Test Zelda Tears of the Kingdom est-il LE jeu vidéo du siècle (Switch) ?
- Editeur:Nintendo
- Developpeur:Nintendo
- Supports:Nintendo Switch
- Genres:aventure
- Nombre de joueurs:1
- Date de sortie:12 mai 2023
Après un excellent The Legend of Zelda : Breath of the Wild, Nintendo avait fort à faire en se risquant dans une suite, sur console Switch. Comment passer après un tel monument, pour ainsi dire parfait, sans jouer de fausses notes ? Et bien, ne faisons pas durer le suspense, Big N l’a fait ! Oui, Tears of the Kingdom va encore plus loin dans l’expérience, en particulier grâce à un gameplay enrichi comme jamais. Voici notre test de celui qui prétend logiquement au titre de meilleur soft de l’année, voire plus…
Zelda : Tears of the Kingdom est bel et bien un nouveau jeu !
En utilisant le moteur et même, les environnements de Breath of the Wild, Nintendo nous refait le coup de Majora’s Mask, qui s’était reposé sur les bases d’Ocarina of time, en son temps. Sauf que cette-fois, la firme de Kyoto a vu les choses en (nettement) plus grand. Outre les décors déjà connus mais remaniés et enrichis de nombreux nouveaux éléments, les développeurs ont aussi ajouté un tout nouvel univers. Dans le ciel, entre autres. Ainsi, celles et ceux qui craignaient de se retrouver dans un jeu identique, jouissant simplement d’un gameplay amélioré et d’un nouveau scénario peuvent se rassurer. Tears of the Kingdom est bel et bien un jeu tout neuf. Et même si l’on ressent des émotions voisines de celles connues dans BOTW, du fait de l’atmosphère assez similaire, à aucun moment cela ne nuit à l’expérience de jeu ni même, au sentiment de découverte.
Gameplay : jamais un jeu vidéo n’était allé aussi loin !
Mais il est vrai que l’équipe en charge de cette suite a excellé dans un domaine en particulier, le gameplay. Facette qui joue aussi sur cette notion de découverte. Car selon votre capacité à imaginer des moyens de locomotion plus ou moins efficaces, vous gagnerez beaucoup de temps, en termes d’exploration. Pour cela, il faudra aussi prendre le temps de récolter les bonnes matières premières et accessoires, en nombre suffisant. Couper du bois pour assembler un radeau de fortune, utiliser les matières adéquates pour confectionner des moteurs (utiles sur terre, sur l’eau et dans les airs) ou encore, domestiquer des chevaux sauvages, vous serez strictement libres de faire ce que vous voulez, quand vous le souhaitez. Ainsi, il y aura toujours différentes manières d’accéder à un lieu spécifique. Sachant qu’un trajet de 4 heures (réelles…) à pied ne prendra que quelques minutes, avec le bon moyen de locomotion…
En outre, les nouveaux pouvoirs, qui se débloquent assez vite en début d’aventure, vous permettent de réaliser des actions inédites, jamais vues dans un jeu vidéo Zelda. Traverser un plafond pour se sortir d’un cul de sac ou grimper plus rapidement, assembler des matières/objets/accessoires pour fabriquer et customiser des armes, utiliser le temps pour inverser le mouvement d’une plateforme (utile pour rejoindre le monde du ciel, notamment) sont autant de capacités qui bouleversent littéralement les codes de la licence en question. Au point que, parfois, enfermés dans notre ancienne façon de penser en jouant à Zelda, on en vient à abandonner une quête, alors que l’un de ces pouvoirs nous aurait permis de la mener rapidement à bien ! Oui, c’est une philosophie inédite, qui exige une certaine ouverture d’esprit. Il est donc nécessaire, lorsqu’on se lance dans l’aventure, de réaliser un petit “reset”, pour explorer à 100% le potentiel du soft. Déconcertant au début mais aussi et surtout, terriblement excitant, palpitant même.
Bien sûr, de nouvelles créatures, différentes de celles de BOTW sont au programme des réjouissances, en plus de celles que nous connaissions déjà. Les décors sont aussi plus riches en vie animale et végétale. Nous trouvons, ainsi, un nombre plus important d’espèces, selon les zones visitées (ex: des loups en montagne, des renards et lièvres dans les prairies, etc), de fruits, légumes, graines et autres minerais. Sachant que parmi ces éléments à récolter, certains permettent de créer des recettes conférant un pouvoir spécial. Comme le fait de résister au chaud, ou au froid. Ou encore, d’améliorer ses flèches (feu, glace, électricité, meilleure portée, etc.) et armes.
