Test PS5 : Days Gone Remastered, incontournable pour les non-initiés à l’original !

Par Julien Barthet , le 29 mai 2025 - 8 minutes de lecture
days gone

Pour celles et ceux qui avaient apprécié Days Gone sur Sony Playstation 4, la sortie de cette version revue et corrigée sur PS5 était fortement attendue. Toutefois, en dehors des améliorations visuels et de quelques retouches minimes côté Gameplay, le contenu de cette adaptation ne justifiera malheureusement pas le fait de passer à la caisse à nouveau.

En revanche, pour les joueurs et joueuses qui avaient fait l’impasse sur cet excellent survival post-apoclyptique, alors il est grand temps de vous y intéresser ! Injustement boudé par la critique à sa sortie sur la précédente machine de Sony, Days Gone conserve dons ses qualités principales. Avec ce sentiment vraiment spécial de partir à l’aventure dans un monde semi-libre, comme si vous vous retrouviez immergé dans un Walking Dead.

Mais alors, quelles nouveautés ?

Dans le giron des nouveautés, c’est surtout côté technique qu’il y a du nouveau. A savoir, la facette la plus perfectible du premier opus. Ainsi, les nombreux bugs de l’original ont quasiment tous disparus. En outre, la puissance de la PS5 offre un framerate digne de ce nom au soft. Chose particulièrement appréciable pendant les séquences à moto. De plus, graphiquement, l’ensemble s’est affiné. Notamment les détails de la végétation mais aussi, des visages des protagonistes. Enfin, côté sonore, là encore, les développeurs ont revu leur copie. Offrant de petites subtilités inédites, améliorant la notion d’immersion.

Par contre, le seul bémol se situe au niveau du gameplay, lorsqu’il s’agit de sélectionner armes et équipements. Tout sauf intuitif ! Il aurait été difficile de faire pire. Une fausse note quelque peu gênante, lorsque l’on se retrouve dans le feu de l’action, avec la nécessité de choisir rapidement armes, accessoires ou autres.

Un lancement qui laisse perplexe…

D’emblée, il faut reconnaître que les premières séquences cinématiques d’introduction, malgré leur scénario classique, peinent à convaincre totalement. Si le récit post-apocalyptique est fidèle aux codes du genre, la mise en scène rappelle immédiatement des références telles que World War Z, The Walking Dead, voire The Last of Us. Notre héros doit dire adieu à sa compagne, partie en hélicoptère vers des terres plus sûres, pendant que lui-même tente de survivre dans un environnement dévasté. Rien d’exceptionnel, certes, mais comme souvent dans ce type de jeu (et selon notre point de vue, chez Le Mag Jeux High Tech), ce qui prime, c’est l’action, l’ambiance et la sensation d’immersion.

Mais heureusement, la partie s’améliore rapidement

Et dans ces domaines, Days Gone tire son épingle du jeu. Dès la première étape de l’aventure, la quête principale centrée sur la recherche de la femme donne le ton. L’atmosphère que l’on ressent est fidèle à ce qu’on espérait : on circule sur une route usée par le temps, à travers une forêt dense, parsemée de véhicules abandonnés, le tout sublimé par une bande sonore maîtrisée, qui contribue à créer une ambiance de fin du monde à la fois oppressante et poignante. La sensation de solitude, renforcée par ces décors sombres, est palpable, mais l’on ressent aussi un sentiment de liberté, terriblement jouissif…

C’est en moto, seul moyen de déplacement fiable dans ce décor hostile, que l’on découvre petit à petit la carte. Il faut prendre soin de cette monture, car la survie à pied, dans un environnement aussi contaminé, est une option risquée. Les rencontres avec des hostile (bandits, infectés, animaux sauvages) sont nombreuses, et il suffit d’emprunter un tunnel obstrué pour ressentir une montée d’adrénaline. Ces galeries, souvent infestées de nids de zombies, deviennent rapidement des zones de tension, où chaque passage peut déclencher une rencontre ou une attaque surprise. Si, au début, ces affrontements restent relativement faciles, la tension est bien présente, surtout lorsqu’on doit traverser ces passages sombres.

