test watch dogs 2 Test

Test de Watch Dogs 2 : Indispensable !


Fiche jeu

  • Editeur:Ubisoft
  • Developpeur:Ubisoft
  • Supports:PS4, Xbox One
  • Genres:gta-like
  • Nombre de joueurs:1 en local - 2 à 4 en ligne
  • Date de sortie:15 novembre 2016

Lancé en 2014 Watch_Dogs était un bon jeu captivant et intéressant. Mais beaucoup de monde en a retenu une downgrade graphique trop importante par rapport aux présentations E3 mais aussi un GTA-Like trop sérieux. Deux ans et demi plus tard, Ubisoft revient avec une suite bien différente. Adieu Chicago et place à San Francisco. Une fois de plus il sera question de piratage mais cette fois-ci le ton est totalement différent… Réussite ou plantage ? La réponse avec notre test de Watch Dogs 2.

Who let the dogs out ?

Terminé l’homme traqué et qui doit défier le système. Place à un jeune hacker et bagarreur. Une sorte de hipster black qui combat le ctOS et tout ce qui veut dominer les libertés individuelles. Voici ce qu’est Marcus Holloway le héro de Watch Dogs 2. Comme Hangar 13 avec Mafia 3, Ubisoft a misé sur un protagoniste afro-américain mais offre ici un personnage plus riche et surtout plus proche de nous. Si Marcus rejoint DedSec ; un groupe de hackers qui veut dévoiler la vérité aux gens et combattre les bien-penseurs et manipulateurs ; il rejoint avant tout une bande de potes et de geeks. Et c’est ce qui fait la force de cette suite, des personnages proches de nous dans un univers proche du notre.

On retrouve tout ce qui fait notre culture actuelle : films, star des années 80-90 en quette de rédemption, geeks, imprimantes 3D, consommation à outrance, gadgets, smartphones, applications, informations confidentielles, humour potache, utilisation d’internet et de l’informatique dans tous les sens… la liste est très longue. Et si, à l’inverse d’un GTA, il n’y a pas forcément de critiques acerbes de la société actuelle et de la politique, on trouve pas mal de critiques basées sur l’humour et des faits bien trop probables. Mais Watch Dogs 2 ne joue pas les moralisateurs. Juste une aventure déjantée et bourrée de références (jusqu’à certains jeux Ubisoft comme Driver San Francisco, devenu le Uber du jeu…) qui en profite pour mettre en lumière quelques travers de notre société.

Le selfie a une grande place dans Watch_Dogs 2 !

Marcus sera épaulé par toute une équipe, mais surtout par Wrench. L’ingénieur du groupe mais surtout le personnage le plus « fracassé » du jeu. Totalement fou, il est pour beaucoup dans la réussite humoristique du titre d’Ubisoft. Il forme un sacré duo avec Marcus, idéal pour nos zygomatiques et pour faire oublier le manque de charisme et de profondeur des personnages du jeu. On est loin de la qualité d’écriture d’un jeu Rockstar Games, mais l’important est que l’on s’amuse. Une virée folle à San Francisco avec des personnages déjantés mais pas forcément mémorables. Very Bad Trip dans la Sillicon Valley (présente dans le jeu). Bref, l’univers proposé par les développeurs est de grande qualité grâce à sa pléthore de références et à son humour. De bons moments en vue. Et ce malgré un scénario assez anecdotique (des rebelles hackers contre les grands de la région qui s’en servent pour développer leur notoriété à coups de followers). Un aspect adulescents des personnages qui confortent grandement le ton « immature » et potache de la narration et des dialogues. Très vulgaire, Watch_Dogs 2 propose un langage fleurit tout à fait à l’image de qu’on entend de nos jours dans la bouche d’une grande partie des « 12-25 ans ». Bref, le jeu parle comme son public… même si officiellement il est « déconseillé aux moins de 18 ans ».

La durée de vie est bonne en suivant la trame principale, comptez une douzaine d’heures environ, mais se révèle bien plus importante grâce aux nombreuses activités annexes. C’est la force de cette suite, proposer un jeu plus diversifié et plus fun. Et cela passe par un grand nombre de quêtes annexes. Des traditionnelles courses (à la voile par exemple) au missions de Taxis en passant par du piratage, de la récupération de données, etc… Vous pouvez vivre dans cet univers et passer du bon temps en dehors des missions. On ira jusqu’à faire du tourisme avec Marcus ou du shopping. Il est possible de personnaliser le principal protagoniste via ses vêtements ou en achetant des véhicules. On peut aussi boire un café ou vendre les objets trouvés à un « Pawn Stars » (prêteur sur gages). Bref, il y a de quoi faire pendant de longues heures tout en s’amusant. Pas aussi diversifié qu’un GTA V, Watch Dogs 2 fait bien mieux que Mafia 3 ou son prédécesseur. Autre argument en la faveur du jeu d’Ubisoft, le fait que la ville soit vivante. Très vivante même. En parcourant les rues de San Francisco, et de la mini Californie proposée dans le jeu, vous pourrez tomber sur un tas de petits événements : Un homme trompé qui détruit la voiture de sa femme, un couple en train de jouer à la bataille d’eau alors qu’ils lavent leur voiture, des personnes en train de vomir, textoter, parler autour d’un café, ou même uriner sur leur propre voiture ! Une véritable réussite en somme. Les développeurs ont fait un superbe travail.

