Good Job ! sur Switch : élu employé du mois (test)
- Editeur:Nintendo
- Developpeur:Paladins Studios
- Supports:Nintendo Switch
- Genres:Réflexion
- Nombre de joueurs:1-2 joueurs (en local)
- Date de sortie:26 mars 2020
Lors du dernier Nintendo Direct Mini du 26 mars 2020, on découvrait de nombreux titres pour les jours, semaines et mois à venir. Mais parmi eux, quelques-uns étaient disponibles immédiatement, dont Good Job !. Ce titre de Paladin Studio se dévoilait avec un trailer présentant l’univers du jeu et les principes de base, le tout avec beaucoup d’humour. Le Mag Jeux High Tech l’a récupéré dans la foulée et après s’être bien défoulé avec, vous en propose le test.
Good Job ! fait bien le boulot
Plantons le décor de Good Job ! et son histoire, car oui, il y en a une. Le personnage que vous incarnez est le fils d’un grand PDG. Papounet vous a formé aux arcanes du business mais malheureusement, vous êtes d’une maladresse rare. Qu’à cela ne tienne, en bon pistonné vous intégrez l’entreprise de papa et commencez le boulot en bas de l’échelle. Le but est simple : aller dans les pièces de chaque étage pour rendre de menus services aux personnels. Ainsi vous gravirez les échelons et pourrez accéder aux étages supérieurs jusqu’au bureau de votre père.
Good Job ! est, avant tout, un jeu de réflexion. En effet, chaque étage, et chaque pièce, va être le lieu d’un puzzle où vous devrez effectuer une action particulière. Arroser des plantes, bouger des colis avec une grue, brancher un vidéoprojecteur, remettre Internet en marche, ramener des ouvriers fainéants au travail… Bref, il va falloir mettre la main à la pâte. Et pour ça il y a deux méthodes. Soit vous faites ça minutieusement pour tenter de palier votre maladresse. Soit vous y allez comme un gros bourrin en fracassant la moitié de la salle. Après tout vous n’avez rien à craindre : c’est votre père qui gère l’entreprise on vous dit !
Chaque niveau de Good Job ! compte en combien de temps vous arrivez à le terminer, le nombre d’objets cassés et la valeur financière de ces derniers. Avec ça, le jeu vous attribue une note qui n’a pour but que de vous poussez à recommencer pour l’améliorer. Et encore, le jeu est assez permissif et le temps est le facteur à vraiment prendre en compte pour scorer comme il faut. Vous pourrez donc y aller comme un bourrin, du moment que c’est fait vite, ça passe.
Deux salles, deux ambiances
Depuis le début on vous dit que votre personnage est maladroit, et que vous pouvez compléter les niveaux en y allant comme un bourrin. On vous explique : dans le jeu vous pouvez prendre tout ce qui traîne dans la pièce pour les pousser, tirer ou porter. Cela vous permet de vous dégager un chemin pour réussir votre objectif en douceur. Par exemple, la première mission est de brancher un vidéoprojecteur de rechange dans une salle de réunion. Bien sûr, l’exemplaire de rechange est à l’autre bout de l’étage. Il va donc falloir aller le chercher, traverser différents bureaux en le trainant ou le poussant… Et si vous touchez quelque chose, vous serez pénalisé pour casse.
Ou il y a la deuxième méthode. Vous voyez ce photocopieur branché ? Tirez sa prise pour la tendre le fil et branchez-la plus loin. Le fil tendu fait office de lance-pierre où vous allez mettre le vidéoprojecteur. Puis vous allez viser dans la direction voulue. Lâcher. Et… votre vidéoprojecteur va traverser murs et cloisons jusqu’à sa destination où vous pourrez le brancher. Certes vous aurez occasionné des dizaines de milliers de dollars de dégâts, mais au moins le travail sera fait rapidement. Alors certes toutes les énigmes ne se résolvent pas en fracassant des murs, mais quand vous comprenez que vous pouvez tout casser et vous défouler plutôt que de faire attention à vos faits et gestes, le jeu n’en devient que plus fun.
Il y a tout de même quelques bonus à débloquer. Il s’agit d’accessoires cosmétiques pour habiller son avatar de façon ridicule, mais drôle. Bouée, banane autour de la taille, couronne, cape, casque d’aviateur… Ces objets sont disséminés dans le décor et sont symbolisés par des petits éclats. Tout comme sont symbolisés les objets de valeurs qui coûtent plus chers si vous les casser. Ces objets ne sont pas indispensables mais permettent de rajouter un peu de challenge car ils sont généralement bien cachés. Soit sous des objets de valeurs, soit dans le décor, ce qui veut dire qu’il va falloir bouger pas mal de chose.
Good Job ! mais quelques défauts
On ne l’avait pas vu venir et en le lançant, c’est une bonne surprise. Le design est mignon, les bonhommes ressemblent à ceux sur les panneaux routiers. Le jeu est fluide même quand vous détruisez tout sur votre passage. On s’amuse à tout casser même si, pour bien faire, il faudrait tout préserver. Il n’y a pas de dialogue, tout est mimé, la musique est plutôt bonne sans être transcendante non plus. Le fait de ne pas l’avoir annoncé avant le jour même de sa sortie relève soit de l’effet de surprise voulu, soit de vouloir profiter de l’effet “wahou” du trailer pour générer quelques ventes. Peut être un peu des deux ?
Good Job ! n’est pas exempt de défauts. Déjà, certains niveaux jouent sur la verticalité. Ce qui, en plus de nous faire nous interroger sur la géographie des lieux, nous occasionne quelques problèmes de perspective dans la résolution des puzzles. Ensuite, les actions ont tendance à être un peu répétitive. Passé les bonnes surprises de la découverte, on se retrouve à faire des variantes de ce qu’on a déjà fait avant. Alors certes on n’en arrive pas à s’ennuyer car les décors varient, mais on va vite expédier les tâches pour voir la suite.
Les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer un mode coop’ en local avec écran splitté. Ce n’est pas une mauvaise idée, sauf si vous cherchez à avoir le meilleur score. Parce que mettre deux personnages maladroits dans la même pièce, ça va forcément finir en concours de lance-pierre. Malheureusement il n’y a pas de contenu spécial pour deux joueurs, ce sont les mêmes niveaux, les mêmes objets à débloquer. Bref, le jeu est pétri de bonnes idées, l’exécution est plutôt bonne, on passe un bon moment à se défouler. Mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour le faire passer à la vitesse supérieure.
- Un vrai défouloir
- Accessible et rigolo
- Peut se faire à deux
- Quelques soucis de perspectives dans certains niveaux
- La coop' n'apporte rien de nouveau
- On refait vite les mêmes actions
Good Job ! sort de nulle part, avec une disponibilité immédiate, pour notre plus grand plaisir. Entre tous les triple A disponibles sur le marché, rien de tel qu’un jeu de cette trempe pour respirer un coup et rigoler par la même occasion. Le scénario n’est qu’un prétexte pour vous lâcher dans des salles remplies de matériel qui peut devenir des projectiles et que vous allez ravager le sourire aux lèvres. Les try harders tenteront de faire les niveaux en limitant la casse, mais soyons objectifs : tout est fait pour laisser la place à la destruction. On se marre bien, seul ou à deux, même si la répétitivité pointe vite le bout de son nez. Néanmoins, c’est un jeu que l’on gardera au chaud sur sa Switch pour le ressortir quand un copain vient à la maison ou pour jouer avec les plus jeunes pour qui le chaos est un mode d’expression à part entière.