de la durée de vie d’un RPG, cela peut paraître un peu léger. Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit que d’un prétexte pour introduire un élément de scénario plutôt original. En effet, le jeu commence par le combat final. Vous vous retrouvez avec votre équipe devant le boss final sauf que là… C’est le blanc. Votre héros est frappé d’une amnésie aussi soudaine que violente et vous oubliez aussi bien votre nom que votre coup ultime. Pas vraiment le meilleur moment, me direz-vous.
Donc au début du combat un timer s’enclenche et s’égrène plutôt lentement. Vous comprenez vite qu’arrivé à 5 minutes, le combat contre le boss sera achevé. Du coup, vous mettez ces précieuses secondes pour essayer de vous souvenir de votre passé. Et c’est là que vous pouvez prendre les commandes de Flash Back (ça ne s’invente pas), le héros de l’aventure. Vous allez donc revivre le début de vos aventures et remonter le fil de vos souvenirs jusqu’à ce fameux combat final.
Le jeu est donc découpé en chapitres de quelques minutes où vous devez remplir une quête principale (souvent aller d’un point A à un point B) et de deux ou trois objectifs annexes qui vous apporteront un bonus d’XP en fin de niveau. En plus de ça vous allez bien sûr affronter des ennemis aléatoirement sur la carte du monde et dans les donjons visités. Et toute cette XP sera cumulée pour vous donner votre niveau final lors du combat ultime. Et oui, votre niveau au début du jeu n’est pas déterminé et c’est à vous de le faire en vous impliquant au maximum dans vos souvenirs !
D’ailleurs, lors des phases dans le présent, vous n’aurez pas grand-chose à faire si ce n’est prendre quelques décisions et faire défiler le texte. Le gros du jeu se fait dans le passé et vous allez remonter le fil de vos souvenirs en gonflant votre stuff jusqu’à rejoindre le présent. Sachez que les choix que vous ferez lors de l’affrontement final auront un impact sur les souvenirs que vous revivrez. D’ailleurs, si la plupart du temps ceux-ci défilent dans un ordre chronologique, vous tomberez parfois sur des souvenirs où Flash et ses compagnons sont à des niveaux plus élevés, avant de revenir en arrière.
Do you speak english ?
Pour ce qui est du titre en lui-même, on est dans la veine hommage/références à gogo. Les personnages sont caricaturaux, les situations et les dialogues également. Ne vous attendez pas à des nouveautés de ce côté-là. C’est la même chose pour les combats, c’est du tour par tour avec corps à corps, magie, objets… Il est même possible d’automatiser les combats en choisissant une stratégie prédéfinie (tout sur l’attaque, équilibré, soin immédiat…) comme ça vous pouvez vous concentrer sur les quêtes.
Et si vous n’êtes pas un as dans la langue de Britney Spears il va vous en falloir de la concentration. Car petit jeu indé venu des NIS America oblige, le titre est intégralement en anglais. Donc il va falloir jouer avec un dico à côté parce que le titre ne s’embarrasse pas de vous prendre par la main pour vous expliquer chaque mot. C’est un peu le point noir du titre car le gameplay sous forme de flashback est assez plaisant. Il est d’ailleurs possible de refaire certains chapitres si vous avez loupé des objectifs afin de les compléter à 100% et être encore plus fort.
Pour ce qui est des graphismes, le jeu ravira les amateurs du 8 et du 16-bits avec du pixel à foison. C’est mignon, ça ressemble aux Final Fantasy d’antan et on s’y plonge comme Proust et sa madeleine. La dualité entre le côté visual novel du combat final et l’aspect purement RPG des souvenirs font que le jeu possède un certain charme. Toutefois, il se parcourt plutôt rapidement et sans trop de difficulté (hormis celle liée à la langue) notamment avec un système de mise à niveau automatique pour vos personnages. En effet, si le combat final implique une certaine puissance, le jeu se charge de vous la faire gagner si vous ne l’atteignez pas par vous-même. Toutefois il est plaisant de pouvoir re-parcourir à loisir tous les souvenirs afin de débloquer chaque mission annexe de chaque chapitre.
Au final, The Longest Five Minutes est un RPG sympathique, pas trop compliqué et qui rend hommage à ses aînés en incluant un élément scénaristique original avec les souvenirs. Si le scénario ne laisse pas de souvenir impérissable et que la difficulté ne vous ralentira pas forcément, le jeu se parcourt plutôt facilement et non sans déplaisir. Notez toutefois qu’une certaine maîtrise de l’anglais est indispensable pour en profiter pleinement ou ne serait-ce que pour comprendre ce que vous faites.
- Le principe des souvenirs
- Le combat final en mode visual novel
- On peut rejouer à loisir nos souvenirs
- Intégralement en anglais
- Tous les stéréotypes du JRPG sont là
- La bande-son inégale
The Longest Five Minutes est un JRPG qui se classe dans la grande lignée de ces jeux indé qui tentent de rendre hommage à leurs illustres aînés. Le jeu nous montre à tout bout de champs qu’il a bien digéré sa copie et les joueurs habitués aux Final Fantasy, Dragon Quest et autres seront en terrain conquis. Ajoutez à ça une bonne idée de jouer sur les souvenirs du héros au moment du combat de fin et on part sur une aventure agréable à parcourir. Toutefois, l’absence de difficulté et une bande-son inégale vienne ternir quelque peu l’aventure. Néanmoins, les amateurs de RPG y trouveront leur compte, surtout sur Switch ou PS Vita où le RPG s’y prête bien.