Splinter Cell : Watch Dogs.

Côté gameplay, les développeurs ont voulu proposer quelque chose de plus sympa et qui offre plus de liberté aux joueurs. Pari réussi. Chaque mission, comme dans un Far Cry, peut se faire de manière bourrine ou en infiltration. Et, parfois, on a vraiment l’impression de jouer au nouveau Splinter Cell ! Les gadgets sont là et la vue spécifique aussi. En plus, Marcus est plus doué en infiltration et combat rapproché qu’en mercenaire. Peut-être même parfois trop doué… il est souvent plus efficace d’attaquer à mains nus que d’utiliser une arme à feu… mais attention, Marcus est fragile et tombera facilement au combat.

Comme dans Hitman, vous pouvez réaliser les objectifs de manières différentes. Plusieurs points d’entrée et de sortie sont à votre disposition. De même, grâce aux compétences acquises via l’arbre des compétences, vous pouvez créer de nouvelles façons de procéder et/ou vous faciliter la tache. Un bon point qui compense l’aspect répétitif des phases d’infiltrations de bâtiments. Mais cela est vite oublié car Watch Dogs 2 propose des missions tout de même assez variées. Piloter une voiture téléguidée à l’échelle 1/1 dans San Francisco c’est assez nouveau dans un GTA-Like. Quelques bonnes idées de missions qui ôtent un peu le manque de nouveauté dans le déroulement des opérations.

Pour ce qui est de la conduite, on peut être un poil déçus. En effet, lors de l’annonce en 2014, Ubisoft avait expliqué que ce pôle serait confié à Ubisoft Reflections (la série des Driver). On pouvait alors s’attendre à quelque chose d’arcade et assez fun. Au final, on a une conduite facile à prendre en mains mais trop sensible et parfois carrément chaotique. Les voitures dérapent trop, semblent être dénuées de masse et réagissent de temps en temps comme des jouets radio-commandés ! D’ailleurs, quand on pilote le véhicule radio-commandé ou le drône, on retrouve les mêmes réactions que les véhicules que Marcus pilote… Assez regrettable. Heureusement que l’ensemble est aisé à maîtriser sinon ce serait un gros défaut. Bref, quand on repense aux Driver et qu’on voit la conduite proposée dans Watch Dogs 2 on se dit qu’Ubisoft devrait vraiment confier le développement d’un nouveau Driver à son studio anglais plutôt que de les mettre au turbin sur chaque grosse production…

Vue cockpit dans Watch_Dogs 2

Les gunfights, quant à eux, sont assez intenses et dynamiques, mais le joueur manque de liberté. Pas de « tir à la libanaise » et un arsenal qui manque un peu de variété aussi. Pourtant, les développeurs nous proposent de créer quelques armes via une imprimante 3D… mais ça ne sort pas de l’ordinaire. Alors que dans un Saints Row… on n’ose même pas imaginer ce qui aurait pu sortir de cette imprimante comme arme… Rien de bien grave en somme, d’autant plus que les héros du jeu sont des « hacktivistes » et non des mercenaires. Mais voilà, notre hacker de Marcus sait se transformer en véritable tueur de masse quand il le faut, alors on aurait aimé des gunfights plus poussés et plus variés. D’ailleurs, on pourra être surpris de l’absence de réputation ou jauge bien/mal concernant les meurtres. Un oubli sûrement.

Terminons cette partie consacrée au gameplay en évoquant un certain manque de lisibilité de certaines actions. Ainsi, lors des phases de piratages des objets (portes, véhicules, …) il est parfois difficile de savoir tout de suite quoi faire. On tâtonne afin de savoir à quoi correspond chaque icône. De même, avec tous ces liens qui se lient automatiquement à chaque objet/PNJ que l’on croise l’écran devient parfois un chouïa confus. Beaucoup de combinaisons appui court/long sur les touches font qu’on peut facilement ne pas enclencher l’action que l’on souhaite. Le meilleur exemple étant la radio, pas facile d’accès et nécessitant une combinaison de touches peu pratiques pendant la conduite, frustrant.

Selfie automatique.

Évoquons la parie technique de ce Watch Dogs 2. Déjà, sur Playstation 4, l’installation est moins lourde que le premier opus, c’est déjà ça. Une fois dans le jeu, après un long chargement au début, le titre est fluide et ne chargera plus que lors des cinématiques ou de votre mort.

