Like a Dragon : Ishin ! est un spin-off de la saga Yakuza, qui retrouve chez nous son titre d’origine : Like a Dragon. Cette histoire laisse donc de côté les temps modernes pour retourner en 1868, à l’époque Bakumatsu. On y retrouve tout ce qui fait le succès de Like a Dragon, à savoir une intrigue bien ficelée, de l’action, de l’humour et un contenu hors quête principal gargantuesque.
Découvrez Like a Dragon : Ishin !
Dans Like a Dragon : Ishin, vous incarnez Ryoma Sakamoto, un bretteur qui revient dans son village après avoir passé un an à manier le sabre. Il retrouve son père adoptif ainsi que son frère d’armes pour reprendre sa vie… Ou presque. Les deux hommes veulent, avec Ryoma Sakamoto, faire tomber un politique local afin d’abolir les privilèges des classes pour un monde plus équitable.

C’est à ce moment qu’un homme, maîtrisant un art martial bien particulier et au visage masqué par son habit de shinobi, tue votre père adoptif. Ses hommes arrivent et vous trouvent avec sa dépouille dans les bras et vous prennent immédiatement pour le tueur. Sakamoto s’enfuit donc à la recherche du meurtrier de son père adoptif avec comme seul indice le style bien particulier de l’assaillant.
Vous voici alors arrivé à Kyo, l’ancêtre de Kyoto, sous le nom d’Hajime Saito. Rapidement, votre enquête vous mène auprès du Shinsengumi, une faction violente où se cacherait votre homme. Commence alors une enquête pleine de rebondissements où vous allez retrouver des visages familiers de la saga Yakuza. Que vous allez prendre plaisir à fracasser dans votre quête de vérité.
Un jeu d’action avec des multiples styles
Dans Like a Dragon : Ishin !, vous allez vous promener librement dans Kyo pour mener à bien les missions principales aussi bien que secondaires. Et il y en a des masses. Il faudra toutefois vous promener dans toutes les ruelles de Kyo et parler aux PNJ (avec une bulle bleue au-dessus de la tête) où vous approcher d’un attroupement pour déclencher les missions. Celles-ci n’apparaissent pas sur la carte avec une icône spéciale, il va falloir fouiller.

Vous aurez de tout en termes de quête, mais le moins que l’on puisse dire c’est que leur ton peut être aussi léger que celui de la quête principale est grave. Citons au hasard cette femme qui parle tellement que personne ne veut plus l’écouter sauf vous. Ce livreur dénué de sens de l’orientation qui vous demande de faire ses livraisons à sa place. Cet homme qui pêche depuis 5 ans sans ne jamais rien prendre.
Lors de vos pérégrinations, vous serez souvent accosté par des PNJ cherchant la bagarre. Là, vous entrez en mode baston et devez jouer des poings, du sabre ou du revolver pour gagner. Vous avez en effet le choix entre 4 styles de combat : bretteur, à l’épée, bagarreur, avec vos poings, tireur, avec un pistolet ou danseur endiablé avec un sabre dans une main et un pistolet dans l’autre.
Quelques éléments de JRPG dans Like a Dragon : Ishin !
Lorsque vous remportez une confrontation, vous gagnez des points d’XP généraux et des points d’XP dans le ou les styles utilisés. En gagnant un niveau, vous avez un orbe de capacité spéciale ou générale. Les orbes spéciaux se dépensent dans le style auquel elles appartiennent. Les autres sont à dépenser dans le style de votre choix pour débloquer de nouveaux combos ou techniques.

Tout comme vous pouvez vous rendre chez le forgeron pour crafter de nouvelles armes à partir des anciennes, ou améliorer celle que vous portez. Il y a aussi de l’équipement : un pagne, des gantelets et un bandeau à s’équiper pour renforcer vos stats. Un guerrier bien préparé est sans conteste un guerrier victorieux.
Pour vous soigner en combat, vous pouvez utiliser les objets de votre inventaire. Sinon, dans la ville, vous avez de nombreux restaurants dans lesquels vous commandez à boire et à manger pour remonter votre barre de vie. Le tout est de rester préparé et stuffé car les affrontements du mode scénario ne laisse pas leur place au hasard et au bourrinage. Il faut jouer entre les parades, les esquives et les contres pour sortir vainqueur.
Un jeu PS5 qui sent bon le passé
Like a Dragon : Ishin ! est un portage PS5 d’un jeu PS3 sorti exclusivement au Japon en 2014. Et même si le titre a subi un profond remaniement graphique, on sent qu’il a hérité de quelques défauts de son modèle. À commencer par un personnage au déplacement assez rigide. Par exemple lorsque vous avez un objet à ramasser au sol, plutôt que de le faire de façon naturelle, le jeu enclenche une petite cutscene avec fondu au noir.

Par ailleurs, si vous êtes poursuivis par des PNJ voulant en découdre, il suffit de parler avec un marchand, ramasser un objet, prier à un temps, pour les faire disparaître. Les badauds ont tendance à disparaître ou apparaître sur votre chemin. Chose acceptable en 2014, moins en 2023.
La ville de Kyo est découpée en zones. Pour passer de l’une à l’autre, vous aurez donc un léger temps de chargement. PlayStation 5 oblige, ils ne durent que 2/3 secondes, mais quand même, ça a tendance à casser un peu l’immersion dans Like a Dragon : Ishin !. Même les textures et les visages, notamment des PNJ, dénotent un certain âge. Le héros et les autres personnages, eux, bénéficient du réalisme cher au studio Ryo ga Gotoku.
Finalement, Like a Dragon : Ishin ! est-il un bon jeu ?
Passé l’apprivoisement initial et le fait de s’habituer à un jeu qui fait quelques pas en arrières par rapport aux dernières productions du studio : Like a Dragon 8, Judgment et Lost Judgement, on ne va pas se mentir : Like a Dragon : Ishin ! est excellent. Se retrouver à l’époque des samouraïs, manier le sabre et se battre à l’ancienne (la saga a pris une tournure tour par tour depuis Like a Dragon 8) est ultra-plaisant.

La multitude d’activités annexes complètement loufoques, couplée au scénario profond et vraiment intéressant, est une recette qui fonctionne toujours. Le héros, taiseux et charismatique, n’hésite pas à casser son image en faisant du karaoké, de la danse ou de la séduction. C’est fun à jouer, agréable, on se perd dans Kyo à chercher la moindre activité à faire ou l’objet rare qui permettra d’améliorer son équipement.
Bref, Like a Dragon : Ishin ! accuse un peu le coup en termes technique, mais cela n’enlève en rien le plaisir du joueur. On s’amuse, on alterne combats et détente, on creuse l’histoire : il n’y a pas de temps mort. Et quand un jeu peine à vous faire lâcher la manette parce que vous aurez toujours envie de faire un petit truc en plus, c’est signe qu’il a réussi son pari.
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