Les ennemis, qu’il s’agisse des zombies ou des survivants hostiles, manquent parfois de diversité visuelle, tous ayant des tenues similaires après quelques modèles, ce qui casse un peu le réalisme. Les mêmes critiques s’appliquent aux PNJ, qui ont tous la même tête, même s’il ne s’agit que d’un détail dans l’ensemble de l’expérience. En revanche, la variété des environnements, des camps, des zones urbaines ou rurales, est plus qu’appréciable, et permet d’explorer un monde riche en détails, avec des éléments à fouiller pour récupérer munitions, ressources ou pièces détachées.

Une technique qui brille, proche de la perfection

Graphiquement, Days Gone est très réussi, avec des panoramas variés, des effets météorologiques impressionnants, et une gestion jour/nuit maîtrisée. La modélisation des environnements, la finesse des textures, et la luminosité contribuent à une immersion totale. De plus, l’atmosphère soignée, notamment grâce à une bande-son très immersive, capte l’attention et maintient une tension constante, qu’on soit en pleine journée ou dans l’obscurité.

L’aspect sonore, en particulier, joue un rôle clé, renforçant cette sensation d’alerte permanente, et rendant chaque rencontre potentiellement fatale. La musique, les effets de bruitage et la conception sonore en général participent à faire de chaque exploration un moment intense.

Un gameplay amélioré mais encore perfectible

Dans l’ensemble, l’avancée dans le scénario principale, ponctuée d’objectifs secondaires, oblige à jongler entre discrétion, combat, infiltration et gestion des ressources. La mécanique de survie est poussée : il faut faire attention à son inventaire, à la quantité de munitions, à l’essence de la moto, et à l’état de ses équipements. La nécessité de fouiller chaque recoin de la carte pour optimiser ses chances de survie est omniprésente, ce qui donne une dimension stratégique appréciable.

Les affrontements, qu’il s’agisse de zombies ou de survivants, proposent un arsenal varié : pistolets, fusils, mitraillettes, grenades ou cocktails molotov, ainsi que des armes de mêlée telles que la hache ou la batte. La possibilité d’améliorer ses compétences, de renforcer sa résistance ou d’accroître sa précision ajoute une couche de progression. La prise en main des combats, grâce à des QTE bien pensés, permet de se repositionner et de récupérer l’avantage lors des affrontements au corps à corps.

Cependant, malgré ces qualités, la navigation dans les menus d’équipement ou d’accessoires n’est pas toujours fluide. Le système de changement d’arme, par exemple, pourrait être simplifié, car il nécessite d’ouvrir plusieurs fois le menu en pleine action, ce qui n’est pas pratique. Cette gestion peu intuitive constitue le seul vrai point faible du gameplay, rendant parfois difficile l’enchaînement des actions en pleine tension.

Une expérience de jeu qui ne laisse pas indifférent

En dépit de son gameplay bancal, niveau menus de jeu, Days Gone reste une expérience captivante. Son ambiance sonore soignée, ses graphismes impressionnants, sa mécanique de survie immersive, et son action rythmée par des rencontres imprévisibles en font un titre à part. Même si le scénario ne révolutionne pas le genre et que certaines mécaniques mériteraient d’être plus intuitives, le jeu parvient à nous happer du début à la fin.

Seuls ceux qui s’attendaient à une perfection absolue ou à un récit de haute volée pourraient être déçus. Pour les autres, Days Gone offre une aventure dense, intense, et visuellement splendide, à vivre sans modération — malgré l’ergonomie perfectible, quelque peu pénible, dans le feu de l’action.

Notre note : 18/20

Article publié le 29/05/2025 à 6h15

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

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