Du côté de l’intelligence artificielle (I.A), les développeurs ont su améliorer le tout. Les gardes ont un comportement plus humain et plus logique. Il est moins facile de les prendre par surprise que dans le précédent volet. La police tentera parfois quelques manœuvres et sait se montrer assez coriace. De bons points en somme, d’autant plus que le jeu est fluide. On est loin de ce que proposait Mafia 3 en octobre, donc c’est un réel atout pour un confort de jeu optimal.

Seules contrariétés techniques, les nombreux soucis de collisions. Il arrive facilement que Marcus soit bloqué bêtement par des objets du décor (une branche d’arbre en sortant de sa voiture par exemple). Et les sauts uniquement interactifs (via la touche R2) risquent de buguer si l’objet que vous enjambez se déplace. De plus, la physique est assez aléatoire du côté des véhicules. Ainsi un camion peut avoir du mal à pousser une voiture… alors que cette dernière s’envolera comme un jouet en plastique en se prenant une rambarde. Dommage.

Autre bon point de ce Watch Dogs 2, la réalisation visuelle. La map fourmille de détails et le rendu visuel est de très bonne facture. Très coloré, le jeu se savoure encore plus sur l’eau avec un beau voilier. Un véritable plaisir pour les yeux donc. Les effets de lumières ne sont pas aussi poussés que dans un GTA V ou dans un Uncharted, mais restent très bons. La gestion des dégâts des véhicules est assez bonne et se voit même plus détaillée que celles de nombreux jeux de courses automobiles (WRC 6, Foza Horizon 3…). Un sacré plus. Mais, une fois encore, le titre de Rockstar Games fait mieux sur ce point. Néanmoins les artistes d’Ubisoft ont fait un très bon boulot. Chaque quartier possède une identité visuelle propre et le tout est plutôt détaillé. Très vivant et très coloré ce Watch Dogs 2 est donc une réussite graphiquement parlant.

Enfin, la bande son du jeu est plutôt bonne. Seule ombre au tableau, la modélisation sonore des véhicules. Il n’est pas rare d’avoir l’impression que son auto ou sa moto arrête de rouler alors que non… Etrange d’entendre le moteur descendre dans les tours alors que l’on est à fond sur l’autoroute. Pour le reste tout est de bonne qualité. Les doublages français sont de qualité et donnent du cachet à l’interprétation des personnages du jeu. De même, les thèmes musicaux et les musiques utilisées dans le titre d’Ubisoft sont bons. On notera, cependant, une diversité et une qualité musicale inférieure à celle du premier Watch_Dogs.

 

 

Points positifs

  • L'humour
  • Un grand nombre de références
  • Joli et coloré
  • Durée de vie
  • Pas mal de choses à faire
  • Fun, plaisant et diversifié
  • Liberté d'approche (infiltration ou action)
  • Une ville vivante

Points négatifs

  • La conduite des véhicules
  • Quelques soucis physiques et techniques (clipping surtout)
  • Scénario anecdotique et au second plan
  • Personnalisation pas assez poussée, on en voudrait encore !

Note

Graphismes 85%
Bande-son 80%
Prise en main 85%
Plaisir de jeu 90%
Durée de vie 85%
Conclusion

Au final Watch Dogs 2 est une bonne surprise et un très bon jeu. Si on pouvait avoir peur en voyant les premiers trailers, le jeu se savoure une fois la manette dans les mains. L’ambiance, le gameplay, les personnages, les dialogues, tout est fait pour nous proposer une aventure fun et colorée. Un groupe d’hacktivistes aussi déglingué qu’un pc portable tombé du 5e étage, bref de l’humour en barre ! Une boisson énergisante d’humour potache vidéoludique. Watch Dogs 2 corrige aussi le manque de diversité et de fun du premier opus. Les approches des deux titres sont clairement différentes, mais le pari est réussi !

Les équipes d’Ubisoft ont fait un excellent travail pour nous proposer le meilleur GTA-Like de l’année et l’un des plus funs sortis ces dernières années. On regrettera cependant que le scénario soit passé complètement au second plan, que la conduite soit si nerveuse (dans le mauvais sens du terme), ou que Marcus soit si fort au corps à corps. Quelques incohérences qui auraient pu être gommées si, comme dans GTA San Andreas, Ubisoft était allé au bout du délire personnalisation et « héro à l’image du joueur ».

Mais, quoi qu’il en soit, cette suite est une aventure plus amusante et diversifiée que celle proposée dans le premier opus. Difficile de dire si le « 2 » est meilleur que le « 1 » tant l’approche est différente. C’est une question de goûts en somme. Mais pour les fans de GTA-Like, d’univers geek et d’humour potache, Watch Dogs 2 est un titre indispensable !

Note finale 85% Indispensable !

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