L’histoire de Zelda plus “vivante” que jamais
Côté scénario, le fait de découvrir le passage sous le château d’Hyrule offre également de nouveaux environnements et un aspect plus sombre, facette qui avait déjà été expérimentée, mais à plus petite échelle, dans BOTW. D’autre part, nous avons désormais à faire à de véritables dialogues, parlés. Chose qui donne à la Princesse un côté humain méconnu jusqu’ici. Un peu dans l’esprit d’un film d’animation. Et l’atmosphère y gagne globalement, avec un sentiment d’immersion dans l’histoire accru, un attachement aux personnages plus fort que jamais. Mine de rien, c’est une petite révolution, qui démontre à quel point Zelda s’est adapté à son époque, sans pour autant renier ses origines, ses fondations.
Techniquement (presque) parfait ?
Sur le plan visuel, que dire ? Evidemment, personne n’avait jamais fait plus beau, sur Switch. Mais le fait de jouir d’un monde ouvert aussi vaste et diversifié, avec tant de couleurs et d’effets spéciaux (foudre, neige, pluie, etc.), sur une console aussi limitée sur le papier, est véritablement impressionnant. Techniquement, Nintendo a encore tapé très fort, que l’on joue sur Switch ou sur OLED, avec ou sans le dock. Restent, tout de même, quelques ralentissement, ici et là. Faille que nous pardonnons sans mal…
Même constat d’excellence en matière de son, avec des compositions musicales d’une qualité inégalable, selon nous. Cet aspect sonore contribue pour beaucoup à l’atmosphère magique et envoutante se dégageant de Tears of the Kingdom. Sachant que les passages plus sombres, plus noirs, plus angoissants, sont également sublimés de par ce paramètre musical, magistralement orchestré. Quel bonheur, pour les yeux comme pour les oreilles !
Aussi long mais plus riche que Zelda Breath of the Wild
Pour ce qui concerne la longévité du soft, nous sommes à peu près dans la même durée que BOTW. Mais, comme chacun sans doute, la vitesse à laquelle vous finirez le jeu dépendra de vous et de votre capacité à résister à la moindre distraction. Chose qui n’est pas aisée ! Car, même avec un objectif précis en tête, difficile de ne pas flâner pour observer un somptueux coucher de soleil, aider une âme en détresse ou encore, découvrir des animaux, végétaux ou décors inconnus ! Sans parler de cette facette création/assemblage d’objets/accessoires, qui divertit de nombreuses heures. C’est donc notre curiosité qui est constamment titillée, dans Zelda Tears of The Kingdom…de même que notre créativité ! Ce qui confère à l’aventure un sentiment de liberté encore plus important que dans le précédent opus. Mais aussi, une sensation de “vie” accrue. Avec nettement plus d’adversaires, d’animations, de combats et de choses à faire ou récolter. Clairement, nous n’aurions jamais imaginé qu’un simple jeu vidéo pourrait devenir aussi riche, à tous les égards. Quel pied !
Article test publié le 07/06/2023 à 6h28
- Graphismes et paysages de toute beauté
- Une bande musicale sublissime...
- Un gameplay d'une richesse jamais vue avant, chez Nintendo en tout cas !
- Aventure prenante, limite addictive
- Durée de vie supérieure à la norme, surtout pour qui aime flâner !
- Sentiment de liberté inégalable
- Quelques ralentissements
Alors, The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, est-il LE jeu vidéo du siècle ? Nous aurions envie de vous répondre que oui. Car jamais l’expérience offerte par un jeu d’aventure open world n’avait été aussi riche, prenante, créative et excitante. Mais encore faut-il aimer le genre et ne pas être trop attaché à l’avant BOTW.
Dans ce second opus, c’est aussi et surtout le sentiment de liberté qui prédomine. En gros, le joueur peut faire quasiment tout ce qu’il veut, quand il le souhaite. Bricoler à souhait armes, accessoires et véhicules (seul votre imagination limitera vos créations !), cuisiner toutes sortes de plats, visiter des lieux très différents les uns des autres, découvrir la faune et la flore, il y a mille et une façons de perdre délicieusement son temps. Toujours, en profitant de paysages sublimes, qui exciteront vos rétines, à coup sûr.
Aussi, le fait que Tears of the Kingdom exploite la carte (largement enrichie) de Breath of The Wild n’est pas un handicap, bien au contraire. Car les contrées déjà connues ont été métamorphosées, tandis que de nombreux nouveaux lieux, très sombres parfois, sont au programme des réjouissances.
Alors, oui, ce Zelda est bel et bien le plus abouti et le plus indispensable d’entre tous. Un jeu…parfait ! Si nous exceptons les quelques ralentissements, moindre mal sur une console aussi limitée, qui fait plus que se transcender, avec Tears of the Kingdom. Plus qu’un jeu, une expérience, une philosophie, qui bouleverse les codes vidéoludiques.