Astérix et Obélix XXL 3 : Le Menhir de Cristal – l’irréductible test sur PS4
- Editeur:Microïds
- Developpeur:OSome Studio
- Supports:PC, PS4, Switch, Xbox One
- Genres:action/aventure
- Nombre de joueurs:1-2 joueurs en local
- Date de sortie:21 novembre 2019
2019 est sans conteste l’année d’Astérix et Obélix. Le petit gaulois teigneux et son ami livreur de menhir fêtent leurs 60 ans avec un nouvel album de BD, “La fille de Vercingétorix”, un jeu, “Le Menhir de Cristal” et des goodies dans quasiment toutes les grandes enseignes de France. Le Mag Jeux High Tech a mis la main sur une version PS4 du jeu et vous propose de la décortiquer ensemble.
Ça va cogner la bagarre
Astérix et Obélix XXL 3 : Le Menhir de Cristal n’est pas une adaptation d’un film ou d’un livre. Tout comme son prédécesseur, le bien nommé XXL 2, il s’agit ici d’une histoire inédite. Le druide Panoramix reçoit une missive de sa consœur islandaise, Hella Finidrir. Celle-ci lui demande de l’aide afin de repousser les armées de César. Pour cela, elle a besoin d’un menhir aux propriétés magiques caché dans une grotte. Celui-ci peut accueillir trois gemmes qui lui confèrent des pouvoirs spéciaux. L’occasion pour Astérix et Obélix de traverser plusieurs environnements afin d’aider leurs amis dans le besoin.
La première chose qui frappe le joueur, surtout celui qui a joué à XXL 2, est le changement d’orientation du titre. Si le 2 était un jeu d’action à la troisième personne, Le Menhir de Cristal prend le parti pris d’une caméra aérienne. On a l’impression d’être dans un dungeon-crawler lite à la Diablo. Ensuite, l’autre élément frappant est que ni Astérix ni Obélix ne peuvent sauter. Ils se contentent de dasher vers l’avant, Astérix plus loin qu’Obélix, ce qui leur permet de traverser de petits précipices.
Mis à part ça, Astérix et Obélix passeront le plus clair de leur temps à distribuer des baffes aux romains. Parfois aux sangliers pour regagner quelques cœurs. Ils vont traverser différents environnements mais le but sera à peu près toujours le même : nettoyer des camps de romain et récupérer ce qui s’y cache pour remplir leur mission. Il arrivera que des PNJ donnent des missions secondaires. Cela donne lieu à des mini-jeux en arènes fermées, parfois chronométrés, dans lesquels il faut éliminer tous les ennemis. Les combats sont entrecoupés de petites énigmes, bien pensées mais malheureusement trop peu nombreuses.
Le menhir de cristal est fêlé
Pour se battre, Astérix et Obélix dispose d’un coup de base mais également de quatre coups spéciaux qui apparaissent en maintenant la touche L1 appuyé. Il y a l’uppercut, qui envoie les romains en l’air et laisse les sandales par terre. Un coup qui fait tourner les romains au-dessus de la tête, occasionnant des dégâts de zone, puis qui les propulse tel une boule de bowling. Un dash avant qui occasionne des dégâts de zone. Et enfin une attaque toupie qui ravage tout sur son passage. En cas de pépin, Astérix peut boire une rasade de potion magique qui le rend temporairement surpuissant. Et Obélix peut envoyer Idéfix mordre les fesses de ses adversaires.
Chaque coup consomme un peu de votre barre d’énergie qui se recharge… en donnant des coups. Obélix dispose d’une petite portion de barre qui se régénère tout le temps. Cela reflète le fait qu’il soit tombé dans la marmite de potion quand il était petit. Chaque romain assommé vous rapporte des casques, que vous pouvez échanger en boutique contre des améliorations de santé, d’énergie ou de coups spéciaux.
Le jeu a l’avantage, et c’est une première pour la série, de se jouer en coopération. S’il est possible d’alterner entre les personnages via une touche en solo, il faut avouer que le jeu est beaucoup plus plaisant en duo. Cela permet surtout aux combats d’être un peu plus faciles, l’IA se contentant de donner quelques coups occasionnels et peu efficaces. Attention toutefois, pas d’écran splitté au cas où vous vous éloignez l’un de l’autre. Le joueur qui est hors de l’écran sera téléporté à côté de celui qui y est.
Moins bon que le 2
Le jeu a pour lui d’être intégralement doublé en français avec des voix convaincantes pour Astérix et Obélix. On retrouve les blagues propres à la saga et aux BD. Mais on perd un peu le côté grand délire de XXL 2 avec des romains déguisés en Sonic, Lara Croft, Sam Fisher, Rayman, Ryu, etc. On se rapproche plus d’un épisode en BD adapté en jeu vidéo, avec quelques blagues parsemées dans le titre.
Le parti pris de faire un jeu avec une caméra vue du dessus est un peu casse-gueule, notamment pour les problèmes de perspectives. C’est gênant quand on veut dasher d’un rocher à un autre pour récupérer un collectible caché et qu’on tombe à côté. De même, lorsqu’on passe derrière un objet, comme un rocher ou une tente de romains, on ne voit plus notre personnage. Ni notre silhouette. On doit se contenter de bouger dans tous les sens pour ressortir ou de taper à l’aveuglette si on est encerclé.
D’ailleurs les camps de romains à vider sont à la fois jouissifs et frustrants. Jouissifs parce qu’ils permettent de taper des romains par grappe de 10. Frustrants parce qu’en cas de mort, vous devez les recommencer depuis le début. D’une manière générale, cet Astérix et Obélix 3 : Le Menhir de Cristal est très moyen. Il ne parvient pas à prendre totalement le virage qu’il amorce et navigue entre deux eaux. Il se termine en une petite dizaine d’heures avec un constat doux-amer qui nous fait regretter les grands moments de XXL 2. Dommage, on en attendait plus.
- Une version français intégrale
- Des énigmes bien pensées...
- Un bon défouloir
- Des problèmes de caméra
- ... mais trop peu nombreuses
- Les camps de romains sont trop punitifs
- Répétitif
On ne va pas se mentir, Astérix et Obélix XXL 3 : Le Menhir de Cristal est une petite déception. Le deux et sa ressortie l’année dernière ont gravé dans la mémoire des joueurs un titre fun et défoulant. Du coup nous nous attendions à un jeu dans la même veine, aussi décalé, à la limite de la pastiche moderne avec tous les titres sortis depuis. Que nenni. Nous nous retrouvons devant un petit jeu d’action/aventure sympathique, parfois frustrant, qui troque sa vue à la troisième personne pour une vue aérienne. Subsistent quelques blagues qui peuvent faire sourire, un doublage français plus que correct et un univers fidèle à celui d’Uderzo et Goscinny. Malheureusement, cela ne suffit pas.