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Test : Doom Eternal sur Switch, nouvel exploit de Panic Button


Fiche jeu

  • Editeur:Bethesda
  • Developpeur:Panic Button
  • Supports:Nintendo Switch
  • Genres:FPS
  • Nombre de joueurs:1 en sol + online
  • Date de sortie:8 décembre 2020

Une fois encore, la Nintendo Switch accueille la licence de Bethesda, Doom, qui avait déjà réussi un joli coup sur la console hybride à sa sortie, il y a quelques années. Cette-fois, c’est avec pas mal de retard que Doom Eternal déboule chez Big N, les versions PS4, PC et One étant sorties plusieurs semaines en amont. Alors, ce retard a-t-il été bénéfique, dans l’optique d’offrir un résultat correct aux joueurs Switch ? Nous supposons que oui, tant ce portage nous a plu…

Doom Eternal : comparons…à ce qui est comparable !

Alors, avant toute chose, sachez que nous n’avons jamais touché Doom Eternal sur un autre support, avant d’y jouer sur Switch. Une raison à cela, la nécessité selon nous d’être 100% objectifs, c’est à dire en comparant cette mouture…à d’autres jeux Switch ! Et non en la traînant bêtement dans la boue face à des versions logiquement plus abouties techniquement. D’ailleurs, qui pourrait bien vouloir s’offrir le jeu en question sur ce support en espérant disposer d’un rendu similaire aux PS4/One/PC ? Personne. Ce qui confirme que la comparaison est sans intérêt.

Au lieu de cela, nous avons plutôt choisi de prendre les références que sont Doom 2016 mais aussi, les différents jeux Wolfenstein présents sur la console de Kyoto. Alors, pour tuer le suspense d’emblée, sachez que le soft de Panic Button est de la même trempe que ces derniers, en particulier en matière de framerate. Fluidité à toute épreuve, alors ? Presque ! Car en mode TV, les cinématiques souffrent parfois un tantinet. Néanmoins, les phases de jeu, elles, sur petit ou grand écran, supportent sans souci la charge à 30 fps. Beau travail des développeurs, donc.

doom switch 2020

Visuellement : ça fait le job !

Surtout que graphiquement, en dépit d’un léger brouillard et de quelques textures un peu grossières, le niveau général est largement comparable à celui du précédent Doom sur le hardware en question. Donc, très honnêtement, nous n’avons pas été choqués par ce rendu graphique. Ressentant même du plaisir à admirer certains “paysages”, en plusieurs occasions. Alors, non, Doom Eternal n’est pas si vilain que certains veulent bien le dire, sur Nintendo.

Pour le reste, nous retrouvons dans cette version toutes les qualités ayant fait de l’original un incontournable du FPS frontal. En clair, l’action y est intense (mais moins que dans le précédent opus), avec pas mal de phases de plateforme (sauter, s’agripper, rebondir, etc.) et de nombreux petits bonus à récupérer ici et là, pour celles et ceux aimant prendre leur temps. En même temps, plus c’est long…Notons aussi la présence de quelques énigmes, loin d’être dignes des meilleurs jeux de réflexion, mais qui produisent leur effet. Tout en variant les plaisirs. Appréciable aussi, le design des niveaux traversés, nettement plus diversifié que dans Doom (2016).

Une campagne qui captive, à plusieurs égards

Niveau challenge, les différents niveaux de difficulté permettent d’adapter la campagne à tous les publics. Sachant que certains passages vous donneront du fil à retordre. Cependant, l’envie d’avancer perpétuellement est telle que l’on s’accroche, sans jamais perdre sa motivation. En particulier grâce à ces décors variés. Oui, ce mode solo de Doom Eternal est quasi-addictif. Fun, intense, intuitif (pour ne pas dire instinctif), le tout sublimé par une atmosphère sonore de grande qualité (surtout si l’on apprécie le son hard-rock/metal), difficile de ne pas être séduit. A moins de ne pas apprécier la licence.

Doom Eternal : Le pad Pro conseillé

Abordons maintenant la partie prise en main. Alors, en mode nomade, vos mains vont vite souffrir (de crampes, en particulier, dans le creux de vos mains). Chose qui nous incite à vous recommander la manette pro. Voir même de jouer avec la base de la manette associée aux Joy-con. Pour un résultat intermédiaire, qui fera le job. Sachant que dans Doom Eternal, les occasions de se crisper sur la manette sont nombreuses.

Concrètement, outre la multitude d’armes et autres projectiles explosifs (ainsi que la tronçonneuse !) à disposition, vous apprendrez progressivement de nouveaux mouvements, des finitions (y compris en l’air !) même, histoire de tuer avec classe (ou pas…). Vous pourrez aussi débloquer peu à peu des capacités et même, des améliorations pour vos armes. En clair, tout ce qu’il faut pour dézinguer le beau bestiaire, qui offre plusieurs spécimens particulièrement réussis. Mais…on vous laisse le soin de découvrir…

Les petits plus de Doom Eternal

Et puis, afin de rallonger la sauce d’une campagne plutôt satisfaisante en termes de durée de vie, il y a le battlemode, à déguster en ligne ou en match privé. Avec foule de réglages et possibilités, bien que globalement, les développeurs n’aient pas vraiment fait preuve d’imagination débordante. Efficace malgré tout. Enfin, la présence de Doom 64 -que l’on prend plaisir à parcourir, en dépit des pâtés de pixels- contribue à légitimer l’investissement financier dans ce Doom Eternal. Manque juste un mode 4 joueurs en local, qui nous aurait bien excité, sur Switch…

Points positifs

  • Framerate constant (TV et nomade)
  • Un FPS nerveux comme on aime
  • Campagne agréable, consistante
  • Bande-son qui déchire
  • Action et visuels plus variés qu'attendu

Points négatifs

  • Pas très confortable à jouer avec les joy-con
  • Chutes de framerate en mode TV (cinématiques)

Note

Graphismes 75%
Bande-Son 95%
Prise en main 90%
Plaisir de jeu 96%
Durée de vie 85%
Conclusion

Doom Eternal sur Nintendo Switch est une réelle pépite ! Loin d’être aussi “moche” que ce que certains en disent (en comparant à ce qui est comparable), le titre de Panic Button ne décevra pas celles et ceux qui avaient apprécié Doom 2016, sur cette console.

Aussi réussi techniquement (son, animation, graphismes) il offre d’avantage de diversité que son prédécesseur. En particulier sur le plan visuel mais aussi, dans les phases de jeu (énigmes, plateforme, action). Doté d’une campagne qui tient la route et qui captive jusqu’au bout, il dispose aussi d’un battle-mode sympa et du bonus Doom 64, pour rallonger la sauce.

Alors, sachant qu’il s’agira sans doute du dernier Doom sur console Nintendo (du fait du rachat de Bethesda par Microsoft), nous ne pouvons que vous le conseiller chaudement. Nerveux à souhait, intense, agréable à découvrir, il vous fera passer d’excellentes heures de jeu en mode TV ou nomade. Clairement l’un de nos coups de coeurs sur Switch, en matière de jeu tiers. Et au passage, bravo à Panic Button pour ce nouvel exploit, en matière de portage…

Note finale 88% Indispensable !