Test. MotoGP 22 : Un mode de jeu inédit…qui change tout ? [PS5]

Par Julien Barthet , le 29 avril 2022 - 5 minutes de lecture
motogp 22

C’est sur console Sony Playstation 5 que nous avons testé le dernier opus sous licence officielle de la MotoGP. Un soft qui jouit de petites améliorations mais aussi, de deux ajouts de poids : le mode deux joueurs en écran splitté ainsi que le mode Nine Season 2009. Suffisant pour sauver MotoGP 22 et inciter les fans à repasser à la caisse ? Réponse, dans notre test.

MotoGP 22 s’affine et se rapproche (encore), des puristes

Avant d’attaquer les ajouts vraiment conséquents de MotoGP 22, abordons les quelques petites améliorations apportées par Milestone, cette année. Côté gameplay, le studio en question a affiné la physique des deux roues, notamment en raison d’un travail sur les suspensions et le feeling que cela apporte, pad en main. Concrètement, les machines sont encore plus pointues à piloter et même, plus complexes à inscrire dans les courbes et virages. Une bonne chose ? Oui, si l’on recherche un aspect simulation plus prononcé. En revanche, pour le grand public, cela rend le jeu moins accessible qu’auparavant. Aussi, il est maintenant possible de régler la hauteur de selle ou encore, de contrôler la compression des suspensions. A nouveau, ce sont les puristes qui vont apprécier cette finesse accrue, tandis que les amateurs de jeux “arcade” seront probablement décontenancés par la chose.

Par ailleurs, la gestion des pneumatiques a été revues à la hausse. L’idée étant d’offrir des sensations plus réalistes. Mais sur ce point, avouons que la différence avec le précédent est à peine perceptible. Du moins, pour nous. Ce qui ne signifie pas pour autant que les joueurs les plus aguerris n’en ressentiront pas les bénéfices.

Techniquement, il est temps que Milestone progresse !

Abordons maintenant un aspect plus technique, les communiqués officiels vantant les mérites d’un réalisme visuel supérieur. Alors, oui, les visages sont plus fins et en amélioration, par rapport à MotoGP 21. Mais les progrès sur ce point restent faibles. Surtout, nous retrouvons toujours ces graphismes très datés sur des textures, en particulier les bâtiments et infrastructures, que nous pouvons apercevoir notamment en amont des courses, via les séquences de présentation. Sur ce plan, on ne se sent clairement pas sur PS5/Xbox Series ni même, sur PS4/Xbox One. Voilà le plus gros point faible de MotoGP 22 et, peut-être, de Milestone. Pour autant, les représentations des motos, elles, restent de grande qualité, de même que les effets météorologiques, en règle général.

Passons maintenant aux véritables nouveautés avec, tout d’abord, le mode deux joueurs en écran splitté. Evidemment, avec deux personnes sur un écran, on perd en framerate. Mais le résultat reste satisfaisant (avec quelques chutes, tout de même visibles) et surtout, source de plaisir. Avec cette perspective d’une durée de vie améliorée, pour le jeu. Un point fort, donc, auquel seront sensibles celles et ceux affectionnant le jeu en local.

Nine Season 2009, véritable point d’orgue

Mais c’est ce mode Nine Season 2009 qui propulse MotoGP 22 au firmament des jeux de course en général. Concrètement, il s’agit d’un mode scénarisé, qui exploite de véritables course courues par le passé et des moments mythiques, ayant impliqué les pilotes les plus légendaires de la discipline. On y retrouve, ainsi, pas loin d’une heure de séquences vidéo, qui ne pourront que régaler les fans. Avec cet aspect documentaire historique pour le moins jouissif. D’autant que ces séquences sont suivies de périodes “manette en main” durant lesquelles vous prendrez possession d’un Valentino Rossi, un Marco Melandri, un Jorge Lorenzo ou encore, un Casey Stoner (et plusieurs autres). Ainsi, il vous faudra remplir des objectifs liés aux faits réels, en prenant le guidon durant quelques virages ou quelques tours. Des objectifs primaires et secondaires sont proposés, dans l’optique de passer à l’étape supérieure. Comptez une bonne dizaine d’heures de jeu pour en venir à bout, à 100%.

Contenu rétro satisfaisant

Pour le reste, les modes de jeu rétro permettent toujours de découvrir machines et pilotes mythiques ayant oeuvré par le passé. Une présence indispensable qui permet de rallonger la durée de vie de la production Milestone. La Moto2 et la Moto3 sont également au rendez-vous. Mais ni la Moto E ni la Rookie Cup ne font partie du lot. Dommage. Notons aussi la présence, toujours, des aides au pilotage, qui permettent de rendre la conduite plus accessible, sans pour autant faire du jeu un produit hyper-assisté. Reste, tout de même, la perspective de baisser au maximum le niveau de l’I.A. Ultime recours permettant aux novices de s’en sortir, malgré tout. D’ailleurs, puisque nous évoquons l’Intelligence Artificielle, soulignons une amélioration du comportement des pilotes, lors des courses. Même si, à nouveau, Milestone pénalise le joueur avec les chutes, par rapport aux motos contrôlées par l’I.A. Un point vraiment frustrant, que les développeurs n’ont pas jugé bon de rectifier.

Un mode histoire qui s’endort

Un mot, aussi, du mode histoire qui, pour sa part, n’évolue quasiment pas. Ce dernier commence à sérieusement dater. Même s’il reste toujours aussi agréable de participer aux tests de pré-saison, pour donner la direction à prendre à votre équipe, en choisissant un type de machine, le plus adapté possible à votre propre pilotage. Tout comme la possibilité de faire progresser sa moto en cours de saison. Signalons aussi que les avatars peuvent être masculins comme féminins. Un choix à applaudir, qui permet à ces dames de s’identifier à leur pilote de manière plus naturelle.

Julien Barthet

Journaliste indépendant et auteur. Fondateur et Rédacteur en chef des plateformes : www.lemagsportauto.com et www.lemagautoprestige.com. Ex-Propriétaire et fondateur de www.lightningamer.com. Ex-pigiste à jeuxvideo.com

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