Resident Evil 4 Remake et Mercenaries : c’est dans les vieux zombies…[test]

Il est considéré comme l’un des meilleurs opus de la série (et même, le meilleur, selon nous, avec RE1) alors son retour en 2023 était forcément très attendu. Surtout après les deux précédents remakes de la série, aux qualités indéniables. Resident Evil 4 fait donc son come-back sur consoles de nouvelle génération. Voici notre verdict, alors que le mode Mercenaries vient tout juste d’être offert aux joueuses et joueurs, par le biais d’une mise à jour gratuite. Test réalisé sur la version Sony PS5 du soft.

Resident Evil 4 : plus qu’un simple remake !

Si la mode est au remake et au remaster, tendance qui exaspère parfois les joueuses et joueurs, certains éditeurs s’en sortent mieux que d’autres, en la matière. Et clairement, Capcom fait partie des bons élèves. Ainsi, quelques semaines après la sortie de Dead Space Remake (EA), c’est un autre mythe du survival-horror qui revient. Sorti initialement sur Gamecube, en exclusivité provisoire, Resident Evil 4 avait convaincu presse et joueurs, à l’époque. Et pour cause, il s’agissait du premier opus à quitter les couloirs en 2D pour offrir un gameplay 3D révolutionnaire pour cette série, en ce temps-là.

Avec cette nouvelle version, l’éditeur nous propose de revisiter un terrain ultra-connu, remis au goût du jour et enrichi de nombreuses choses. D’emblée, nous sommes subjugués par les séquences cinématiques “new-gen” et par quelques détails visuels, une fois lancés dans l’aventure. Comme la végétation s’écartant au passage de Chris, lorsqu’il se fraye un passage dans le bois fatal à son escorte policière. Du plus bel effet ! Graphiquement, là aussi, les développeurs ont bien bossé à tel point que certains environnements s’apparentent presque à de nouveaux décors. Moins d’effets de brouillard, plus de clarté, donnant l’impression d’évoluer dans un open world. Bien que ce ne soit, évidemment, pas le cas. Le lac et ses environs, en la matière, nous ont particulièrement impressionnés. Du beau travail !

En outre, le scénario et le rôle de certains personnages a été largement revu et corrigé. L’histoire y gagne, ainsi, en limpidité mais aussi, en crédibilité. Avec des profils/caractères de belligérants secondaires mieux exploités, leur offrant une personnalité plus singulière voire, attachante. Le tout sans jamais dénaturer l’original. L’équilibre semble parfait.

RE4 remake offre une atmosphère plus glaçante que jamais…

Par ailleurs, les développeurs de Capcom ont énormément travaillé sur l’ambiance, l’atmosphère générale, plus sombre, plus effrayante et davantage en adéquation avec les standards actuels. Ainsi, après l’excellent Resident Evil 8, nous avons le sentiment que l’éditeur a exploité son expérience récente, sur ce dernier opus, pour rendre RE4 Remake plus “puissant”, en termes d’intensité et de maintien en haleine. Car, très clairement, cette version améliorée est plus angoissante et stressante que jamais mais aussi, plus gore. Evidemment, les graphismes de nouvelle génération y contribuent beaucoup, mais les effets de lumière également, la pénombre n’ayant jamais été aussi flippante.

De plus, l’aspect sonore a lui aussi été retravaillé, offrant peu de répit au joueur puisque les temps morts se font rares. Et même si les attaques de zombies et autres créatures ne sont pas permanentes, les bruitages laissent penser que tout peut se passer, n’importe quand. Ainsi, fréquemment, vous serez tenté de jeter un oeil à gauche, à droite ou derrière vous, histoire d’anticiper une éventuelle attaque. Délicieusement anxiogène !

Qu’en est-il du gameplay d’antan, un peu archaïque ?

Toutefois, pour accoucher d’un bon remake, si longtemps après, un passage à la moulinette de la facette gameplay est essentiel voire, crucial. Et Capcom l’a bien compris. Ainsi, en plus de cette fonction de tir en marchant -qui était impossible dans l’original- l’assignation des armes et objets a gagné en intuitivité. Si bien qu’il est désormais possible d’assigner 8 armes/objets/projectiles ! Chose qui contribue à rendre l’aventure plus fluide, sans casser le rythme, en particulier lors d’attaques massives ou lors des affrontements contre les boss. Soulignons aussi la capacité améliorée de la mallette, qui offre plus de liberté (moins de dilemmes) au moment de casser sa tirelire chez le vendeur.

A signaler aussi, l’amélioration de la prise en main lors d’affrontements au corps à corps, avec des possibilités d’achever les ennemis d’une simple pression sur une touche. Même si, parfois, le temps d’exécution peut vous mettre en mauvaise posture. A éviter, donc, si vous vous trouvez entouré d’une horde. Par contre, l’ajout des actions d’infiltration est une riche idée puisque cela permet de décimer des zombies isolés, sans rameuter toute leur famille. D’autre part, cela offre une petite part de subtilité pas dénuée d’intérêt.

Ada n’est pas là mais la fille du Président s’est bonifiée

Côté énigmes, certaines ont été remaniées et des quêtes annexes inédites font leur apparition. Sans être passionnantes, elles permettent de dégotter items et trésors, histoire de vendre au marchand et donc, de s’offrir davantage d’armes et équipements. Ou encore, d’améliorer ses guns. Par contre, les fans déplorent déjà l’absence d’Ada, oubliée de l’aventure et du mode Mercenaires. Mais à priori, selon les rumeurs, une mise à jour pourrait réparer cette erreur, prochainement.

En revanche la fille du Président, elle est toujours de la partie. Et les actions combinées, pour escalader ou atteindre un lieu en particulier. Mais alors que ces phases étaient parfois agaçantes, du fait du manque de vigueur de l’intéressée, Capcom a bien simplifié les choses, rendant les actions simples à exécuter. Il est ainsi facile de lui demander de se cacher, de se mettre en retrait, de vous suivre et même, de l’aider à se relever. De la sorte, les phases de combats ne sont plus un calvaire, avec la belle dans nos pattes. Même s’il faut toujours rester sur ses gardes, pour éviter son enlèvement.

Une aventure longue et une belle rejouabilité

Côté durée de vie, assurément, l’investissement vaut la peine. En mode très facile, il vous faudra une petite vingtaine d’heures pour en venir à bout, sans vous attarder. Sauf que dans le remake comme dans l’original, il y a matière à s’attarder. Missions secondaires, bonus à trouver, mode de difficulté ultime à débloquer, tenues additionnelles à découvrir, la rejouabilité est presque naturelle, dans Resident Evil 4 Remake.

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Ajoutons-y le toujours très fun mode mercenaires et ses quatre personnages jouables dans trois niveaux distincts (dont le village !), avec une probable mise à jour prochaine pour en gagner deux de plus; et nous disposons là d’un soft très complet.

Découvrez le mode Mercenaires, dans le village :

Test publié le 17/04/2023 à 12h58